
Nous avons appris avec stupeur la tenue, le 26 avril prochain, dans une salle municipale, d’une conférence intitulée :
« Résister au racisme, au colonialisme et au fascisme. De nos quartiers populaires à la Kanaky et à la Palestine ».
Cette conférence est organisée par un collectif se présentant sous le nom de « Section 91 antiraciste et antifasciste », dont l’existence et les objectifs sont pour le moins opaques. Les invités annoncés — parmi lesquels Mme Assa Traoré, militante notoirement critique des institutions républicaines, ou encore M. Saïd Bouamama, promoteur d’une vision indigéniste et communautariste de la société — laissent entendre que l’événement a davantage pour objectif de diffuser une idéologie militante que de favoriser un débat équilibré et républicain.
Nous ne remettons évidemment pas en cause la liberté d’expression. Mais cette liberté n’implique pas un droit automatique à bénéficier des équipements de la Ville, et encore moins pour porter des discours qui remettent en cause l’unité de la Nation, la légitimité de notre justice, et les fondements du vivre-ensemble.
Monsieur le Maire, vous aviez la possibilité – et à nos yeux la responsabilité – de refuser la mise à disposition d’un lieu public pour une réunion dont les thématiques et les intervenants sont connus pour semer la discorde et l’hostilité envers nos institutions.
Qualifier systématiquement la Nouvelle-Calédonie de “Kanaky”, selon une terminologie militante soutenue par des intérêts extérieurs, nourrit une rhétorique de rupture et de division, alors qu’un processus démocratique est à l’œuvre sur place. Établir un lien direct entre les quartiers populaires de France, les territoires ultramarins et la question israélo-palestinienne, revient à créer des amalgames idéologiques dangereux, portés par des groupes situés en dehors de l’arc républicain.
Ce type de réunion, prétendument « antiraciste », ne fait en réalité qu’attiser les tensions, dresser les communautés les unes contre les autres, et affaiblir l’autorité des institutions démocratiques.
Monsieur le Maire, votre responsabilité est engagée.
Pourquoi avoir autorisé cette conférence dans une salle municipale ? Pourquoi permettre à des groupes radicaux de profiter du cadre public pour propager leurs idées ?
Les Athégiens, de toutes origines, attendent de leur municipalité qu’elle protège l’espace public des dérives idéologiques, et qu’elle soit le garant de la paix civile et des principes républicains.
Nous vous demandons donc solennellement de reconsidérer cette autorisation, ou à défaut, d’en assumer publiquement les raisons.
Dans l’attente de votre réponse,
Veuillez recevoir, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations républicaines.