Moins de ressources ou mauvaise gestion ?




Notre dernier éditorial au sein du bulletin municipal
“l’Athégien” semble avoir fait mouche. Cet espace d’expression
restreint a inspiré une page entière d’expression du Maire, en introduction du
journal.
Nous évoquions en effet la possibilité historique pour la ville de procéder
à un geste vis-à-vis du contribuable, proposition qui n’a pas trouvé un écho
favorable.
Pour s’en défendre, le Maire se vante de maintenir des impôts locaux
stables (mais revalorisés tous les ans par l’augmentation des bases), tout en
se plaignant d’une baisse de dotation constante, et du “désengagement de l’Etat”. Il s’agit de servir un
discours répandu dans les collectivités territoriales, pensant que beaucoup y souscriront par méconnaissance de la spécificité de notre budget
communal.
Non seulement les dotations ne baissent pas à Athis-Mons, mais elles
augmentent.  Avec une hausse de 19.8% des
dotations reçues entre 2017 et 2018, on se demande plutôt comment la Ville
d’Athis-Mons a géré une telle manne financière !*
En effet, on ne la retrouve pas vraiment dans les politiques publiques en
faveur des habitants. Du point de vue des investissements et de la réalisation
des équipements, les projets sont au point mort, à l’exact opposé des diverses
opérations immobilières qui fleurissent sur la ville. Pour preuve, un grand
nombre de projets pour lesquels des crédits avaient été inscrits en 2017
(Epicerie sociale, réaménagement du terrain de l’Aunette, centre de loisirs
Jean Jaurès, gymnase Hébert) n’ont pas vu le jour cette année non plus, ou bien
ont démarré en fin d’année 2018. Et même sur les petites dépenses, la
communication du Compte Administratif 2017 nous permet de constater un taux de
réalisation faible sur les travaux d’entretien et achats de matériels courants
(écoles, bâtiments publics) (compte 213:
181k€ sur 437k€ inscrits; compte 218: 190k€ sur 490k€ inscrits).
En clair, la ville qui n’a que peu de projets majeurs d’améliorations de la
qualité de vie des athégiens ( projet d’un Plan Pluriannuel d’Investissement
officiellement abandonné, annonce faite en Conseil Municipal)  n’est pas en mesure de réaliser concrètement
les quelques projets qu’elle a. En témoignent notamment les Athégiens en
situation de précarité qui attendent depuis plusieurs années maintenant une
épicerie sociale depuis que la mairie a coupé sa subvention aux Restos du Cœur.
C’est pourquoi, en vertu de ces recettes supplémentaires et de l’absence
d’amélioration notable dans les services à la population, notre groupe avait
proposé une baisse des impôts afin de restituer leur argent aux Athégiens, sans
aucun doute capables d’en faire un meilleur usage. Notons que cela ne
compromettrait pas le fonctionnement habituel de la ville.
Toutefois, il nous faut reconnaître que ces recettes supplémentaires
versées par l’Etat sont en réalité bien utiles: elles parviennent tout juste à
éponger les erreurs de gestion du Maire, notamment en matière d’endettement.
*=  Quant à ceux qui se demandent
comment une telle situation a été possible, cette hausse est notamment liée aux
mécanismes de péréquation. En clair, la situation d’Athis-Mons se dégrade et la
ville s’appauvrit. Les autres communes paient donc davantage pour nous aider à
travers la redistribution d’Etat.



Quelques ressources en ligne pour les curieux :
Dotations 2017
91027 – ATHIS-MONS          2 060 923
Dotations 2018
91027 – ATHIS-MONS          2 469 571
Données source
2017
2018
Détail 2018
dans la partie en bas de
page:
Accéder à la
répartition des dotations pour l’ensemble des collectivités territoriales
choisir
Liste des dotations
communales  
choisir FSRIF: Solde
de la commune

Le droit d’expression des élus d’opposition bafoué

Le droit d’expression des élus d’opposition bafoué

Le droit d’expression des élus d’opposition bafoué

A plusieurs reprises, le Maire n’a pas respecté le droit d’expression des élus n’appartenant pas à son groupe. Nous lui avons donc envoyé un courrier afin de lui rappeler l’état du droit concernant l’expression des élus d’opposition avant saisie du tribunal administratif

