A l’occasion du Conseil Municipal, nous réagissons à la réforme du plan local d’urbanisme d’Athis-Mons, que nous attendions avec impatience depuis 4 ans !
Parmi les multiples points abordés, ce PLU semble manquer sa cible car son application théorique va se heurter à la réalité du parcellaire pavillonnaire athégien, constitué de petites propriétés. Certaines dispositions deviennent par là même incohérentes, et vont aboutir à rendre de nombreuses parcelles complètement inconstructibles. Cela s’opposera aux intérêts du petit propriétaire athégien, et notamment à des opérations de démolition/reconstruction ou d’extension de pavillons. Attention à ce que ces parcelles ne tombent pas en déshérence…
La municipalité souhaitait même a limiter à 15% seulement le maximum des extensions (soit pour une maison moyenne à Athis-Mons de 9 à 15m2 maximum) ! Elle a fort heureusement été contrainte d’y renoncer.
Malgré les divergences que nous avons pu avoir par le passé, nous tenons à saluer un engagement politique de près de 25 ans sur la commune. Christine Rodier disposait à n’en pas douter de certaines qualités sur le plan personnel, notamment son excellent sens du contact et elle n’était pas non plus dénuée de courage politique dans ses actions.
Nous lui devons également d’avoir légué à la ville d’Athis-Mons une situation financière meilleure qu’elle ne peut l’être aujourd’hui ainsi qu’un certain nombre de réalisations bien tangibles (quoique décriées par la gauche à l’époque), comme le réaménagement de l’Hotel de Ville, ou la salle des fêtes d’Athis-Mons (espace René l’Helguen)
A l’occasion de la réforme du Plan Local d’Urbanisme, le nouveau projet d’école est débattu. Le prévoir sur la RN7 n’est pas sans conséquences : la Mission Régionale d’Autorité Environnementale et le commissaire enquêteur formulent de sérieuses réserves à l’encontre du futur projet du fait de la pollution. Les réponses de la ville dans son mémoire sont irréalistes en affirmant que l’arrivée du tramway et des voitures électriques supprimeront très prochainement toutes les nuisances de la RN7 !
La municipalité, à l’image de leur consœur parisienne Anne Hidalgo, ne vit vraisemblablement pas dans le monde réel et nous rappelons qu’au vu du pouvoir d’achat en baisse des athégiens et essonniens, l’abandon des voitures thermiques n’est pas pour demain !
Si une école est nécessaire, l’obstination à vouloir la construire à cet endroit précis va obliger la ville à débourser des sommes colossales (+ de 18 millions d’après les estimations) ! Mais l’argent public est gratuit… n’est-ce pas ?
Au Conseil Municipal, Julien DUMAINE rappelle qu’il ne faut pas oublier qu’en matière d’inflation, c’est surtout le contribuable athégien qui a été mis à contribution ces dernières années, avec une augmentation de 15% du montant de la taxe foncière depuis le début du mandat et qui devrait s’établir à 19-20% en 2026 ! Il s’inquiète également de la politique d’embauche de la municipalité qui va s’adjoindre (encore) les services d’un nouveau directeur. Entre 2023 et 2024 il est attendu une augmentation d’1.3 million d’euros de masse salariale… Il relève par ailleurs les incohérences des chiffres présentés : une suppression de 25 postes (équivalent temps plein) ne générerait qu’une économie de 30.000€ à l’année, ce qui paraît mathématiquement impossible (à peine 2 SMIC annuels…)
Victimes de l’insécurité communale, les professeurs sont excédés. Une manifestation se tint devant la mairie afin de dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Le lycée Ader fut en effet témoin d’une violente agression aux portes de l’établissement, et un mouvement de grève traversa le collège Mozart en fin d’année.
La municipalité n’a pas manqué de réagir, sous l’angle immédiat et habituel du « manque de moyens ». Pourtant, les motifs exposés par les grévistes par écrit semblent s’éloigner des préoccupations socialistes : « remise en question constante par les élèves et leurs représentants légaux » ; être « bousculés ; insultés, filmés pendant les cours pour diffusion sur les réseaux » ou « témoins de violence verbale et physique au quotidien »…
Les Athégiens jugeront ainsi de la sévérité de la situation – au-delà des éléments de langage de la municipalité. Face à pareilles dérives – de la part d’enfants âgés de 10 à 14 ans -, la solution n’est plus une énième action de prévention, mais bien une restauration de l’autorité, à rebours du laxisme ambiant.
« Ce que nous appelons des « incivilités » au collège sont pour certaines des délits […]. Nous demandons plus de fermeté » concluent les professeurs, décidément bien plus lucides que nos élus municipaux… Nous leur souhaitons bien du courage, puisse l’année 2024 leur être meilleure, ainsi qu’à tous les Athégiens.
La communication municipale apparaît souvent en décalage avec la réalité vécue par les habitants. Le couperet est en effet tombé pour les Athégiens qui reçurent leur avis de taxe foncière. Ils eurent la mauvaise surprise de constater une hausse de 7% du montant global, liée à l’augmentation des bases (imposées au taux écrasant de 47.42%). La gestion dispendieuse de la municipalité, notamment sur le fonctionnement (embauches), ne présage rien de bon pour l’avenir. Pire, le faible investissement en début de mandat dans les travaux risque désormais de nous coûter plus cher sur le long terme, avec d’énormes opérations envisagées (école sur RN7 !) inéluctablement financées par l’emprunt dont les taux d’intérêts décollent.
Autre nouvelle édifiante, la réparation des bâtiments publics touchés par les dernières émeutes au Noyer Renard est estimée à 1.200.000€. En réaction, il est prévu que les assurances de la ville répercutent à l’avenir une hausse annuelle sur leurs cotisations de l’ordre de 40.000€, charge dont nous nous serions bien passés.
En parallèle, notre ville ne fait les gros titres que pour les faits divers : tags en arabe sur le centre administratif et la Déclaration des Droits de l’Homme, femme brulée au fer à repasser, déshabillée et ruée de coups sur la voie publique… Quelle tristesse de voir devant nous sombrer une ville disposant pourtant d’un véritable potentiel.