Un PLU qui fait PSCHIT…(Tribune Athégien mars 2024)

Après 4 années d’attente la municipalité nous révèle enfin son Plan Local d’Urbanisme. Loin de la révolution attendue, nous resterons sur notre faim car il ne contient rien de précis concernant les grands dossiers. Quid de l’avenir exact de la Cité de l’Air rachetée par 3F (l’Etat presse aujourd’hui pour la vente de ses parcelles) ? Quid encore du projet d’entrée de ville sur l’ancien stade Barran qui devait être présenté à la presse en avril…2023 ? Quid enfin de l’avenir de la RN7, soumise à un périmètre d’attente découpé à la carte ?

Car le seul projet clairement défini, se trouve être la construction d’une école hors de prix (18 millions d’euros !) sur la RN7 au carrefour de la Belle-Etoile (pourtant l’un des points noirs de la circulation). Cela n’a pas été sans soulever de multiples questions de la part du commissaire enquêteur et de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale…

La municipalité a balayé les objections via une rhétorique toute parisienne : l’arrivée du tramway T7 et les accords de Paris sur le climat rendront obsolètes le moteur thermique d’ici à 2030…Décidément, nous ne vivons pas dans le même monde ! Dans celui où l’argent public n’est pas gratuit, un simple ajustement de la carte scolaire aurait permis de bâtir cette école sur les terrains immédiatement disponibles de la Cité de l’Air. Mais principe de réalité et idéologie font mauvais ménage…

Julien DUMAINE
email: rassemblerpourathismons@gmail.com
site web : https://rassembler-pour-athis-mons.fr/

Plan Local d’Urbanisme : Une cible manquée ?

A l’occasion du Conseil Municipal, nous réagissons à la réforme du plan local d’urbanisme d’Athis-Mons, que nous attendions avec impatience depuis 4 ans !

Parmi les multiples points abordés, ce PLU semble manquer sa cible car son application théorique va se heurter à la réalité du parcellaire pavillonnaire athégien, constitué de petites propriétés. Certaines dispositions deviennent par là même incohérentes, et vont aboutir à rendre de nombreuses parcelles complètement inconstructibles. Cela s’opposera aux intérêts du petit propriétaire athégien, et notamment à des opérations de démolition/reconstruction ou d’extension de pavillons. Attention à ce que ces parcelles ne tombent pas en déshérence…

La municipalité souhaitait même a limiter à 15% seulement le maximum des extensions (soit pour une maison moyenne à Athis-Mons de 9 à 15m2 maximum) ! Elle a fort heureusement été contrainte d’y renoncer.

Démission de Christine RODIER du Conseil Municipal

Malgré les divergences que nous avons pu avoir par le passé, nous tenons à saluer un engagement politique de près de 25 ans sur la commune. Christine Rodier disposait à n’en pas douter de certaines qualités sur le plan personnel, notamment son excellent sens du contact et elle n’était pas non plus dénuée de courage politique dans ses actions.

Nous lui devons également d’avoir légué à la ville d’Athis-Mons une situation financière meilleure qu’elle ne peut l’être aujourd’hui ainsi qu’un certain nombre de réalisations bien tangibles (quoique décriées par la gauche à l’époque), comme le réaménagement de l’Hotel de Ville, ou la salle des fêtes d’Athis-Mons (espace René l’Helguen)

Nouvelle école sur RN7 : un choix discutable

A l’occasion de la réforme du Plan Local d’Urbanisme, le nouveau projet d’école est débattu. Le prévoir sur la RN7 n’est pas sans conséquences : la Mission Régionale d’Autorité Environnementale et le commissaire enquêteur formulent de sérieuses réserves à l’encontre du futur projet du fait de la pollution. Les réponses de la ville dans son mémoire sont irréalistes en affirmant que l’arrivée du tramway et des voitures électriques supprimeront très prochainement toutes les nuisances de la RN7 !

La municipalité, à l’image de leur consœur parisienne Anne Hidalgo, ne vit vraisemblablement pas dans le monde réel et nous rappelons qu’au vu du pouvoir d’achat en baisse des athégiens et essonniens, l’abandon des voitures thermiques n’est pas pour demain !

Si une école est nécessaire, l’obstination à vouloir la construire à cet endroit précis va obliger la ville à débourser des sommes colossales (+ de 18 millions d’après les estimations) ! Mais l’argent public est gratuit… n’est-ce pas ?

Orientations budgétaires 2024 à Athis-Mons

Au Conseil Municipal, Julien DUMAINE rappelle qu’il ne faut pas oublier qu’en matière d’inflation, c’est surtout le contribuable athégien qui a été mis à contribution ces dernières années, avec une augmentation de 15% du montant de la taxe foncière depuis le début du mandat et qui devrait s’établir à 19-20% en 2026 ! Il s’inquiète également de la politique d’embauche de la municipalité qui va s’adjoindre (encore) les services d’un nouveau directeur. Entre 2023 et 2024 il est attendu une augmentation d’1.3 million d’euros de masse salariale… Il relève par ailleurs les incohérences des chiffres présentés : une suppression de 25 postes (équivalent temps plein) ne générerait qu’une économie de 30.000€ à l’année, ce qui paraît mathématiquement impossible (à peine 2 SMIC annuels…)