Compte rendu du Conseil municipal du 13 juin 2018

La semaine dernière vit se tenir l’un des rares conseils municipaux accordés à la démocratie par le Maire d’Athis-Mons.
Afin de débuter par une note positive, celui-ci s’est prononcé à l’unanimité contre le projet de pont traversant la Seine. Après bien des hésitations [Voir: http://www.julien-dumaine.com/…/un-pont-trop-loin-lathegien…], Le Maire a choisi son camp.
Il y a peu d’occasion de se réjouir sous la mandature de Christine Rodier.
Il ne faut donc pas s’en priver.
Souhaitons que ce vœu des élus pèsera dans la décision finale.




SALON DE LA VOYANCE
Nos élus ont, dans l’analyse de la communication des décisions prises par le Maire demandé la raison du prêt gratuit de locaux sportifs et de matériel à une société de droit privé (donc destinée à faire des bénéfices), à l’occasion du salon de la voyance qui s’est tenu les 24 et 25 mars. Ils ont fait observer que ces situations sont très encadrées par les lois. Ils remarquent que la demande, l’autorisation et la transmission en sous-préfecture auraient eu lieu la veille de l’évènement délai très court dont tous les Athégiens aimeraient bénéficier ! Alors même que les outils de communication, notamment affichage public de la ville ont été mobilisés plusieurs semaines auparavant pour promouvoir cet événement source de bénéfices offerte à une société privée non athégienne.

Réponse du Maire
Rien sur la gratuité. Ce sujet ne relèverait pas du Conseil municipal. proposition de rencontrer M.Desavoye en tête à tête dans son bureau…
Commentaire
A quoi sert-il d’avoir voté un barème des tarifs de location des équipements sportifs municipaux en 2015, s’il est bafoué selon de mystérieux critères et dont façon dont on peut s’interroger par rapport aux lois en vigueur ?
Notons que la majorité municipale n’avait pas daigné répondre aux différentes questions contenues dans le courrier que nous leur avions adressé avant l’événement.
MARCHES FORAINS
Constat
ni le marché des Gravilliers, ni celui du Noyer Renard ne fonctionnent.
Regret du manque d’anticipation sur ce dossier et l’argent inutilement dépensé en cette occasion (200.000€ de travaux d’aménagements)
Réponse: Refus d’abandonner, reconnaissance du “mauvais conseil” consistant à tenir les deux marchés le même jour, et annonce d’animations trimestrielles pour lancer la fréquentation(Cout : 7500€HT)
Commentaire
Où sont les études commerciales qui permettraient de juger de la pertinence des actions menées ? Il ne suffit pas de consulter les voyantes du point précédent…
PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU)
Après des années de finalisation et de contradictions relevées par le commissaire enquêteur, Christine Rodier sollicite enfin l’avis de Conseil Municipal avant transmission au T12 (Grand Orly Seine Bièvre).
L’obligation légale, comme nous l’avions indiqué en son temps [http://www.julien-dumaine.com/…/la-complexite-du-probleme-d…] de mettre à disposition un terrain pour les gens du voyage est sur le point d’être résolue
Remarquons:
* qu’il n’y a toujours pas de phasage relatif aux constructions massives réalisées sur la commune (avis partagé par le Préfet)
* que le plan d’exposition au bruit pour les constructions réalisées sur le plateau n’est pas actualisé (la faute à une volonté de déclasser la zone C pour construire davantage sur le plateau)
* que la qualité de l’air s’est dégradée autour des grands axes de circulation
* Que les données servant à l’élaboration du PLU sont anciennes, comme l’a fait remarquer le groupe socialiste (2012)
Du fait du bétonnage massif de la ville, l’équilibre logement/emploi est rompu. Il est urgent de penser désormais à créer des emplois à Athis-Mons (notre interprétation du SDRIF)
Demande de précision sur les équipements publics qui seront construits sur la ZAC de la Cité de l’Air, étant donné que le projet d’aménagement Thureau, qui devait les intégrer, a été annulé du fait du projet de pont soutenu par la Région et le Département.
Notons que M.Petetin, qui affirme avec vigueur que tout arbre détruit sur la commune sera replanté ne précise pas d’implantation pour les arbres détruits de la Cité de l’Air.
Absence de réponse à cette question.
Commentaire
Il est à noter que le groupe FN a voté en faveur du PLU, signifiant ainsi qu’ils partageaient les vues de la municipalité en matière d’urbanisme
Le PADD (projet d’aménagement et de développement durable) de la ville veut promouvoir le développement durable. Or, le bétonnage du plateau va considérablement faciliter le ruissellement des eaux vers le Val sans que rien ne soit prévu pour limiter le désastre à venir. Certes, il n’y aura pas d’inondation tous les ans mais elles seront de plus en plus nombreuses au cours des années à venir. Nous nous rappellerons longtemps des effets néfastes du bétonnage massif entrepris par un Maire, dont l’élection a reposé des promesses tout à fait contraires.
Le Maire se justifie désormais, annonçant qu’elle veut être un constructeur et non un bétonneur et nous a encouragé à vérifier la signification de ces mots dans un dictionnaire qu’elle se proposait d’offrir aux présidents de groupe. C’est chose faite :
Constructeur : Personne qui bâtit, construit.
Bétonneur : Personne spécialisée dans le travail du béton.
Dans la mesure où il n’a pas été annoncé de matériau atypique (bois, brique…) la différence semble ténue… surtout avec le projet de construire 3936 logements supplémentaires d’ici à 2020. Les équipements publics sont très insuffisants par rapport à cette nouvelle population qui arrive
GARANTIES D’EMPRUNT
La ville se porte caution des sociétés HLM qui construisent (ou acquièrent) des logements (ici rue Léon Blum). Cela ne paraît pas judicieux.
N remarquons que la ville ne garantit pas un total de 7 millions d’euros comme indiqué dans le rapport mais plutôt de 114 millions (détail présent au compte administratif)
Réponse
Le montant serait annuel. Cette pratique permet de réserver des logements sociaux distribués par la ville.
Commentaire
Il n’y a aucun intérêt à exprimer le volume de garanties d’emprunts de façon annuelle, car il s’agit d’un stock. Du reste, une simple vérification permet de vérifier que cela est complètement faux puisqu’une unique garantie a été souscrite à hauteur de 700.028 € au Conseil Municipal précédent (ajoutée à celle-ci de 2.253.000 on est loin du compte…)
De plus que les bénéficiaires des logements soient choisis par la ville, la préfecture, le bailleur ou le 1% patronal cela importe peu, du moment que les critères d’attribution sont transparents.



EPICERIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
Tout d’abord l’exposé de la délibération pose question:
“Les associations caritatives organisent aujourd’hui la distribution alimentaire sur la ville mais l’aspect éducatif n’est pas toujours pris en compte.
La municipalité souhaite intervenir selon d’autres modalités et moderniser l’octroi de l’aide alimentaire afin d’optimiser la réponse à sa population précarisée. Elle désire proposer un accompagnement éducatif afin de passer de l’aide alimentaire simple à un achat responsabilisé”.
Avec la fermeture des Restos du coeur que la ville a abandonné, les subventions supprimées pour la Conférence Saint-Vincent de Paul d’Athis-Mons et les incertitudes planant sur les autres associations, cette mention du rôle des associations caritatives est déjà très hasardeuse compte-tenu de la façon dont la ville les malmène.
La référence à l’éducation est plus que déplacée, les bénéficiaires apprécieront…
Notre ville va apprendre aux pauvres à mieux dépenser…cela serait éventuellement audible si la ville n’avait pas commencé par couper les vivres plusieurs mois avant que son épicerie n’ouvre.
Les nouveaux locaux ont été acquis pour la somme de 300 000€ : c’est 10 fois la subvention annuelle des « restos du cœur » !
Au lieu d’aider les associations la ville préfère payer des agents pour effectuer cette mission. La ville n’a pas du suivre ses cours d’achat responsabilisé…..
Nous nous abstenons de voter cette demande de subvention car nous ne voulons pas être complice de cette casse de la fraternité qui s’exprime via le travail des associations. Nous pensons que le Conseil départemental à mieux à faire de ces fonds que de suivre notre commune dans cette démarche de fonctionnarisation coûteuse de la solidarité.
Nous ne votons évidemment pas contre puisque cette épicerie viendra nous l’espérons compenser en partie les méfaits déjà visibles de l’abandon de certaines associations sur la commune.
SCOLAIRE: SEMAINE DE 4 JOURS
Nous avons voté en faveur du retour à la semaine de 4 jours conformément aux voeux majoritairement exprimé par les parents lors de la consultation.
53% des communes de l’Essonne ont réussi à opérer ce changement il y a déjà un an alors que notre Maire avait finalement indiqué que cette mise en oeuvre était impossible il y a un an.
Nous avons “profité” de cette délibération pour évoquer la semaine de “zéro jour”. C’est malheureusement la semaine que propose Christine Rodier et la majorité municipale à de nombreux enfants de la Cité de l’Air. Au mépris des lois et de la décision de justice, puisque la ville a été condamnée. La majorité municipale donne une bien triste image de notre commune, en bafouant ainsi les lois. Mépris affiché et assumé dans les communications vidéos et lettre aux athégiens.
Si la condamnation est tombée courant mars et que l’année scolaire touche à sa fin nous n’en oublions pas pour autant l’attitude honteuse de la majorité qui est allée jusqu’à proposer, acculée après sa condamnation, de mettre ses enfants dans des locaux à part, à nouveau au mépris de la décision de justice. Les autorités compétentes ont évidemment refusé cette solution une fois de plus discriminante.
En se montrant si hostile à l’accueil de ces étrangers, essentiellement d’origine syrienne, dans nos écoles la majorité municipale commet des actes xénophobes. Nous réprouvons vivement cette discrimination. Il est important que les athégiens aient bien conscience de cette attitude et le fait que le micro de notre élu ait été rapidement coupé ne nous empêchera pas de continuer à dénoncer cette politique nauséabonde.
Nous avions pourtant proposé des tables rondes et de la concertation pour trouver des solutions à cette situation (dont la scolarisation n’est qu’un aspect) dont nous n’avons jamais nié la complexité. Nous n’avons jamais obtenu de réponse ni du maire, ni de nos conseillers départementaux ni de notre député.