Un bouclier social a été adopté pour le pouvoir d’achat. Il ne faudrait pas négliger la piste d’un bouclier fiscal, car les Athégiens sont trop lourdement imposés : la taxe foncière a augmenté de 70% en 10 ans, nous propulsant à la 4e place du département en termes de pression fiscale sur les propriétaires.

Si l’on y ajoute les prélèvements nationaux, c’est la double peine. Rappelons que l’effort fiscal concerne de moins en moins de citoyens (seuls 43% de foyers sont imposables). La situation sanitaire achèvera d’assassiner les indépendants, commerçants et chefs d’entreprises contraints à la fermeture. Un enfer fiscal dont on se demande à quoi peuvent servir les recettes. C’est en tous les cas ce que nous démontre l’actualité nationale, avec la faillite de l’hôpital public et l’incapacité à assurer aux citoyens le minimum de sécurité qu’on est en droit d’attendre dans un pays civilisé.

Pourtant, politiques sociales et fiscales ne sont pas incompatibles : quel meilleur moyen pour réconcilier les deux populations, celle qui paie l’impôt et celle qui n’en paie pas ? Il semble en tout cas que cela soit plus nécessaire que jamais.

Julien DUMAINE

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