L’opposition de centre-droit reçoit le renfort de deux élus et lance son offensive pour les municipales de 2020.

L’échéance est encore lointaine, mais la course à la mairie d’Athis-Mons vient d’être lancée. Même si les prochaines élections municipales n’auront lieu qu’au printemps 2020, une partie de l’opposition s’est déjà mise en ordre de marche. A la manœuvre, Julien Dumaine, jeune élu d’opposition (LREM) de 26 ans dont le groupe « Athis-Mons Espoir et Liberté » vient de recevoir le renfort de Kevin Rainha (LREM), ex-adjoint au maire, et du conseiller municipal Benoît Desavoye (DVD). Les deux hommes, anciens membres de la majorité, avaient déjà affirmé leur désaccord avec la maire (LR) Christine Rodier en créant leur propre groupe politique en début d’année.
Dans un courrier au ton résolument offensif, Julien Dumaine, lui aussi ancien adjoint de Christine Rodier, évoque l’arrivée de ces deux nouvelles « recrues » en attaquant la majorité municipale dont le bilan est, selon lui, « accablant ». Au fil de ce document, celui qui a fait scission il y a un an et demi accuse Christine Rodier, dont la majorité en conseil municipal ne se résume plus qu’à une voix depuis plusieurs mois, « d’appréhender chaque conseil municipal ». Au point de se contenter du minimum légal d’une séance par trimestre.

« Ce ralliement fait juste tomber les masques »

« Elle ne conserve son dernier carré de fidèles que grâce aux rémunérations qu’elle accorde », lance celui qui ne cache pas son intention de mener une liste « rassemblant des élus centristes, LREM et de droite », lors de la campagne des municipales de 2020. Ce groupe d’opposition, désormais constitué de huit membres, sera installé lors du conseil municipal de mercredi prochain.
« MM. Rainha et Desavoye faisaient déjà partie de l’opposition pour nous, puisqu’ils n’étaient plus dans le fonctionnement de l’exécutif depuis un an, rétorque le cabinet du maire. Ce ralliement au groupe de Julien Dumaine fait juste tomber les masques. Ils ont choisi de s’associer à un groupe politique qui avait accepté qu’un de ses membres (Michel Bourg) puisse porter un pouvoir pour une élue FN lors du conseil municipal du 13 décembre. »
Les hostilités sont ouvertes du côté d’Athis-Mons. Reste à savoir si la sortante se mêlera à la lutte pour défendre son fauteuil. « Pour l’heure, elle continue d’assumer son mandat, répond son cabinet. Si son projet municipal avance bien, il n’y a aucune raison qu’elle ne continue pas. »