Athis-Mons n’est pas une ville bien gérée !

Athis-Mons n’est pas une ville bien gérée !

Version feuilletable de notre tract

En face d’importantes recettes – constituées essentiellement par vos impôts – avez-vous le sentiment que la ville a ne serait-ce que maintenu un bon niveau de qualité de vie ?
Ce que nous constatons, c’est l’absence de vision et l’incapacité à mener des projets à bien.
Il est dramatique pour notre ville de voir que les trois quarts des investissements prévus au budget n’aient pas été réalisés (dernier compte administratif). Pourtant, les équipements existants (dont certains datent des années 1960) sont dans un état de vétusté critique.

Pour rester dans les dépenses, comment qualifier celle révélée par Le Parisien le 29 octobre 2019 : « Athis- Mons : la majorité épinglée pour les indemnités versées aux élus – Une enveloppe dépassée de près de 40 000 €. Durant quatre mois, les élus de la majorité municipale d’Athis-Mons se sont versés de trop grosses indemnités. Le tribunal administratif de Versailles vient de donner raison à Julien Dumaine, élu d’opposition (DVD). Il jugeait le montant des revenus illégal. »

→ Gymnase Hébert

Le chantier de ce gymnase détient sans doute un record en matière de durée des travaux pour ce qui n’est qu’une remise aux normes (opération qui date de 2013, inauguration fin 2019). Qui plus est, le Budget 2020 nous a appris qu’à cause de ces travaux, de nouveaux sont nécessaires afin de renforcer la structure qui ne supporte plus la pression… (450 000 € supplémentaires non prévus)

→ Salle des fêtes

Coûteuse (7 000 000 €), elle n’a pas obtenu toutes les subventions dont elle aurait dû bénéficier et a connu une longue fermeture administrative. Malheureuse- ment, cet équipement est sous-utilisé en dehors des vœux. Nous souhaitons y remédier en le mettant à la disposition de la population et en organisant des salons, concerts et évènements tous les week-ends, quitte à en concéder la gestion à des professionnels. Une réflexion sur le stationnement sera également menée.

→ Taxe foncière

4ème ville du département ayant la taxe foncière la plus élevée, tel est le classement d’Athis-Mons.
La taxe foncière a augmenté de 70% en 10 ans et notre ville bénéficie d’une situation exceptionnelle avec 3 années consécutives de hausse des dotations. Des investissements majeurs auraient donc dû voir le jour. Au lieu de cela, ces ressources ont surtout servi à éponger de la mauvaise gestion : hausse de 1,5 millions d’euros des frais de personnel en 6 ans, alors qu’une partie des effectifs (service voirie et seniors) ont pourtant été transférés dans d’autres entités (intercommunalité et CCAS respectivement).

Je soutiens la liste de Julien Dumaine pour principalement deux raisons qui sont très importantes à mes yeux et qui témoignent de son attachement à sa ville et de sa volonté de rassembler : il a choisi de travailler avec des personnes pour qui l’intérêt et le bien-être de leur ville sont plus importants que des idéologies de partis et il a à cœur de faire participer les Athégiens à la démocratie locale. Ses compétences indéniables sont aussi un atout pour mener à bien son projet. Je souhaite sincèrement que vous lui fassiez confiance et qu’avec votre soutien il réussisse.

Christine Dépret

Ancienne directrice de l’école Saint-Exupéry Candidate à la mairie d’Athis-Mons en 2008 et 2014

Pour que notre ville réalise tout son potentiel elle a besoin de nouvelles méthodes et compétences !

Le Conseil Municipal doit être un lieu de travail et d’échange entre l’ensemble des élus.
Il est impensable qu’il continue à n’avoir lieu qu’une fois tous les trimestres, minimum légal. Les délibérations du Conseil Municipal ou les indemnités des élus doivent être rendues accessibles et consultables sur internet.
À nos yeux, les décisions touchant à notre ville doivent se construire en collaboration avec les associations, les citoyens ou les entreprises. L’écoute et la co-construction sont indispensables pour ne pas laisser au bord de la route une partie de la population.