Déplacement du City-Stade d’Ozonville vers Avaucourt

Déplacement du City-Stade d’Ozonville vers Avaucourt

Rappel suite à article de presse dans le Républicain :

Compte rendu du Conseil municipal du 26 septembre 2018 – Partie 3/4

DÉPLACEMENT DU CITY-STADE D’OZONVILLE VERS AVAUCOURT

Suite à la constitution d’une pétition, Madame le Maire a tenté de se défausser de sa responsabilité en arguant que la décision initiale revenait à nos élus, MM. Julien DUMAINE et Kevin RAINHA (ces noms ont été citées à pas moins de quatre reprises), bien qu’ils ne soient plus en poste depuis presque deux ans. Ceux-ci répondirent que ce projet n’avait pas été jugé opportun car le lieu d’implantation retenu se situait en plein sur le site de la fête des associations, ce qui implique un démontage/remontage annuel coûteux et provoquant une usure prématurée du matériel. Le coût de l’opération (90.000€ HT) est aussi mis en cause, notamment car elle ne prend pas en compte le démantèlement de l’existant (gratuites selon le Maire, car faites en régie, mais il s’agit d’heures de travail à défaut d’autres interventions à réaliser). De plus, la création d’un nouveau terrain de basket (20.000€) parait inapproprié à quelques mètres d’un nouveau city-stade qui permettra déjà d’exercer ce sport. Aucune réponse n’a été apportée, sauf à être en contradiction avec les plans présentés en séance. Annonce effectuée selon laquelle ce projet aurait été dans le programme électoral, ce qui est faux.
Madame le Maire n’a pas souhaité laisser la parole au public, malgré la présence de nombreux riverains et un mécontentement palpable.

L’espoir s’agrandit (Tribune Athégien été 2018)



Retrouvez ici la tribune de notre groupe telle que publiée sur le bulletin municipal de l’été 2018


Alors que la majorité municipale s’enferme dans son
isolement, de nouveaux élus ont décidé d’unir leurs forces aux nôtres afin de
proposer une voie alternative aux habitants. Nous pourrons désormais compter
sur le soutien d’un autre de ses adjoints, M. Kevin RAINHA et de M. Benoit
DESAVOYE
afin de préparer l’avenir.

L’étrange reniement concernant l’arrêt du bétonnage
est désormais un constat partagé par tous les Athégiens. En dehors du
fleurissement des bulles de vente, le projet de la Cité de l’Air, qui augmentera de plus de 10% la population
totale de la ville
, ne semble malheureusement pas être un bouquet final. En
effet, le plan local d’urbanisme (PLU) revenu devant le Conseil Municipal prévoit
la construction de pas moins de 3936
logements supplémentaires d’ici à 2020, soit l’équivalent de 6.5 fois la Cité
Bleue
(Edouard Vaillant). Du jamais vu. Dans l’enquête publique, même le
Préfet s’interroge sur la programmation.

Dans le même temps, le Département et la Région ont
fait disparaître le projet d’aménagement Thureau afin de ne pas compromettre la réalisation du pont Athis-Vigneux. Or,
ce projet devait selon le Maire permettre de financer et d’accueillir tous les
équipements publics (écoles, crèches…) induits par la hausse de population
prévue par la densification de la Cité de l’Air. Qu’en sera-t-il?

De même, le
Compte Administratif 2017
démontre que les critiques en matière de gestion
formulées par Mme Julienne GEOFFROY,
adjointe chargée des finances démissionnaire
, étaient fondées, avec des
investissements qui n’ont été réalisés que pour moitié dans certains comptes,
mais la souscription de la totalité de l’emprunt dès le début de l’année. En
somme: on endette la ville sans raison.
Julien DUMAINE – Laure LAFOND – Sydney FLEURY – Maryline
GRESSY – Michel BOURG – Julienne GEOFFROY – Kevin RAINHA – Benoit DESAVOYE

