Régie publique de l’eau : mise au point

Dérangée par les arguments de l’opposition, la municipalité tente de la diaboliser en l’accusant de défendre les intérêts de la droite et du privé. C’est oublier que le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF) que nous quittons est composé de communes de toutes sensibilités, y compris communistes. En revanche, c’est justement au sein de cette nouvelle régie publique que l’on retrouvera une seule tendance politique (la leur).

Selon nous il faut se baser sur l’expérience et la tradition plutôt que sur les choix dogmatiques. C’est pourquoi nous émettons des réserves sur le fait de quitter un système qui fonctionnait très bien, sans être hostiles à une gestion publique par principe… lorsque le jeu en vaut la chandelle. En réalité, privé ou public c’est l’intérêt des Athégiens qui doit prévaloir.

Enfin, nous rappelons qu’un modèle basé sur un niveau d’emprunt trop élevé n’est pas soutenable à long terme.

Régie publique de l’eau : tout ça pour 7 centimes ?

Au Conseil Municipal, nous sommes revenus sur le projet municipal de quitter le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France et Veolia pour créer une régie publique de l’eau. Or cette décision n’est pas sans conséquences négatives. Nous risquons notamment de tourner le dos au projet technologique innovant d’osmose inverse (en cours d’expérimentation), qui permet de bénéficier d’une eau plus pure. Il permettrait de traiter un certain nombre de micro-polluants, ainsi que de résoudre enfin le problème récurrent de calcaire de notre eau, qui assèche la peau et réduit la durée de vie de nos appareils ménagers.

Enfin, si la régie publique permet de retrouver la maîtrise du prix de l’eau, le risque souvent rencontré est en contrepartie un sous-investissement dans les travaux pour maintenir un prix bas par affichage politique, et des problèmes à long terme…

La municipalité a toutefois pris note de cette remarque et le programme d’investissement présenté apparait plutôt rassurant (bien que la déconnexion des réseaux existants coûtera tout de même la bagatelle de 11 millions d’euros au contribuable). Mais de ce fait, nous apprenons qu’elle ne pourra finalement pas vraiment agir sur le prix de l’eau !

En effet, la création de toute cette administration, qui devait selon la gauche rendre aux athégiens l’argent confisqué les entreprises privées aux marges abusives générera une économie moyenne de … 7 centimes par an sur la facture d’eau… Tout ça pour ça ?