Conseil municipal du 18 décembre 2019 = Projet de la Ferme Thureau

Conseil municipal du 18 décembre 2019 = Projet de la Ferme Thureau

La ville a acquis les terrains de la ferme Thureau pour les revendre au promoteur Eiffage.
Qu’est-ce qui empêchera la préfecture de bloquer le permis de construire, comme pour le changement de PLU sur cette zone, au titre du projet de viaduc ?
La ville se retrouverait alors avec des terrains inconstructibles sur les bras et invendables (les conditions suspensives de la vente liées à l’attribution du permis sont ici bien mentionnées ce soir), qui auraient coûté à la collectivité plus d’un million et demi d’euros. De plus, entrant dans le domaine communal, nous nous priverions à l’avenir de l’intégralité des recettes fiscales liées à la taxe foncière sur les propriétés non bâties.
Si par contre le permis de construire n’est pas bloqué, l’argument de réaliser ce projet immobilier de 215 logements afin de bloquer le pont n’est plus recevable et l’intérêt de construire toujours plus de logement sur la commune se pose sérieusement.
Quel soit le scénario nous voyons donc soit un bétonnage qui se poursuit, soit un risque financier à plus de 1,6 million pour la ville soit une absence de capacité de bloquer le projet de viaduc au travers de ce projet.

Dernière question, mais pas la moindre sur une vente qui ressemble à un cadeau à un promoteur. Explications : Le projet a tellement traîné que l’évaluation des domaines est devenue obsolète, ayant dépassé ces 2 années de validité.
* avis des domaines 2016 : 1.660 millions (prix d’achat)
* avis des domaines 2019: 1.875 millions
Quoiqu’on pense du projet, enfin une bonne nouvelle, la ville va empocher au moins 215.000€. Mais malheureusement ce n’est pas ce qui va se passer.
Le promoteur n’a couvert que les frais de portage techniques et administratifs mais qui n’ont de toute manière pas à être supportés par la ville pour un projet privé ne comportant aucun équipement public. Cette majoration du prix des domaines devrait être du nouveau prix légalement évalué et non de l’ancien devenu obsolète (soit 1.954.900 € au lieu de 1.739.900 €).
Il a été affirmé en commission que le delta de 7% restant inférieur au prix des domaines (135.100 €) représenterait le coût du désamiantage… Or le plan des parcelles villes ne montre que des terrains nus (celles construites étant directement acquises par Eiffage auprès de la famille Thureau) ! et juste 1/3 d’un des hangars (en bois et tôle). Mais comme la loi permet de vendre jusqu’à 10% en dessous du prix des domaines …
La vérité, c’est qu’en divisant par deux le nombre de logements prévus, le promoteur ne réalisera non seulement pas d’équipement public (l’école promise, qui devait notamment accueillir les enfants issus des 1400 logements de la ZAC de la Cité de l’Air comme vous l’aviez annoncé), mais doit même avoir du mal à équilibrer son projet, et demande donc aujourd’hui une faveur via cette vente au rabais.

Ce soir, à trois mois de la fin du mandat, nous voudrions comprendre pourquoi faire ce qui ressemble à un cadeau au promoteur Eiffage.

Conseil municipal du 18 décembre 2019 = Projet de la Ferme Thureau

Conseil municipal du 18/12/2019 = Notre analyse du Budget 2020

Résumé de l’intervention sur le budget 2020:

  • Une situation exceptionnelle avec une hausse des dotations de l’Etat pour la 3e année consécutive.
  • Une pression fiscale énorme (4e ville de l’Essonne la plus imposée sur le foncier), qui assure effectivement des marges de gestion… en pressant le contribuable au maximum.
  • Une absence d’économies réelles, malgré des jeux d’écritures pour sortir artificiellement certains salaires des frais de personnel ( service sénior rattaché au CCAS payé par voie de subvention; transfert du service voirie rémunéré par le FCCT) et autres indicateurs biaisés. Entre 2014 et 2020 c’est en valeur +1.5 millions de frais de personnel (soit +300.000€ par an), liés notamment à la multiplication de postes en direction et au cabinet. Les impôts et les aides de l’état en hausse servent à éponger cette mauvaise gestion.
  • Une baisse de la dette par habitant en trompe l’œil, liée essentiellement… à l’explosion du nombre d’habitants (+4000 depuis 2014) qui étale cet indicateur de dette par habitant.
  • Un budget qui retranscrit financièrement l’immobilisme d’Athis-Mons : ne rien faire ne coûte pas bien cher.
Conseil Municipal du 22 novembre 2019

Conseil Municipal du 22 novembre 2019

Vous trouverez ci-après 3 points marquants dont nous avons choisi de rendre compte plus particulièrement suite au Conseil municipal du 22 novembre.