email :
athis.espoir.liberte@gmail.com

site web :
http://www.julien-dumaine.com

Facebook :
https://www.facebook.com/AthisMons.Espoir.et.Liberte/

Compte rendu du Conseil municipal du 13 juin 2018

La semaine dernière vit se tenir l’un des rares conseils municipaux accordés à la démocratie par le Maire d’Athis-Mons.
Afin de débuter par une note positive, celui-ci s’est prononcé à l’unanimité contre le projet de pont traversant la Seine. Après bien des hésitations [Voir: http://www.julien-dumaine.com/…/un-pont-trop-loin-lathegien…], Le Maire a choisi son camp.
Il y a peu d’occasion de se réjouir sous la mandature de Christine Rodier.
Il ne faut donc pas s’en priver.
Souhaitons que ce vœu des élus pèsera dans la décision finale.




SALON DE LA VOYANCE
Nos élus ont, dans l’analyse de la communication des décisions prises par le Maire demandé la raison du prêt gratuit de locaux sportifs et de matériel à une société de droit privé (donc destinée à faire des bénéfices), à l’occasion du salon de la voyance qui s’est tenu les 24 et 25 mars. Ils ont fait observer que ces situations sont très encadrées par les lois. Ils remarquent que la demande, l’autorisation et la transmission en sous-préfecture auraient eu lieu la veille de l’évènement délai très court dont tous les Athégiens aimeraient bénéficier ! Alors même que les outils de communication, notamment affichage public de la ville ont été mobilisés plusieurs semaines auparavant pour promouvoir cet événement source de bénéfices offerte à une société privée non athégienne.

Réponse du Maire
Rien sur la gratuité. Ce sujet ne relèverait pas du Conseil municipal. proposition de rencontrer M.Desavoye en tête à tête dans son bureau…
Commentaire
A quoi sert-il d’avoir voté un barème des tarifs de location des équipements sportifs municipaux en 2015, s’il est bafoué selon de mystérieux critères et dont façon dont on peut s’interroger par rapport aux lois en vigueur ?
Notons que la majorité municipale n’avait pas daigné répondre aux différentes questions contenues dans le courrier que nous leur avions adressé avant l’événement.
MARCHES FORAINS
Constat
ni le marché des Gravilliers, ni celui du Noyer Renard ne fonctionnent.
Regret du manque d’anticipation sur ce dossier et l’argent inutilement dépensé en cette occasion (200.000€ de travaux d’aménagements)
Réponse: Refus d’abandonner, reconnaissance du “mauvais conseil” consistant à tenir les deux marchés le même jour, et annonce d’animations trimestrielles pour lancer la fréquentation(Cout : 7500€HT)
Commentaire
Où sont les études commerciales qui permettraient de juger de la pertinence des actions menées ? Il ne suffit pas de consulter les voyantes du point précédent…
PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU)
Après des années de finalisation et de contradictions relevées par le commissaire enquêteur, Christine Rodier sollicite enfin l’avis de Conseil Municipal avant transmission au T12 (Grand Orly Seine Bièvre).
L’obligation légale, comme nous l’avions indiqué en son temps [http://www.julien-dumaine.com/…/la-complexite-du-probleme-d…] de mettre à disposition un terrain pour les gens du voyage est sur le point d’être résolue
Remarquons:
* qu’il n’y a toujours pas de phasage relatif aux constructions massives réalisées sur la commune (avis partagé par le Préfet)
* que le plan d’exposition au bruit pour les constructions réalisées sur le plateau n’est pas actualisé (la faute à une volonté de déclasser la zone C pour construire davantage sur le plateau)
* que la qualité de l’air s’est dégradée autour des grands axes de circulation
* Que les données servant à l’élaboration du PLU sont anciennes, comme l’a fait remarquer le groupe socialiste (2012)
Du fait du bétonnage massif de la ville, l’équilibre logement/emploi est rompu. Il est urgent de penser désormais à créer des emplois à Athis-Mons (notre interprétation du SDRIF)
Demande de précision sur les équipements publics qui seront construits sur la ZAC de la Cité de l’Air, étant donné que le projet d’aménagement Thureau, qui devait les intégrer, a été annulé du fait du projet de pont soutenu par la Région et le Département.
Notons que M.Petetin, qui affirme avec vigueur que tout arbre détruit sur la commune sera replanté ne précise pas d’implantation pour les arbres détruits de la Cité de l’Air.
Absence de réponse à cette question.
Commentaire
Il est à noter que le groupe FN a voté en faveur du PLU, signifiant ainsi qu’ils partageaient les vues de la municipalité en matière d’urbanisme
Le PADD (projet d’aménagement et de développement durable) de la ville veut promouvoir le développement durable. Or, le bétonnage du plateau va considérablement faciliter le ruissellement des eaux vers le Val sans que rien ne soit prévu pour limiter le désastre à venir. Certes, il n’y aura pas d’inondation tous les ans mais elles seront de plus en plus nombreuses au cours des années à venir. Nous nous rappellerons longtemps des effets néfastes du bétonnage massif entrepris par un Maire, dont l’élection a reposé des promesses tout à fait contraires.
Le Maire se justifie désormais, annonçant qu’elle veut être un constructeur et non un bétonneur et nous a encouragé à vérifier la signification de ces mots dans un dictionnaire qu’elle se proposait d’offrir aux présidents de groupe. C’est chose faite :
Constructeur : Personne qui bâtit, construit.
Bétonneur : Personne spécialisée dans le travail du béton.
Dans la mesure où il n’a pas été annoncé de matériau atypique (bois, brique…) la différence semble ténue… surtout avec le projet de construire 3936 logements supplémentaires d’ici à 2020. Les équipements publics sont très insuffisants par rapport à cette nouvelle population qui arrive
GARANTIES D’EMPRUNT
La ville se porte caution des sociétés HLM qui construisent (ou acquièrent) des logements (ici rue Léon Blum). Cela ne paraît pas judicieux.
N remarquons que la ville ne garantit pas un total de 7 millions d’euros comme indiqué dans le rapport mais plutôt de 114 millions (détail présent au compte administratif)
Réponse
Le montant serait annuel. Cette pratique permet de réserver des logements sociaux distribués par la ville.
Commentaire
Il n’y a aucun intérêt à exprimer le volume de garanties d’emprunts de façon annuelle, car il s’agit d’un stock. Du reste, une simple vérification permet de vérifier que cela est complètement faux puisqu’une unique garantie a été souscrite à hauteur de 700.028 € au Conseil Municipal précédent (ajoutée à celle-ci de 2.253.000 on est loin du compte…)
De plus que les bénéficiaires des logements soient choisis par la ville, la préfecture, le bailleur ou le 1% patronal cela importe peu, du moment que les critères d’attribution sont transparents.



EPICERIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
Tout d’abord l’exposé de la délibération pose question:
“Les associations caritatives organisent aujourd’hui la distribution alimentaire sur la ville mais l’aspect éducatif n’est pas toujours pris en compte.
La municipalité souhaite intervenir selon d’autres modalités et moderniser l’octroi de l’aide alimentaire afin d’optimiser la réponse à sa population précarisée. Elle désire proposer un accompagnement éducatif afin de passer de l’aide alimentaire simple à un achat responsabilisé”.
Avec la fermeture des Restos du coeur que la ville a abandonné, les subventions supprimées pour la Conférence Saint-Vincent de Paul d’Athis-Mons et les incertitudes planant sur les autres associations, cette mention du rôle des associations caritatives est déjà très hasardeuse compte-tenu de la façon dont la ville les malmène.
La référence à l’éducation est plus que déplacée, les bénéficiaires apprécieront…
Notre ville va apprendre aux pauvres à mieux dépenser…cela serait éventuellement audible si la ville n’avait pas commencé par couper les vivres plusieurs mois avant que son épicerie n’ouvre.
Les nouveaux locaux ont été acquis pour la somme de 300 000€ : c’est 10 fois la subvention annuelle des « restos du cœur » !
Au lieu d’aider les associations la ville préfère payer des agents pour effectuer cette mission. La ville n’a pas du suivre ses cours d’achat responsabilisé…..
Nous nous abstenons de voter cette demande de subvention car nous ne voulons pas être complice de cette casse de la fraternité qui s’exprime via le travail des associations. Nous pensons que le Conseil départemental à mieux à faire de ces fonds que de suivre notre commune dans cette démarche de fonctionnarisation coûteuse de la solidarité.
Nous ne votons évidemment pas contre puisque cette épicerie viendra nous l’espérons compenser en partie les méfaits déjà visibles de l’abandon de certaines associations sur la commune.
SCOLAIRE: SEMAINE DE 4 JOURS
Nous avons voté en faveur du retour à la semaine de 4 jours conformément aux voeux majoritairement exprimé par les parents lors de la consultation.
53% des communes de l’Essonne ont réussi à opérer ce changement il y a déjà un an alors que notre Maire avait finalement indiqué que cette mise en oeuvre était impossible il y a un an.
Nous avons “profité” de cette délibération pour évoquer la semaine de “zéro jour”. C’est malheureusement la semaine que propose Christine Rodier et la majorité municipale à de nombreux enfants de la Cité de l’Air. Au mépris des lois et de la décision de justice, puisque la ville a été condamnée. La majorité municipale donne une bien triste image de notre commune, en bafouant ainsi les lois. Mépris affiché et assumé dans les communications vidéos et lettre aux athégiens.
Si la condamnation est tombée courant mars et que l’année scolaire touche à sa fin nous n’en oublions pas pour autant l’attitude honteuse de la majorité qui est allée jusqu’à proposer, acculée après sa condamnation, de mettre ses enfants dans des locaux à part, à nouveau au mépris de la décision de justice. Les autorités compétentes ont évidemment refusé cette solution une fois de plus discriminante.
En se montrant si hostile à l’accueil de ces étrangers, essentiellement d’origine syrienne, dans nos écoles la majorité municipale commet des actes xénophobes. Nous réprouvons vivement cette discrimination. Il est important que les athégiens aient bien conscience de cette attitude et le fait que le micro de notre élu ait été rapidement coupé ne nous empêchera pas de continuer à dénoncer cette politique nauséabonde.
Nous avions pourtant proposé des tables rondes et de la concertation pour trouver des solutions à cette situation (dont la scolarisation n’est qu’un aspect) dont nous n’avons jamais nié la complexité. Nous n’avons jamais obtenu de réponse ni du maire, ni de nos conseillers départementaux ni de notre député.

