La crise du COVID-19, qui a su mettre à genoux un pays pourtant sixième puissance mondiale, aura au moins le mérite de révéler au grand public les graves dysfonctionnements structurels, l’impréparation des pouvoirs publics et toutes les incohérences nées d’une incapacité systémique à agir, décider et prendre ses responsabilités. Désormais, chacun mesurera clairement l’impact des divers atermoiements à la française : création à l’infini de comités Théodule, vérifications de normes, réunionnite aiguë.
A Athis-Mons, la situation est éloquente puisque nous disposons d’un centre de vaccination censé couvrir un bassin de 100.000 habitants. Lors du dernier Conseil Municipal, un premier bilan annonçait 502 injections. Sachant qu’une vaccination nécessite deux doses, si la campagne se poursuit au même rythme, l’ensemble du secteur sera vacciné dans… environ 10 ans !
Cette incapacité chronique se paie aussi sur le plan financier, puisque rien qu’au niveau municipal une vaccination complète nous coûte actuellement 2X 1h36 de travail (12 personnels mobilisés/jour), sans compter les dépenses assurées par les autres échelons (mobilisation du personnel médical, achat des vaccins par l’Etat, acheminement des vaccins par le Département…). Rapporté à la France entière, la politique du “quoi qu’il en coûte” risque de nous laisser une facture salée…
Julien DUMAINE
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