  • Vente et déclassement de locaux situés à Ozonville
  • Vente de 22.000 m2 de terrains d’entrée de Ville
  • Rapport d’orientation budgétaire

Vente de 22.000 m2 de terrains d’entrée de Ville

En début de mandat, était annulé un projet porté par l’équipe socialiste sortante sur les terrains dont il est question ce soir: 151 logements sociaux, hôtellerie et un KFC étaient situés sur l’ancien stade de rugby Barran. Ce projet avait été écarté à raison, car cette propriété avait été donnée à la ville par la famille Chodron de Courcel (dont la descendante la plus connue est Bernadette Chirac) afin de réaliser un équipement sportif.

Une réflexion s’est alors engagée sur ces terrains, afin de réaliser un équipement sportif majeur à proximité du Centre Aquatique, qui résoudrait les contraintes au développement associatif sur la ville, dont les installations sont vieillissantes, et qui nous ferait rayonner. Une fédération française nationale avait émis son intérêt pour s’y domicilier. Tout autour, une zone sport et loisirs devait s’y implanter.

Toutefois, Madame le Maire a écarté ce projet de mandat, pour se concentrer sur ce qui suscitait visiblement le plus son intérêt: l’aspect commercial, avec un centre commercial et un cinéma multiplexe… un projet qui se veut futuriste mais qui l’était sans doute dans les années 80… La proximité d’offres similaires (Belle Epine, Thiais Village, Evry 2) dont la rentabilité est déjà fragilisée devrait inciter à la prudence… mais la majorité municipale de Mme Rodier devrait être surtout plus attentive à notre jeunesse et aux évolutions des modes de consommation, qui ont rendu obsolètes ces gros centres commerciaux avec cinéma intégré via Amazon, Netflix (ou les belles salles parisiennes non loin) et qui préfèrent retourner à un petit commerce qui peine à s’en sortir et que vous risquez d’annihiler.
On notera que Madame le Maire, trahit le legs de la famille de Courcel en annihilant la vocation sportive de ces terrains… et même de tout équipement public.

Les athégiens ne sont pas seulement des consommateurs, ils aspirent à une certaine qualité de vie, au travers d’espaces verts, de loisirs sportifs et culturels. Nos petits commerces de proximité jouent un rôle crucial dans le tissu social et urbain.

Notons également qu’aucune clause suspensive n’est envisagée pour que ces terrains puissent rester la propriété de la ville d’Athis-Mons et pas d’un opérateur privé que nous ne maitriserions plus si le projet venait à être rejeté par la CDAC et la CDAC Cinéma… que l’opérateur imaginait avoir obtenu lors de sa présentation publique pour … septembre 2018, avec un début des travaux en Février 2019. Il était pour le moins optimiste.
Plus loin, L’Etat ne s’y est pas trompé en ce mois de novembre: il a annoncé l’abandon du projet de centre commercial EuropaCity, jugeant dans un communiqué qu’il ” ne correspond plus aux aspirations des concitoyens”.

En complément nous vous invitons à consulter notre article de février 2018 suite à la présentation de son projet par l’acquéreur de ses terrains: Entrée de ville: projet iconique ou projet ironique ?

Vente et déclassement de locaux situés à Ozonville

Bien qu’aujourd’hui vacants, la ville dispose de trois locaux idéalement placés en centre-ville qui abritaient autrefois des services publics. La ville a trouvé un commerçant pour acquérir un des biens qui fait environ 50 m2.
Nous pensons que cette cession est une erreur. Si elle rapportera une recette immédiate (70.000€), la ville devrait plutôt sauvegarder son foncier en proposant des baux 3/6/9 pour mettre les mettre en location pour ce même type de public.
Ce serait une recette avec un loyer mensuel de 700 à 900€ pour chacun des trois locaux, ce qui en plus est financièrement plus intéressant. La ville garderait ainsi la main sur de possibles choix d’installation. De plus, les projets foisonnent sur la ville.
Nous avons connaissance d’une volonté de monter un café associatif, pourquoi ne pas les y orienter ? Ils sont disposés à payer…
Sinon, à défaut de louer, dans le cadre d’une politique sociale, plusieurs associations d’aide aux Athégiens pourraient être aidées au travers de locaux: les Restos du Coeur qui ont dû fermer suite à la fin de la subvention de la ville, laissant 700 familles bénéficiaires dans des situations compliquées, ou encore Saint-Vincent-de-Paul.

