Commémoration du 11 novembre: 3 questions à Michel Bourg

Commémoration du 11 novembre: 3 questions à Michel Bourg

Michel Bourg commémoration

Michel Bourg (à gauche) lors du 49ème anniversaire de la disparition du Général de Gaulle

Michel Bourg, Conseiller Municipal est le correspondant Défense de la ville d’Athis-Mons et est ancien délégué au monde combattant et à la citoyenneté (2014-2017); secrétaire départemental de l’Union Nationale des Combattants U.N.C. et membre du bureau d’Athis-Mons.

Il a répondu à nos questions à propos du 11 novembre.

Pourquoi commémorer le 11 novembre ?

Michel BOURG: Cette commémoration permet de relier le passé à notre présent.
On a besoin de savoir d’où l’on vient, de donner un sens à notre présent devenu si rapide et complexe; cette compréhension du passé nous y aide.
La 1ère guerre est en effet présente partout dans notre pays au travers de monuments aux morts. Cette guerre a traversé toutes les familles françaises y compris celles de ce qu’on appelait à l’époque “l’empire colonial”.
Le succès récent de la Grande collecte dans le cadre du centenaire témoigne lui aussi de l’importance que conserve ce conflit encore aujourd’hui.
Depuis 2012, le 11 novembre est aussi “la date de commémoration de la Grande Guerre et de tous les morts pour la France”, cela concerne donc tous les morts en opérations extérieures: Indochine, Balkans, Tchad, Afghanistan, la liste est malheureusement longue. Voir la loi qui a instauré ce changement.
La date fait l’unanimité dans la société française d’aujourd’hui. Le monde combattant et les associations patriotiques se font un devoir de respecter nos aînés qui ont permis à la France d’être un pays en paix et en liberté après ces 4 années de guerre.
Symbole de l’union de la Nation Française au cours de ces 4 années de souffrance.
Il est important aussi de rappeler que cette guerre par son ampleur a permis l’émergence des femmes dans notre société puisqu’elles ont contribué à faire fonctionner la France depuis l’arrière.

Cette commémoration vient servir notre devoir de transmission. Cette guerre qui aurait dû être “la Der des Ders” a été suivie par d’autres, nous devons donc continuer de nous prémunir de ce risque. Pour les jeunes générations, alors que nous sommes au trentenaire de la chute du mur de Berlin et donc la fin de la guerre froide il est bon que ceux-ci se sentent concernés pour ne pas oublier les sacrifices de leurs aînés. C’est ce que l’on appelle le devoir de mémoire. On voit bien que l’entente entre les pays européens au sein d’une structure développée après la guerre est aujourd’hui loin de couler de soi. Garder présent dans nos esprits, nos excès, nos conflits peut aider les jeunes générations à comprendre l’intérêt de la construction européenne.

Beaucoup de personnes ne sont jamais allé à une commémoration, comment se déroule-t-elle ? quel est son sens ?

Michel BOURG: De façon factuelle voici les différentes étapes:

  • Accueil des autorités militaires et civiles.
  • Les anciens combattants et associations patriotiques ont leur drapeaux.
  • On présente la raison de la commémoration.
  • Montée des couleurs – souvent par les jeunes sapeurs pompiers ou policiers – au monuments aux morts (ou stèle)
  • Message des différentes associations participantes: message national lu et message de l’autorité locale souvent le maire ou un adjoint.
  • Pendant les messages les drapeaux sont au garde à vous.
  • Ensuite dépôts de gerbes sur le monument par les différentes associations.
  • Minute de silence pour permettre le recueillement vis à vis des combattants qui ont donné leur vie, hommage aux morts.

Pouvez-vous nous présenter l’Union Nationale des Combattants dont vous êtes le secrétaire départemental pour l’Essonne et qui est présente sur Athis-Mons ?

Michel BOURG: L’Union National des Combattants est une association apolitique intergénérationnelle qui défend les valeurs de la France et le soutien à nos forces armées et de secours. Elle a été fondé en novembre 1918 par le révérend père Brottier et Georges Clémenceau. L’objectif initial est le souvenir des combattants morts pour le pays le soutien et secours à toutes les veuves et orphelins de guerre.
En savoir plus sur l’UNC sur leur site.

