La salle des fêtesLe 02 Mars 2017, suite aux questions de plus en plus pressantes des administrés qui réclamaient des explications sur l’interruption du chantier depuis mi-janvier, Madame le Maire a révélé publiquement par un communiqué de presse le rejet par la préfecture du permis de construire de la nouvelle salle des fêtes d’Athis-Mons.

Un équipement nécessaire

Cet équipement était tout à fait souhaitable et n’avait rien de démesuré pour une ville de plus de 30.000 habitants, qui ne comportait plus d’enceinte pour accueillir des événements importants depuis la destruction de la Piscine-Patinoire par l’ancien Maire. Pire, depuis l’incendie criminel de juin dernier au Noyer Renard, la seule salle à grande capacité que comptait notre ville a été gravement endommagée.

Trop de précipitation

Toutefois, le caprice de Mme le Maire à vouloir à tout prix obtenir un bâtiment fonctionnel pour la cérémonie des vœux 2017 a sans doute conduit à traiter l’aspect réglementaire dans la précipitation, puisque cet équipement majeur dut être réalisé en quatre mois seulement. Celle-ci le confirme dans son communiqué en précisant que les échanges avec la préfecture n’ont débuté qu’en septembre 2016. Je tiens à rappeler que cette précipitation avait tout de même nécessité que soit convoqué un Conseil Municipal en plein été (le 24 Août 2016) avec comme unique point à l’ordre du jour le dépôt de ce fameux permis de construire.

Connaissant le professionnalisme du personnel en charge de ce dossier, j’ai peu de doutes quant à la capacité des services de la ville à lever les observations transmises par la préfecture dans les meilleurs délais.

La ville est passée à côté de très importantes subventions

Cependant, l’alarmant manque de sérieux quant à l’élaboration du plan de financement de ce bâtiment demeure bien plus grave et reste sous silence. En effet, alors même que le montant de subventions mobilisable était potentiellement élevé, aucune subvention n’a été perçue à ce jour en dehors du fonds de soutien à l’investissement du Département de l’Essonne (475 012€, parfaitement mobilisables sur n’importe quelle autre opération d’investissement). Encore aurait-il fallu demander ces subventions dans les délais et fournir les pièces demandées.

Ainsi, pas un centime de subvention n’a été accordé au titre de la rénovation énergétique du bâtiment. Pourtant, la réhabilitation thermique et acoustique était l’objectif principal ayant permis de lancer la construction de ce bâtiment via une mission de conception-réalisation afin de tenir les délais fixés par le Maire de façon compatible avec le Code des Marchés Publics.

Par ailleurs, du fait de ma qualité nouvelle de Conseiller Métropolitain, j’ai eu accès à un échange de courriers entre les services de la ville et la Métropole du Grand Paris. Par courrier en date du 6 décembre, la Métropole indiquait que le projet paraissait éligible au Fonds d’Investissement Métropolitain (FIM): “l’étude de votre dossier a ainsi permis de mettre en évidence un projet ambitieux qui vise une performance environnementale globale en s’appuyant sur la certification HQE”. Toutefois, des éléments complémentaires étaient requis “nous vous proposons de prendre date et vous invitons à nous communiquer des éléments complémentaires”. Ce courrier n’a malheureusement pas eu de suite…
Je crois que cet exemple illustre assez bien mon propos et je précise tenir les documents à la disposition de quiconque en formulera la demande.

Sans doute était-il moins fatigant de souscrire à un emprunt de 3.6 millions d’euros le 9 Janvier 2017 portant sur l’exercice budgétaire précédent (2016) plutôt que de travailler sur des dossiers de demande de subventions. Le seul problème, c’est que ce sont les Athégiens qui paient cette incompétence…