Notre analyse du Rapport d’Orientation Budgétaire

Recettes fonctionnement

A Athis-Mons, les recettes entrent bien. L’équipe municipale n’a pu s’empêcher de saluer le travail lié à la Commission Finances du Grand Paris, à laquelle siège Julien DUMAINE. Les dotations de l’état sont en effet en hausse depuis 3 années consécutives, ce qui est exceptionnel.
On note aussi
+321.300 € taxes et impôts (évolution bases etc.)
+93.000€ participation des familles (par rapport au réalisé 2018, les inscriptions 2019 étant sous évaluées)
Bref cette fiscalité “maîtrisée” n’est en fait que le maintien de taux “déjà élevés” comme le rapporteur le dit lui-même. Sur les impôts fonciers nous sommes en effet les N°4 du département… triste record ! Sur les 10 dernières années, cette taxe a augmenté de 70% à Athis-Mons.

Dépenses fonctionnement

Grosse interrogation sur les charges à caractère général en hausse d’1 million ! On n’a pas le réalisé 2019 mais avec une inscription similaire en 2020 elle parait confirmée. Une augmentation de plus de 10% pour 2 extensions d’école, un terrain extérieur une épicerie sociale un accueil de loisirs et une maison des assos… Cher pour l’eau et le chauffage ! D’autant que dans le même temps, la réhabilitation thermique sur des passoires comme Hebert auraient dû faire baisser les factures !
Nous saluons tout de même une baisse des indemnités et autres frais des élus de 40.000€… d’ailleurs le réalisé 2019 devrait être inférieur à l’inscription car il semblerait qu’il y ait eu quelques remboursements effectués dernièrement !

INVESTISSEMENT

Financé en grande partie par la cession de terrains, on compte notamment sur 1.6M des terrains de la ferme Thureau. Il nous est enfin répondu que ce projet immobilier n’obérait pas la réalisation du pont Athis-Vigneux qui conserve ses emprises… Or l’argument principal avancé par le Maire pour faire aboutir ce projet immobilier de 215 logement était justement… d’empêcher la création de ce pont.
La présentation Powerpoint arrêtait opportunément la capacité de désendettement à l’année 2018… car elle a doublé depuis. Ce n’est pas tellement le montant des emprunts souscrits depuis (annulés 15 jours avant la fin de l’année en 2018, baissé en 2019 malgré l’absence des recettes de la vente de Thureau repoussée en 2020) pour lesquels nous étions favorables (c’est le moment d’investir avec un taux à 0.60% sur 20 ans !). Ce chiffre étant un ratio, il faut plutôt chercher du côté de la capacité d’autofinancement. Les baisses de recettes ne sont pas en cause, on l’a vu (hausse des dotations depuis 3 ans !) , ce sont donc les dépenses de fonctionnement qui sont en cause.
Et au delà des charges générales, c’est qu’il n’y a eu que peu d’économies de personnel. on a recruté à la police municipale, et le compte 012 (charges de personnels) s’il baisse ou se maintient est complètement tronqué par 2 jeux d’écriture: tout le service seniors a basculé sur le CCAS (pole social) financé par une subvention et tout le service voirie a été transféré à l’EPT12 mais continue a être payé via le FCCT. Aucune économie sérieuse afin de réduire la dépense n’a été menée sur le mandat.

Les Projets d’Investissement

les investissements prioritaires sont détaillés pour 5.1 millions, cela laisse beaucoup d’argent (6.4M) pourd es projets envisagés très mineurs ou flous (climatisation site lu, divers travaux école, divers travaux petite enfance, divers travaux équipement sportifs, plantation d’arbres , création et remise en état d’aires de jeux). On apprend notamment que les travaux d’Hébert n’en finissent pas puisque les travaux terminés après plus d’un an vont en engendrer de nouveaux pour renforcer la structure qui ne supporte plus la pression…
On notera que le Plan Pluriannuel d’Investissement évoqué n’a jamais été présenté. Il est normal que dans cette année électorale peu de projets majeurs émergent. Nous souhaitons donc au Maire de la réussite dans la remise à niveau des équipements existants, afin qu’une nouvelle équipe puisse enfin faire des choix dans l’intérêt des athégiens dès 2020.

