Orly. La plate-forme aéroportuaire compte près de 30 000 salariés.
Julien Dumaine s’apprête à faire atterrir un nouveau dossier sur le bureau du Groupe ADP. Cet élu d’opposition d’Athis-Mons, également conseiller à la Métropole du Grand Paris et à l’EPT 12 Grand-Orly Seine Bièvre, va s’employer à défendre ce vendredi à la Maison de l’environnement et du développement durable de l’aéroport Paris-Orly un projet de centre de formation aux métiers aéroportuaires dans le Nord de l’Essonne.
Elaboré avec l’aide de Geneviève Delsol, retraitée d’Aéroports de Paris, le projet se base sur plusieurs données. L’offre d’emploi est la principale. « Avec près de 30 000 salariés sur la plate-forme aéroportuaire d’Orly, et alors que le monde aérien est en croissance exponentielle, il est anormal que le taux de chômage des villes riveraines soit exceptionnellement élevé, celui des jeunes dépasse les 25 % », souligne le porteur du projet. Autour d’Orly, le taux de chômage est pour la plupart des communes supérieur à 10 %. « L’aéroport d’Orly peut être une chance en termes d’emploi et de dynamisation du territoire, ce qui n’est pas le cas actuellement », regrette-t-il.
A Athis-Mons ou dans une commune limitrophe
Julien Dumaine est sûr de l’intérêt de l’implantation dans le Nord de l’Essonne, « à Athis-Mons ou dans une autre ville à proximité directe de l’aéroport », d’un centre réunissant l’ensemble des métiers de la plate-forme aéroportuaire. « A ce jour, Augustin de Romanet, président du groupe ADP, privilégie principalement la formation aux métiers aéroportuaires à proximité de l’aéroport Charles de Gaulle qui emploie plus de 80 000 personnes », explique-t-il.
Une localisation qui, selon lui, « rend difficile d’accès la préparation à ces métiers pour les habitants du Nord-Essonne ». Et ce, alors même que le groupe ADP est engagé sur le développement de la plate-forme d’Orly. « Il faut accompagner cet essor en formant aux métiers aéroportuaires les populations des villes riveraines, estime-t-il. Elles percevront ainsi la proximité de l’aéroport d’Orly comme une chance plutôt que comme un vecteur de nuisances, de pollution. »
Emploi des populations riveraines : une priorité pour ADP
Le groupe ADP ne souhaite pas communiquer à ce stade sur un projet qui lui sera véritablement présenté vendredi. Amélie Lummaux, directrice Environnement, RSE (responsabilité sociale des entreprises) et territoire du Groupe ADP, précise tout de même que « le développement de l’accès aux emplois sur les aéroports parisiens, en particulier pour les populations riveraines, est, depuis longtemps, une priorité figurant au cœur de nos préoccupations quotidiennes ».
Et d’ajouter : « Nous étudions en continu, et en partenariat avec les différentes parties prenantes, la mise en place de programmes de formation adaptés aux besoins des emplois actuels et futurs. »
Selon le dossier monté par Julien Dumaine, 42 % des salariés de la plate-forme d’Orly vivent en Essonne. « 730 salariés viendraient d’Athis-Mons, 100 à 300 de Paray-Vieille-Poste, Juvisy-sur-Orge, Chilly-Mazarin et Morangis. Et 300 à 500 de Savigny-sur-Orge et Viry-Châtillon. » 50 % des salariés de l’aéroport ont entre 26 et 45 ans, sels 7 % ont moins de 26 ans.