Dans le cadre de leur révision du Plan Local d’Urbanisme la ville d’Athis-Mons a souhaité introduire de nombreuses dispositions déraisonnables et peu applicables. A l’instar du dernier débat où elle souhaitait limiter à un maximum de 15% les extensions (soit pour une maison moyenne à Athis-Mons de 9 à 15m2 maximum) avant de renoncer, nous avons obtenu dernièrement une grande victoire !
Leur projet prévoyait la mise en place d’un retrait obligatoire de 6m des limites séparatives (ou 9m en cas de vue)… Or c’est méconnaitre la réalité du parcellaire pavillonnaire athégien, qui est composé de petits propriétaires avec une largeur de terrain de 10-11 mètres… rendant leur propre terrain inconstructible de fait, et interdisant toute opération future de démolition/reconstruction ou même d’extension (la chute de la valeur de leur maison était à prévoir…) !
Heureusement nous avons fini par être entendus, et le retrait obligatoire vient d’être réduit à 3m et 6m (avec vue) pour ce cas précis. Les intérêts de nombreux Athégiens ont été préservés !
En dépit des propos alarmistes véhiculés en permanence par la municipalité, le contexte général de la ville d’Athis-Mons demeure privilégié. Contrairement à de nombreuses communes qui font face à une réduction des dotations de l’état, celles de notre ville connaissent une augmentation continue. Si la commune se trouve confrontée à une dégradation de l’état de ses finances, la cause réside bien davantage dans l’utilisation faite des deniers publics.
En effet, avez-vous le sentiment que les 73 millions d’euros du budget annuel sont réellement dépensés avec sagesse, dans une ville qui semble se dégrader de jour en jour ? Faute d’offrir des services publics qui profitent à tous et non pas uniquement à des segments électoraux bien identifiés, la ville serait avisée de rendre leur argent aux contribuables qui en feront un meilleur usage.
En vérité, ceux-ci ont vu leur taxe foncière s’envoler sur le mandat, avec un montant brut qui s’est déjà accru de plus de 15% du fait de l’augmentation des bases, l’imposition étant un produit. Ainsi, pour ne pas augmenter les impôts il serait nécessaire de réduire le taux à due concurrence comme nous le demandons depuis des années. « Impossible ! Ridicule ! » tempêtent les socialistes. Pourtant, c’est bien ce que la ville voisine de Juvisy – qui a bien compris et exposé cette mécanique – vient de voter pour 2025. Les Athégiens, eux, faute d’une bonne gestion municipale, semblent condamnés à payer.
Dérangée par les arguments de l’opposition, la municipalité tente de la diaboliser en l’accusant de défendre les intérêts de la droite et du privé. C’est oublier que le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF) que nous quittons est composé de communes de toutes sensibilités, y compris communistes. En revanche, c’est justement au sein de cette nouvelle régie publique que l’on retrouvera une seule tendance politique (la leur).
Selon nous il faut se baser sur l’expérience et la tradition plutôt que sur les choix dogmatiques. C’est pourquoi nous émettons des réserves sur le fait de quitter un système qui fonctionnait très bien, sans être hostiles à une gestion publique par principe… lorsque le jeu en vaut la chandelle. En réalité, privé ou public c’est l’intérêt des Athégiens qui doit prévaloir.
Enfin, nous rappelons qu’un modèle basé sur un niveau d’emprunt trop élevé n’est pas soutenable à long terme.
Au Conseil Municipal, nous sommes revenus sur le projet municipal de quitter le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France et Veolia pour créer une régie publique de l’eau. Or cette décision n’est pas sans conséquences négatives. Nous risquons notamment de tourner le dos au projet technologique innovant d’osmose inverse (en cours d’expérimentation), qui permet de bénéficier d’une eau plus pure. Il permettrait de traiter un certain nombre de micro-polluants, ainsi que de résoudre enfin le problème récurrent de calcaire de notre eau, qui assèche la peau et réduit la durée de vie de nos appareils ménagers.
Enfin, si la régie publique permet de retrouver la maîtrise du prix de l’eau, le risque souvent rencontré est en contrepartie un sous-investissement dans les travaux pour maintenir un prix bas par affichage politique, et des problèmes à long terme…
La municipalité a toutefois pris note de cette remarque et le programme d’investissement présenté apparait plutôt rassurant (bien que la déconnexion des réseaux existants coûtera tout de même la bagatelle de 11 millions d’euros au contribuable). Mais de ce fait, nous apprenons qu’elle ne pourra finalement pas vraiment agir sur le prix de l’eau !
En effet, la création de toute cette administration, qui devait selon la gauche rendre aux athégiens l’argent confisqué les entreprises privées aux marges abusives générera une économie moyenne de … 7 centimes par an sur la facture d’eau… Tout ça pour ça ?
Nous avons appris avec stupeur la tenue, le 26 avril prochain, dans une salle municipale, d’une conférence intitulée :
« Résister au racisme, au colonialisme et au fascisme. De nos quartiers populaires à la Kanaky et à la Palestine ».
Cette conférence est organisée par un collectif se présentant sous le nom de « Section 91 antiraciste et antifasciste », dont l’existence et les objectifs sont pour le moins opaques. Les invités annoncés — parmi lesquels Mme Assa Traoré, militante notoirement critique des institutions républicaines, ou encore M. Saïd Bouamama, promoteur d’une vision indigéniste et communautariste de la société — laissent entendre que l’événement a davantage pour objectif de diffuser une idéologie militante que de favoriser un débat équilibré et républicain.
Nous ne remettons évidemment pas en cause la liberté d’expression. Mais cette liberté n’implique pas un droit automatique à bénéficier des équipements de la Ville, et encore moins pour porter des discours qui remettent en cause l’unité de la Nation, la légitimité de notre justice, et les fondements du vivre-ensemble.
Monsieur le Maire, vous aviez la possibilité – et à nos yeux la responsabilité – de refuser la mise à disposition d’un lieu public pour une réunion dont les thématiques et les intervenants sont connus pour semer la discorde et l’hostilité envers nos institutions.
Qualifier systématiquement la Nouvelle-Calédonie de “Kanaky”, selon une terminologie militante soutenue par des intérêts extérieurs, nourrit une rhétorique de rupture et de division, alors qu’un processus démocratique est à l’œuvre sur place. Établir un lien direct entre les quartiers populaires de France, les territoires ultramarins et la question israélo-palestinienne, revient à créer des amalgames idéologiques dangereux, portés par des groupes situés en dehors de l’arc républicain.
Ce type de réunion, prétendument « antiraciste », ne fait en réalité qu’attiser les tensions, dresser les communautés les unes contre les autres, et affaiblir l’autorité des institutions démocratiques.
Monsieur le Maire, votre responsabilité est engagée.
Pourquoi avoir autorisé cette conférence dans une salle municipale ? Pourquoi permettre à des groupes radicaux de profiter du cadre public pour propager leurs idées ?
Les Athégiens, de toutes origines, attendent de leur municipalité qu’elle protège l’espace public des dérives idéologiques, et qu’elle soit le garant de la paix civile et des principes républicains.
Nous vous demandons donc solennellement de reconsidérer cette autorisation, ou à défaut, d’en assumer publiquement les raisons.
Dans l’attente de votre réponse,
Veuillez recevoir, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations républicaines.