Note: Attention, seul le Compte Administratif sera un document fiable pour évaluer la réalité des chiffres. En effet, les inscriptions budgétaires (BP+BS) ne correspondent bien souvent pas à la réalité des dépenses ! Pour preuve, ce ROB rappelle dans son introduction que les dépenses d’équipement brut par habitant des budgets 2018 prévoyait une dépense de 460.91€ /habitant, alors que n’ont réellement réalisés que 327,89€/h (soit 133.02€ de surévaluation, chiffre incluant les reports!). De nombreux travaux alors promis n’ont pas été faits…

Conseil municipal du 18 septembre 2019

Conseil municipal du 18 septembre 2019

conseil municipal

Ne pas être capable d’investir c’est ne pas avoir de vision de l’avenir

Les années passent et se ressemblent : Travaux d’investissements reportés d’exercice en exercice, achats inutiles de terrain… Si le Maire ne sait vraiment pas comment dépenser tout cet argent qui nous provient des hausses des dotations de l’Etat, nous lui réitérons notre suggestion : le rendre aux Athégiens en baissant les impôts.
La situation d’Athis-Mons est exceptionnelle, car depuis plusieurs années nos dotations d’Etat augmentent. La preuve à nouveau dans ce budget supplémentaire où les crédits sont encore supérieurs aux prévisions: +200.000€ de péréquation du FSRIF, +38.000€ de dotation forfaitaire, +61.000€ de compensation des exonérations de taxe d’habitation par rapport à l’estimation, soit 299.000 € en plus !
Malheureusement, alors que l’écrasante majorité des communes doit faire face à un désengagement de l’état (qui ne nous concerne donc pas), tout cet argent est bien mal utilisé et même inutilisé.
Le compte administratif 2018, présenté lors de la dernière séance nous avait permis de mettre en lumière que seul le quart du budget d’investissement avait été effectivement réalisé l’an dernier, du fait d’une absence de planification et de suivi des opérations. On retrouve donc fort logiquement au BS le montant colossal de 7.5 millions d’euros de reports de travaux non exécutés l’an passé. Le chantier du gymnase Hébert, pas encore achevé, doit sans doute détenir un véritable record en matière de durée des travaux et pour seulement une remise aux normes…(opération qui date de 2013…)
Les ajustements (comme la création de nouvelles classes) ne pallient que les urgences consécutives à une politique de densification urbaine outrancière, dont le seul bénéfice pour la ville aura été d’encaisser 135.000€ supplémentaires de droits d’occupation du domaine public, du fait des multiples bases de chantier qui fleurissent sur la ville, sans véritable vision.

INQUIETUDES POUR LA CAISSE DES ECOLES ET LA REUSSITE EDUCATIVE

Concernant la Caisse des écoles nos inquiétudes se portent notamment sur le programme de réussite éducative. Si les financements ne sont pas à la hauteur, cette politique, fondamentale à nos yeux, pourrait continuer d’en pâtir alors que les interventions ont déjà dû être réduites d’après nos informations. Nous craignons que la subvention de la ville soit très insuffisante par rapport aux enjeux.
Pour mémoire, la réussite éducative est définie comme la recherche du développement harmonieux de l’enfant et du jeune. Elle contribue à favoriser la réussite des élèves et leur bien-être en développant la cohérence et la complémentarité des actions dans l’école et hors l’école et en transformant les pratiques pédagogiques et éducatives à l’échelle des territoires. La co-éducation est au cœur de la réussite éducative, les parents se voyant reconnaître une place essentielle.
Ce programme national porté par la Caisse des Écoles de la ville fédère l’ensemble des acteurs socio-éducatifs (les services municipaux, l’éducation nationale, les associations et professionnels de l’enfance, la Maison de la Solidarité, mais aussi et surtout les familles) et apporte une aide globale aux enfants de 2 à 16 ans en situation de fragilité, tant sociale que culturelle ou scolaire.

