A l’occasion des débats au Conseil Municipal, Julien DUMAINE expose ses différences de vues par rapport à la majorité municipale. Ils incarnent un paradoxe en réclamant avantage de fonds de l’Etat pour combattre une inflation dont ils ne seraient pas responsables, alors même qu’ils applaudissaient des deux mains le “quoi qu’il en coûte” et toutes les hausses de dépenses publiques. En résumé: “déplorer les effets dont ils chérissent les causes”
Toute notre équipe vous souhaite une belle et heureuse année 2023. Il ne sera malheureusement plus possible de se réunir pour la traditionnelle cérémonie des vœux, celle-ci venant d’être supprimée à titre définitif.
Les raisons budgétaires ne tiennent pas : Athis-Mons, 35.000 habitants devient l’une des seules villes de la strate à ne pas organiser d’évènement … nos voisins pourtant plus petits de Juvisy-sur-Orge (16.000 habitants) et Paray-Vieille-Poste (7.500 habitants) sont, eux, parvenus à le faire. Si des économies sont à réaliser, il faut peut-être aller chercher du côté de la gestion avec la multiplication des postes de direction en mairie… plutôt que de supprimer l’un des rares évènements proposés au contribuable athégien taxé à 47.42%. Ce dernier verra sa facture considérablement augmenter cette année encore avec l’augmentation des bases fiscales dopées par l’inflation, pour toujours moins de services.
Toutefois, le Maire l’a avoué lui-même, le motif n’est pas financier, mais purement idéologique, considérant cette pratique comme « dépassée », une « grande messe » pas assez « horizontale ». Drôle de façon de considérer un moment festif apprécié par beaucoup dans une période morose.
Cependant, supprimer les vœux ne serait-il pas un moyen bien pratique d’esquiver la population lorsque l’on n’a ni bilan ni projet à leur présenter ?
Même si le compromis sur le sujet n’était sûrement pas facile, Julien DUMAINE explique que le résultat obtenu à Athis-Mons est assez particulier : une administration publique peut-elle se satisfaire d’afficher pour ses agents des cycles de travail aussi ridicules que 7h et 12mn par jour ? A l’appui d’exemples, il relève que certains services vont parfois connaître 3 minutes (!) de temps de travail supplémentaire par rapport à des horaires ronds, ce qui confine à l’absurde (quel gain pour les usagers ?). Des quotités horaires organisées au moins par demi-heure de travail auraient été préférables….
Sans bruit, le Maire et sa municipalité sont en train d’engager une politique aventureuse au sein de l’intercommunalité afin de pousser à quitter le syndicat des eaux historique d’Ile-de-France (SEDIF). Un objectif : supplanter Véolia dans la distribution de l’eau… en imaginant pouvoir faire mieux ! La gestion de la ville (déjà critiquable à bien des égards) ne semble plus leur suffire.
L’équipe municipale s’engouffre donc dans la brèche de leurs amis de la France Insoumise, qui ont fait de ce sujet un cheval de bataille – rappelons au passage que le Maire et son équipe faisaient avec eux campagne commune dans le cadre de la NUPES en juin dernier. Ils prennent d’ailleurs en modèle les villes communistes de Bobigny et de Noisy-le-Sec qui s’engagent aujourd’hui sur ce même chemin.
Pourtant, au-delà de l’idéologie, aucune étude n’a jamais démontré le moindre avantage de cette organisation. Celle-ci serait cependant le point minimum de départ de toute réflexion sur la gestion de l’eau. La maîtrise de la tarification du m3 n’est pas un argument recevable sans évaluer le coût à long terme des travaux d’investissements sur les réseaux (chantiers lourds). Demeure également la dure réalité d’un pareil saut dans l’inconnu : quid du prix de la déconnexion du réseau existant évalué à 37 millions d’euros ? Pas de problème, le contribuable paiera…
Alors que la situation extérieure, autrefois favorable (dotations en constante hausse) commence à se dégrader du fait de l’inflation et de la hausse du prix de l’énergie, la politique municipale dépensière autrefois indolore (embauches massives, notamment en direction) commence à poser problème. Julien Dumaine rappelle que cette gestion risque de mettre en péril les projets d’investissements importants (écoles…) qui n’ont toujours pas vu le jour à presque mi-mandat alors que nos capacités financières se dégradent : il n’y aura plus d’autre choix que d’emprunter (à taux moins favorable) pour les réaliser. Cet immobilisme nous coûte pourtant cher : les contribuables athégiens vont encore devoir payer davantage puisque les bases de la taxe foncière vont être fortement réévaluées cette année…
