Pour mémoire, reprenons les
résultats du premier tour, ceux du second étant relativement sans appel (72,5%
pour E. MACRON contre 27,5% pour M. LE PEN):


Nicolas Dupont-Aignan (DLF) : 5,78 %

Marine Le Pen (FN) : 16,93 %


Emmanuel Macron (EM!) : 23,7 %


Benoît Hamon (PS) : 7,71 %


Nathalie Arthaud (LO) : 0,58 %


Philippe Poutou (NPA) : 1,02 %


Jacques Cheminade (S&P) : 0,11 %


Jean Lassalle (Résistons !) : 0,69 %


Jean-Luc Mélenchon (FI) : 27,65 %


François Asselineau (UPR) : 1,57 %


François Fillon (LR) : 14,27 %



Athis-Mons ne fait pas exception
et confirme la tendance nationale, avec un rejet clair des partis établis et de
la caste politique en faveur de candidatures se présentant comme antisystème ou
souhaitant incarner un certain renouvellement de la vie politique (LE PEN, MELENCHON
et MACRON réunissent à eux trois près de 70% des suffrages). Les Athégiens rejettent les politiciens qu’ils considèrent nous avoir conduit à l’échec.

François FILLON n’a pas résisté
au traitement médiatique hostile. Les citoyens ne supportent plus les
affaires et les scandales. Son score calamiteux (14,27 %, inférieur de six
points au résultat national) est également imputable au rejet par les athégiens
de Christine RODIER, Maire LR en place. Pour s’en convaincre, il suffit de se
remémorer qu’en 2012 et en dépit d’un climat national défavorable, Nicolas
SARKOZY avait tout de même obtenu presque 50% de voix supplémentaires au
premier tour (2 856 voix contre 1 936 voix pour François FILLON). Les Athégiens sont en quête d’exemplarité et veulent du changement.

Nicolas DUPONT-AIGNAN a su
profiter de cette déception de nombreux électeurs de droite et parvient donc à
tripler son nombre de voix par rapport à 2012 sur ce premier tour. Les Athégiens ont apprécié cette
indépendance (au moins au premier tour).

Cette élection consacre aussi
l’effondrement du parti socialiste. Avec moins de 7.71% des voix, moins de deux
petits points séparent Benoît HAMON de Nicolas DUPONT-AIGNAN. C’est là une
défaite amère pour l’ancienne équipe socialiste qui dirigea la ville de 1989 à
2014 et qui s’imagine aujourd’hui aux portes du pouvoir. Tous farouchement engagés
derrière leur candidat officiel Benoît HAMON – il faut toutefois leur reconnaître
qu’ils ont sans doute mené la campagne la plus active -, leur poids électoral
apparaît de ce fait comme très relatif. En effet, le score est inférieur à
celui réalisé sur des villes plus importantes en Essonne pourtant gérées par la
droite (par exemple 9,5% à Massy et à Palaiseau). Au temps pour l’image
d’Athis-Mons “bastion historique” du Parti Socialiste… Les Athégiens ne veulent plus de cette
alternative qui ne serait qu’un retour en arrière.

Comme partout, la surprise est
venue d’Emmanuel MACRON, qui a lancé son mouvement il y a moins d’un an. A
tort ou à raison – notamment lorsque l’on connaît la nature de ses liens avec
l’ancien président -, il a été identifié par les électeurs comme le candidat à
même d’opérer un renouvellement de la vie politique. Les Athégiens veulent de la jeunesse et non des politiciens usés
jusqu’à la corde.

Gageons que le Maire d’Athis-Mons,
en mal de légitimité, de soutien et d’équipe militante ne manquera pas de se
rapprocher d’En Marche; non pas en infléchissant sa politique, mais en
courtisant ses responsables locaux. L’ancienne équipe socialiste Athégienne fera
sans doute de même, appuyée par leur patron Manuel VALLS, désormais rallié
officiellement à E. MACRON. Les
Athégiens n’apprécieront pas ces petits arrangements électoraux.

Les
Athégiens, toutes sensibilités confondues, ne veulent plus de la vieille
politique
. Tirons-en les conclusions et à nous de montrer le chemin en proposant une autre voie pour Athis-Mons.