Les prévenus ont volé en 2015 plusieurs centaines de mètres de câbles électriques dans une quinzaine de stades de la région, surtout en Essonne.
Leur spécialité, le vol de câbles dans des stades. Cette équipe, originaire de Roumanie, opérait de nuit dans ces lieux désertés, ouvrait les trappes d’accès et volait plusieurs centaines de mètres de câbles électriques à chaque opération. Ce vendredi soir, les sept prévenus (un huitième est mineur) ont été condamnés à des peines allant d’un mois de prison à deux ans, pour une quinzaine de vols et tentatives de vols par le tribunal correctionnel d’Evry. Ils devront rembourser les 130 000 de préjudices.
Les faits s’étalent d’avril à octobre 2015. Les villes de Courcouronnes, Draveil, Longjumeau, Evry, Yerres, Saint-Pierre-du-Perray, Brétigny-sur-Orge, Vigneux-sur-Seine mais aussi Melun (Seine-et-Marne), Antony (Hauts-de-Seine), Saint-Brice-sous-Forêt (Val-d’Oise) et Paris ont été touchées. A chaque fois le préjudice est de plusieurs milliers d’euros, 4 800 € pour 120 m de câbles à Yerres, 10 000 € à Courcouronnes, jusqu’à 35 200 € pour Evry. Sans compter les matchs annulés faute d’éclairage.
Tous les prévenus vivaient dans un campement à Athis-Mons. « On avait peur, mais on n’avait pas le choix, se justifie Stan, 37 ans. Il y avait des enfants qui pleuraient car ils n’avaient rien à manger. » « On peut travailler aussi », lui rétorque le président du tribunal. « J’ai cherché du travail… », souffle Stan, en détention provisoire depuis deux ans comme trois de ses complices. Les trois autres n’étaient pas présents à l’audience.
« C’est le dossier de la misère », estime Me Bourdet, avocat de la défense, qui rappelle les conditions de ces vols. « Ils y passaient 5 heures à 6 heures par nuit, dans des conditions de danger extrême et de très grande pénibilité, vous imaginez ! », s’exclame l’avocat. A l’époque, la tonne de cuivre se revendait environ 5 000 €. Les prévenus ont assuré qu’ils n’avaient pas tiré plus de quelques centaines d’euros chacun de leurs larcins.
Fin septembre 2015, la sûreté départementale de l’Essonne, qui venait de récupérer l’enquête, avait mis en œuvre de gros moyens afin de stopper les agissements de cette équipe qui commençait à affoler les élus. Filatures nocturnes, géolocalisation des téléphones des suspects, mise en place de mouchards sur leurs voitures, jusqu’aux interpellations en flagrant délit le 10 octobre 2015 après un ultime vol au stade de Brétigny-sur-Orge.