L’association « Athis-Pont Non » a rencontré un responsable du conseil départemental au sujet des nouveaux projets de franchissement de la Seine. Si les deux parties ont exposé leurs points de vue, la situation n’a pas évolué pour le moment.

La guerre gauche droite est toujours d’actualité. Le vieux conflit qui oppose les deux rives de la Seine au sujet de la construction d’un nouveau pont entre Athis-Mons et Vigneux-sur-Seine, compte un nouveau protagoniste depuis que le projet a été fixé entre Athis. Fondée en début d’année, l’association « Athis-Pont Non » – clairement opposée au projet d’un nouveau pont routier comme son nom l’indique – a pu récemment débattre sur ce sujet avec les représentants du conseil départemental.
« L’échange a été cordial », sourit Dominique Gobourg, l’un des fondateurs de cette structure qui revendique aujourd’hui 350 adhérents parmi lesquels Christine Rodier, la maire (LR) d’Athis-Mons. « Elle s’est rangée à nos côtés en septembre », précise Dominique Gobourg. Si les opposants à ce nouveau pont et le département sont repartis dos à dos de cette entrevue, quelques informations ont pu filtrer sur l’état actuel d’un dossier mis en sommeil puis réactivé à de multiples reprises depuis une vingtaine d’années.

« Un pont supplémentaire, c’est une possibilité parmi d’autres »

« Le conseil départemental travaille sur quatre scénarios possibles. Celui retenu bénéficiera d’une étude de faisabilité. On devrait en savoir davantage début 2018 », avance Dominique Gobourg. Pour financer cette fameuse étude, la région Ile-de-France a voté une enveloppe de 8 millions d’euros. Et l’un des scénarios tient toujours la corde : « Le département soutient toujours le projet d’un franchissement routier, déplore le représentant de l’association. Or, acheminer davantage de voitures sur la rive gauche ne ferait que déplacer les bouchons et aurait un impact désastreux sur l’environnement. »
Présent lors de cette entrevue, Nicolas Méary, vice-président du conseil départemental délégué aux mobilités, nuance : « Un pont supplémentaire c’est une possibilité parmi d’autres, assure le maire (UDI) de Brétigny-sur-Orge. Pour faire baisser les temps de parcours entre la rive droite et la rive gauche, qui est un bassin d’emplois, il faut qu’il y ait un nouveau franchissement. Une grande variété de scénarios sont bien à l’étude sur des circulations douces ou réservées aux transports en commun. »