Privatisation d’ADP, quel impact pour nos villes ?





La dernière batterie de conseils municipaux fut l’occasion pour les maires du Nord-Essonne de réagir à l’actualité en proposant une motion relative à la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP). Ce texte devait être proposé à toutes les villes. Toutes ou presque…

Athis-Mons fit une fois de plus exception à la règle en annulant ledit Conseil Municipal, portant à quatre le nombre de mois séparant le dernier Conseil de celui prévu en juin (nouveau record battu). Quoiqu’il en soit, nous avions tout de même analysé le sujet pour vous, et avec l’aide d’autres élus locaux avions envisagé un projet de motion alternative, bien moins polémique. 
Je vous laisse le découvrir, précédé d’un court argumentaire.



                                                                                ***


Le débat sur les privatisations, y compris des entreprises
aéroportuaires n’est pas bien neuf: le gouvernement BALLADUR en avait effectué
la mise en bourse sous prétexte d’assurer la respiration du service public dans
un contexte concurrentiel. Rappelons que c’est le Président CHIRAC qui
transforma, en 2005, l’établissement public en Société Anonyme et fit déclasser
les terrains du domaine public.

En l’espèce, il ne faut pas négliger l’impact positif du
développement économique apporté par l’aéroport, et le bassin d’emplois qui en
résulte pour notre territoire. Aussi, requérir un
“durcissement de la réglementation touchant à l’organisation du
trafic aérien
” parait clairement exagéré, l’application du couvre-feu
en l’état étant parfaitement satisfaisant.
Il est assez regrettable que nos municipalités soient amenés à
s’aligner sur les slogans apposés sur les banderoles de la CGT. Cela résulte d’une
vision dogmatique qui confond le législateur et l’actionnaire.

Pour preuve, le plafonnement des créneaux annuels et le couvre-feu
sont tous deux fixés par voie d’arrêté ministériel (respectivement datés de
1994 et 1958) et n’ont donc aucun lien avec le statut de l’entreprise. Soyons
clairs, société publique ou privée, c’est au gouv
ernement qu’il revient de maintenir
ou d’abroger ces dispositions.