COUPES BUDGÉTAIRES CONTESTABLES DANS LE BUDGET SOCIAL DESTINE A AIDER LES PLUS FRAGILES

En dépit de la conjecture financière (hausse des dotations de l’Etat), le Maire baisse la subvention prévue au Centre Communal d’Action Social (CCAS) de 148.000€ !
Elle justifie cette coupe par le fait que “l’épicerie sociale, qui fonctionne très bien, ne coûte pas aussi cher que prévu”. Après avoir conduit les Restos du Cœur à la fermeture, nous nous retrouvons avec une épicerie sociale ouverte seulement deux demi-journées dont les critères très restrictifs ne concernent qu’une quarantaine de bénéficiaires. Tout le monde sait bien que les personnes dans le besoin n’ont malheureusement pas disparu et que l’offre est donc insuffisante.
Si le coût de fonctionnement est effectivement inférieur au prévisionnel, il aurait été préférable d’étudier un élargissement des horaires d’ouverture, notamment pour amortir un équipement ayant nécessité des investissements importants de la part de la ville (achat et réaménagement des locaux pour 600.000 euros). L’épicerie a aussi été fermée une bonne partie de l’été, les familles dans le besoin n’étaient pourtant pas parties en vacances !
En réalité, le CCAS n’accorde plus beaucoup d’aides.
Pour mémoire le CCAS anime une action générale de prévention et de développement social dans la commune en liaison avec les institutions publiques et privées. Il est de ce fait l’institution locale de l’action sociale par excellence. Réduire son budget c’est réduire l’aide aux familles monoparentales, aux personnes âgées aux retraites modestes, aux allocataires de minima sociaux, aux travailleurs précaires, etc. C’est se couper les moyens de lutter contre les phénomènes d’exclusion, d’isolement et de repli sur soi. En 2018 nous nous étions vus refuser notre droit d’amendement lors d’un conseil municipal pour attribuer une subvention à une association venant en aide aux plus démunis…cette politique continue encore aujourd’hui.

CAFOUILLAGES EN SÉRIE SUR LE BUDGET DE LA CANTINE SCOLAIRE ?

Nos interrogations sur une erreur de frappe nécessitant de rajouter 130.000 euros pour le prestataire de la restauration n’ont pas reçu de réponse claire de la part de Christine Rodier.
En décembre dernier, le prestataire SCOLAREST a été retenu en commission d’appel d’offres bien qu’il n’ait pas été le mieux placé du point de vue du critère prix… et le coût de revient de la cantine pour la ville se retrouve sur les factures des familles athégiennes en fin de mois !
En l’occurrence, les grilles d’analyse de prix présentées comportaient des erreurs manifestes, ce qui avait conduit à des réactions lors de la commission d’appel d’offres, y compris au sein de sa propre majorité municipale. Julien Dumaine et son collègue Michel Bourg, membre de la commission d’appel d’offres, ont donc alerté la préfecture à propos de ce dossier. En vertu des suites de ce signalement, il est bien singulier que (nous citons) “une erreur de frappe au moment du BP” ait eu lieu concernant ce même sujet brûlant. De plus, en commission municipale a été évoqué une erreur de “13.000€ au lieu de 130.000€”, or si tel était le cas, la nouvelle inscription budgétaire serait de +117.000€ (130.000-13.000€) et non de 130.000€.
Nous ne cessons de nous interroger sur le coût de revient de la cantine. L’argument de la qualité semble être en contradiction avec ce que nous entendons régulièrement de la part des parents (baisse de quantité).

PROJET IMMOBILIER DE LA FERME THUREAU: GROS RISQUE FINANCIER POUR LA VILLE QUI NE SE PROTEGE PAS DU PROJET DU PONT

Un point d’attention majeur concerne le projet immobilier de la ferme Thureau.
On apprend que les terrains seront bien acquis par la ville mais finalement pas immédiatement revendus à l’aménageur en 2019, soit un manque à gagner pour la ville de 1.660 millions d’euros. On note que même sans cette recette attendue, l’impréparation budgétaire contraint la majorité municipale à annuler tout de même 320.000€ d’emprunt, preuve une fois encore que rien n’est fléché.
Nous alertons les athégiens sur ce sujet et sur les risques encourus par notre collectivité. En effet, la préfecture a rejeté la modification du plan d’urbanisme sur cette zone, du fait du projet de pont sur la Seine. Le Maire avait à l’époque en séance été bien en peine de démontrer comment seraient alors réalisés l’intégralité des équipements publics qui devaient accueillir la population du projet immobilier de la Cité de l’Air en réalisant le projet Thureau sur la base du PLU existant. Toutefois, il y a pire: Qu’est-ce qui empêchera la préfecture de bloquer la ville à nouveau, en refusant cette fois tout permis de construire sur la zone, au titre justement de ce projet de viaduc ? On le voit aujourd’hui avec le projet France Pierre sur les Bords de Seine, aucune hésitation à bloquer un projet malgré le fait que les immeubles soient déjà à moitié construits. Nous nous retrouverions avec des terrains inconstructibles sur les bras et invendables, qui auraient coûté à la collectivité plus d’un million et demi. De plus, entrant dans le domaine communal, nous nous priverions à l’avenir de l’intégralité des recettes fiscales liées à la taxe foncière sur les propriétés non bâties. L’achat de ces terrains aurait dû être l’affaire de l’aménageur (Eiffage).