Madame, Monsieur, Chers collègues,
Bonjour,
Après quelques années passées dans le secteur privé, j’ai effectué 33 ans de bons et loyaux services au sein de la collectivité d’Athis-Mons dans différents postes (Bibliothèque, Services Techniques et responsable de l’équipe du Cimetière).
Habitant la ville depuis 1975, j’ai pu suivre la politique de la commune tant de l’extérieur que depuis  l’intérieur.
En 2014, jugeant que l’arrivée de nouveaux visages jeunes, déterminés et intègres pouvaient faire changer l’image de la collectivité, je me suis engagé à défendre les valeurs auxquelles j’étais attaché en me portant candidat sur la liste d’opposition aux élections municipales qui promettait le renouvellement et de nombreux changements.
Une fois élu, je me suis formé sur le tas selon mes compétences. La délégation aux relations avec le personnel m’a été attribuée, mais je me dois de reconnaître aujourd’hui mon échec à infléchir la politique de Christine Rodier, ce qui explique que tous les espoirs du personnel soient déçus. Madame le Maire derrière de mièvres sourires, de belles phrases et ses belles promesses visait surtout à conserver la situation existante.
Ce secret n’en est plus un désormais. Les récents événements mettent un terme à la période où l’on pouvait faire croire que « tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes » (Voltaire).  Je souhaitais toutefois vous faire part de mon expérience personnelle et vous informer de mes choix.
Dès les premières semaines, en dépit de mes fonctions de délégué aux relations avec le personnel communal, je n’ai pas été convié à la visite de présentation que Madame le Maire avait réalisée. Par la suite, je n’ai jamais été associé aux tournées que Madame le Maire pouvait faire de temps à autre sur le terrain auprès des agents, notamment pour la présentation de ses vœux. Cela débutait plutôt mal et commençait à faire naître en moi le sentiment que l’on m’avait utilisé comme simple vitrine. Le fait que je n’étais tenu au courant des mouvements de personnel que via le journal qui accompagne les fiches de paie (soit comme n’importe quel agent) aggravait aussi ce sentiment.
Un autre élément avait également semé le doute en moi : la scène de départ du directeur général des services. Celui-ci a été publiquement encensé, alors même qu’il avait été critiqué ouvertement par le passé. Certains pourront faire le parallèle avec les conditions de départ imposées au directeur des services techniques et verront que tout le monde n’a pas été logé à la même enseigne…
Par ailleurs, ayant travaillé trois ans en tant que responsable de l’équipe du cimetière j’ai tenté d’apporter mon expérience dans ce domaine. Toutefois, cette initiative a été très mal accueillie et il m’a été expliqué que je devais “déconnecter de ce secteur” car je ne faisais plus partie du personnel aujourd’hui.
Tout comme d’autres élus, je n’ai compté ni de mon temps ni de mon énergie et ce toujours dans l’intérêt du personnel: je recevais régulièrement  les agents à mon domicile puisque très souvent ils avaient peur des représailles. Cela ne m’a pas empêché d’être désavoué, voire même humilié à de multiples reprises. Un nombre considérable de dossiers sont restés à sommeiller dans les tiroirs d’un bureau au château et ce malgré mes relances répétitives. Lorsque les agents étaient reçus, ils s’entendaient dire que je n’avais pas effectué de compte-rendu sur leur situation. Pire encore, j’ai été envoyé afin d’annoncer à un agent une rupture de contrat, pour découvrir quelques jours plus tard que Madame le Maire était revenue sur sa décision sans m’en aviser, se plaçant ainsi en sauveur à mes dépens. De même, mon travail est devenu rapidement inutile puisque les documents que je transmettais à Madame le Maire étaient immédiatement remis à la hiérarchie, ce qui n’a pas toujours joué dans l’intérêt des agents qui me sollicitaient dans l’espoir d’obtenir une intervention directe du Maire. Après de tels épisodes vous comprendrez aisément que je préférais par la suite dire aux agents que je n’avais aucun poids et je les invitais à prendre directement rendez-vous avec le Maire.
De plus, l’organisation du travail était particulièrement désordonnée et incohérente: un dossier demandé la semaine précédente pouvait vous valoir le lundi suivant un sermon immérité devant l’ensemble des élus en place  ainsi que des propos démesurés. Très rapidement, j’en vins à limiter mes prises de parole dans les réunions qui suivirent. Bien souvent, les sujets évoqués étaient de toute façon sans grande importance et ne visaient que rarement à faire avancer les affaires de la ville.
Certaines pratiques autoritaires m’ont également beaucoup déplu, notamment lorsque les élus étaient sommés de s’expliquer sur des votes ayant eu lieu à bulletins secrets, ou lorsque Madame le Maire s’est permise de vouloir convoquer mon épouse suite à des propos tenus sur Facebook.
Pour toutes ces raisons, j’avais déjà présenté ma démission à Madame le Maire à plusieurs reprises. Toutefois, à chaque fois celle-ci a su me retenir par de belles paroles. Je comprends désormais qu’elle tenait surtout à se préserver d’un aussi mauvais signal à l’égard de ses employés, dont beaucoup me connaissent bien.
Le personnel est aujourd’hui en grande souffrance, car beaucoup avaient placé des espoirs en nous. La situation est redevenue équivalente à celle que nous avons découverte à notre arrivée. Le pire, c’est que Madame le Maire ne s’en rend pas compte…
Suite aux évènements survenus à l’occasion du dernier Conseil Municipal, j’ai espéré que les choses puissent encore changer. Elles ont empiré avec le début d’une chasse aux sorcières vouée à mettre sous étroite surveillance les éventuels partisans de M. Julien DUMAINE. En conséquence, je préfère faciliter la tâche à Madame le Maire. Le 27 février au soir, je lui ai annoncé mon intention de rejoindre le groupe “ATHIS-MONS: ESPOIR & LIBERTE” qu’il a fondé, car Julien DUMAINE a eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas. Très compétent, il a le courage de ses opinions et n’a pas été corrompu par la politique car il n’a pas hésité à tout abandonner, y compris ses revenus, pour dénoncer certaines choses et faire ce qu’il croyait juste.
Dès le lendemain  mon adresse informatique était supprimée et ma délégation retirée et de ce fait je ne suis plus joignable en Mairie. Je ne fais plus partie des élus représentants le personnel aux instances paritaires. A l’avenir, pour tout problème, vous pourrez toujours (comme l’avait déjà annoncé Madame le Maire lors de sa présentation des vœux au personnel le vendredi 13 janvier 2017) solliciter auprès de son secrétariat un rendez-vous avec elle.
Je vous remercie tous de la confiance que vous avez pu me témoigner.
Bien à vous,

PF ETIENNE.