La même logique rend inepte l’argumentation sur les impératifs de
sécurité nationale, car on voit mal comment une entreprise même privée pourrait
s’y soustraire. La loi s’applique à tous sur le sol national, et pas uniquement
sur les biens appartenant à la puissance publique. Ainsi, l’Etat punit l’auteur
d’un cambriolage subi par un particulier à travers le Code Pénal, bien qu’il ne
soit pas forcément propriétaire du logement visé.

Aussi, il apparaît plus judicieux d’envisager un texte de motion
qui – au delà du statut d’ADP -, attire bien davantage l’attention des pouvoirs
publics sur la nécessité de respecter le cadre de vie et la tranquillité des
habitants, notamment concernant les nuisances sonores générées par l’activité
tout en défendant l’intérêt économique du bassin d’emploi que l’aéroport
représente pour nous.

Nous vous proposons donc ce projet alternatif, qui reprend les
contours de la motion précédente tout en l’expurgeant de ses passages inutilement
démagogiques afin de privilégier une attitude réaliste et ne pas céder à
l’agitation autour de cette question tout en demeurant dans notre rôle d’élus
municipaux.
———————————————————————————————————
Pont
n°3 de l’ordre du jour : Motion commune des Villes d’Athis-Mons,
Juvisy-sur-Orge,
Savigny-sur-Orge et Viry-Châtillon contre la privatisation de
l’entreprise Aéroports de Paris
Proposition de rédaction alternative 

Depuis
de nombreuses semaines les rumeurs se multiplient au sujet de la volonté du
gouvernement de céder la participation de l’Etat au capital de plusieurs
grandes entreprises françaises dont Aéroport de Paris (ADP). Ces rumeurs, qui
n’en sont plus, vont se concrétiser avec la présentation du projet de la PACTE
(Plan d’Actions pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) en
Conseil des Ministres, le 18 avril prochain.
La
tenue des Assises du Transport Aérien le 20 mars 2018 a confirmé cette
possibilité concernant cette entreprise détenue à majorité par L’Etat français
(50.6%)
Avec
près de 100 millions de passagers annuels, les aéroports parisiens
(Paris-Charles de Gaulle, Orly, Le Bourget et Beauvais) sont des places
stratégiques, des outils de rayonnement français à l’échelle mondiale
indispensables au développement économique de la région Ile-de-France.  Agrandi et modernisé, bientôt connecté par le
métro à Paris via la ligne 14, l’aéroport d’Orly constitue un élément
structurant du système aéroportuaire de la métropole régionale.
Si
l’aéroport d’Orly représente un véritable atout de développement et
d’attractivité pour nos territoires, il est également source de nuisances pour
la population. Ainsi, depuis quelques années, son essor est suivi avec
attention afin de permettre de trouver le juste équilibre entre défense des
droits des riverains, lutte contre les nuisances générées par l’activité
aérienne et l’assurance que les habitants bénéficient des retombées économiques
liées à l’activité aéroportuaire.
Avec
plus de 25% des employés directs de l’aéroport d’Orly présents sur le
département de l’Essonne habitant les communes de la circonscription, il est
légitime que les élus locaux s’intéressent à cette question.
Le
bouleversement de la structure de cette entreprise étant attendue,
l’exploitation de nouveaux couloirs aériens peut potentiellement représenter
une menace pour l’environnement, la santé et la préservation du cadre de vie de
nos concitoyens. Aujourd’hui, l’Etat limite ces risques en limitant les
mouvements de vol à 250.000 par an et via l’instauration d’un couvre-feu entre
23h30 et 6h00.
Le
Conseil Municipal

Considérant le projet du gouvernement de reconsidérer le maintien de sa
participation majoritaire au sein du groupe ADP et les inquiétudes, même
infondées, soulevées par les riverains
 – Considérant qu’un maintien pérenne des
dispositions existantes (couvre-feu, limitation des mouvements) est nécessaire
à la qualité de vie de notre territoire,
ALERTE le gouvernement sur la
nécessité de maintenir en l’état la réglementation sur l’organisation du trafic
aérien.