Rencontre avec André Henri Cousson, ancien de la 2ème DB du Général Leclerc, le mercredi 16 mai 2018

Rencontre avec André Henri Cousson, ancien de la 2ème DB du Général Leclerc, le mercredi 16 mai 2018

Sous l’impulsion de M. Bourg élu à la mairie d’Athis Mons et secrétaire local et départemental de l’UNC, de l’équipe de direction, du CDI et d’un professeur d’histoire, les classes de 1ES et TS2 ont eu l’opportunité de rencontrer, durant 2h, M. André Cousson. Un moment très intense durant lequel cet ancien combattant, titulaire de la Légion d’Honneur, a raconté son histoire, son parcours durant la guerre, ses expériences et anecdotes de vie durant cette période. Il a livré un témoignage précieux, apportant des pistes de réflexion aux élèves autour des interrogations : Qu’est-ce que le « devoir de mémoire » ? Pourquoi préserver la mémoire ?

Nous avons vécu un grand moment d’émotion et nous remercions sincèrement M. Cousson pour son engagement, son dynamisme mais aussi son humour durant cette intervention qui, c’est certain, marquera les esprits de nos élèves.

Merci à tous les contributeurs de cet événement, direction, professeurs-documentalistes, professeurs et surtout M. Bourg qui nous proposé cette belle rencontre. Merci aux élèves pour leur attitude exemplaire, leur participation active et leurs réflexions pertinentes.

Découvrez ci-dessous la biographie de M. Cousson.

 Monsieur André Cousson est né en 1922 à Tanger (Maroc). Classe de mobilisation 42-950.
Son père et son oncle ont combattu durant la 1ère Guerre Mondiale (le Chemin des Dames et Verdun). Ils ont obtenu la Légion d’Honneur.
M. André Cousson a reçu la Légion d’Honneur lors de la cérémonie départementale du 11 novembre 2017 à Evry.
Lors de l’Appel du 18 juin 1940 il veut s’embarquer à Tanger pour Gibraltar mais est refusé car il n’a pas 18 ans.
Il est entré aux Chantiers de Jeunesse du Maroc en janvier 1943 et est affecté au 41e bataillon de Transmissions.
Il s’engage dans la 2e DB Leclerc à Témara (Maroc). Il embarque à Mers-el-Kébir, Algérie le 19 mai 1944 et est débarqué à Greerwek, Ecosse le 31 mai 1944.
La 2e DB est composée de nombreux Pieds Noirs, Antillais et d’Espagnols. Leur entraînement est très dur et de nombreux combattants connaissent des problèmes de santé.
Embarqué à Southampton le 30 juillet 1944, il est débarqué à Grandcamp, Normandie, le 1er août 1944.
Il effectue la Campagne de Normandie et est amené à franchir les lignes ennemies.
Monsieur Cousson participe à la Libération de Paris les 24 et 25 août 1944.
Il participe à la Campagne des Vosges puis de Lorraine et d’Alsace ; les 22 et 23 novembre 1944 il participe à la libération de Strasbourg.
Le 27 avril 1945 il atteint le Nid d’Aigle de Berchtesgaden.
Voici les décorations obtenues par M. Cousson :
Médaille Militaire ;
Croix de Guerre, Etoile de Bronze ;
Médaille du Combattant 39-45 ;
Médaille des USA du Président américain ;
Médaille du Débarquement de Normandie ;
Médaille de Volontaire ;
Médaille des Télécom ;
Médaille d’argent et de bronze.
Signatures de contrats d’engagement pour l’armée de terre du 26/02 – MICHEL BOURG

Signatures de contrats d’engagement pour l’armée de terre du 26/02 – MICHEL BOURG

 

 
 
Présent ce lundi 26 février 2018 à la salle des mariages de la mairie d’Evry aux côtés de 25 jeunes Essonniens du Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées(CIRFA) qui s’engagèrent pour une durée de 1 à 5 ans dans l’Armée de terre. Ils ont signé leurs contrats en présence du Préfet Délégué pour l’Egalité des Chances, du 1er Adjoint au Maire, du Délégué Militaire Départemental, d’Elus, de Correspondants Défense  et des Anciens Combattants de l’Essonne accompagnés de leurs porte-drapeaux.
 
Certains parents se sont également libérés de leurs obligations professionnelles pour encourager leurs enfants à souscrire leurs contrats d’engagement dans l’armée de terre.
Environ 50 personnes sont venues assister à cette belle cérémonie organisée dans un lieu symbolique, afin de vivre cet engagement fort fait de courage, d’abnégation et de sens des responsabilités d’un de leurs proches.
 
A l’issue de cette signature officielle les jeunes rejoindront soit l’Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Active (ENSOA) pour suivre leur formation initiale de chef de groupe d’une durée de 8 mois pour les sous-officiers, soit le fort de Villeneuve- Saint -Georges pour suivre la formation initiale de 6 mois nécessaire pour devenir pompier à la Brigade des Sapeurs -Pompiers de Paris (BSPP), soit les unités présentes dans la France entière pour débuter leur formation initiale de 3 mois suivie d’une formation de spécialité de 3 mois également.
 
Pendant cette période de formation, les nouvelles recrues feront au minimum 3 à 4 séances de sport par semaine, étudieront les relations internationales, apprendront les actes réflexes du militaire (se cacher, se couvrir, se poster), passeront des qualifications en tirs (Famas et Pistolet automatique) et feront des activités sur le terrain, afin de s’aguerrir.
 
 Les sous-officiers apprendront aussi progressivement à commander comme un chef de groupe de n’importe quelle arme (infanterie, cavalerie, génie, artillerie, train…) le fait sur le terrain (un chef de groupe commande 10 personnes dans l’armée de terre), car  à l’issue de leur formation à l’ENSOA, sous réserve de leurs réussites, ils seront nommés sergents et commanderont dans leurs unités d’affectation respectives.
 
En cette belle journée, les 25 jeunes ont été mis à l’honneur et ont fait la fierté de leurs conseillers en recrutement et des anciens combattants qui leur ont montré la voie.  Cette cérémonie s’est terminée par un café de cohésion organisé par la mairie.
 
Cette signature emblématique sera à tout jamais gravée dans la mémoire de ces jeunes, car elle marque le début de leur engagement à servir notre pays. Ces frères d’armes font maintenant partie intégrante de cette belle famille que représente l’Institution Militaire.
 
Tout le personnel du CIRFA souhaite bon vent à ces nouvelles recrues, que la force et le courage soient avec elles durant cette période inoubliable de leurs vies !
 
En 2017 le CIRFA d’Evry a recruté 145 jeunes Essonniens (5 officiers, 17 sous-officiers, 11 pompiers et 112 militaires du rang) alors si vous souhaitez avoir un entretien d’informations sur l’armée de terre, n’hésitez pas à vous rendre dans votre CIRFA de proximité,  toute une équipe de conseillers vous y attend pour vous aider à monter votre projet et vous orienter selon votre profil. Depuis janvier 2018, 42 jeunes d’Evry et des villes à proximité (Corbeil-Essonnes, Ris-Orangis, Athis-Mons, Mennecy…) ont fait le choix de rejoindre l’Armée de Terre, il reste de belles opportunités  à saisir pour 2018, alors engagez- vous pour de belles aventures humaines tout en dépassant vos limites au service d’un collectif et de valeurs qui nous dépassent (solidarité, exemplarité, professionnalisme, cohésion….).
Pour rappel l’Institution Militaire recrute les jeunes  âgés de 18 à 32 ans de sans diplôme à bac + 5 sous conditions d’avoir la nationalité française, de jouir de ses droits civiques, d’avoir fait sa Journée Défense Citoyenneté  (JDC) et d’être motivé et sportif. Au plaisir de vous rencontrer dans votre CIRFA, on ne naît pas militaire on le devient !
 
Michel BOURG
Conseiller Municipal