Politique : les maires se sentent « noyés » dans le Grand-Orly Seine Bièvre (Le Parisien 14/01)

Politique : les maires se sentent « noyés » dans le Grand-Orly Seine Bièvre (Le Parisien 14/01)

Alors que les critiques à l’encontre de EPT Grand-Orly Seine Bièvre sont assez nombreuses dans l’article suivant du Parisien vous trouverez ci-après quelques rappels:
C’est la loi NOTRe qui a forcé à un regroupement des intercommunalités prévu au 1er janvier 2016. Il n’était plus possible de rester en l’état et nous devions a minima doubler de taille par rapport aux Portes de l’Essonne.

 

Quitter le Grand Paris certes, mais pour aller où ?

 

Vers des territoires résidentiels sans bassins d’emplois? Vers des territoires encore plus pauvres que le nôtre? Vers des territoires présentant des niveaux d’endettement préoccupants?
L’analyse du potentiel financier par commune démontre l’intérêt d’aller vers un nord bien plus riche que nous, dont nous bénéficieront au maximum de toutes les politiques de péréquation, qui nous profitent déjà.
La ville d’Athis-Mons l’avait d’ailleurs bien compris, en votant favorablement et volontairement à ce rattachement en toute connaissance de cause fin 2015, ce qu’elle semble aujourd’hui oublier.
Cependant, le Maire d’Athis-Mons apparaissant déjà régulièrement débordée par la gestion de sa seule commune (cf. +400.000€ de dotations non prévues et annulation le 17 décembre de l’intégralité emprunts prévus en 2018 pour cause de non engagement des projets…), le fait qu’elle se sente “noyée” dans l’intercommunalité ne suscitera que peu d’étonnement.
La Métropole et le Grand Orly seront une chance mais ils requièrent une condition nécessaire : des élus qui savent nager.
———————————
Le siège du Grand Orly Seine Bièvre dans le bâtiment Askia à Orly Grand Orly Seine Bièvre

La taille de l’établissement public territorial nuit à son bon fonctionnement, selon les maires essonniens qui en font partie.

Vingt-quatre communes pour un total de près de 700 000 habitants. Créé officiellement le 1er janvier 2016, en parallèle de la Métropole du Grand Paris (MGP), le Grand-Orly Seine Bièvre fait grincer des dents. Depuis plusieurs mois, les maires des communes de l’Essonne membres (*) de cet établissement public territorial (EPT) affichent volontiers leur découragement face au fonctionnement de cette énorme entité administrative.
En fin de semaine dernière, Eric Mehlhorn, maire (LR) de Savigny-sur-Orge, a même choisi d’évoquer le sujet lors de son discours des vœux à la population. « Le statut et les contraintes budgétaires propres aux intercommunalités ne permettent ni de dégager le haut niveau d’investissement dont notre territoire a besoin, ni d’assurer l’excellence des services du quotidien que sont en droit d’attendre nos administrés », a lancé l’élu.

La mise en place de la vidéoprotection retardée à Athis-Mons

« Il ne s’agit pas de torpiller ce qui existe mais 24 villes qui doivent se mettre d’accord, ce n’est pas aisé », souligne Pascal Noury, maire (DVG) de Morangis. « Les intérêts sont très différents entre des villes qui frôlent Evry et d’autres limitrophes de Paris, ajoute un collaborateur de Christine Rodier, maire (LR) d’Athis-Mons. On a parfois du mal à s’entendre. Les dossiers sont souvent renvoyés de réunion en réunion. A Athis-Mons, c’est le déploiement de la vidéoprotection qui en a souffert puisque les caméras auraient dû être installées il y a un an », poursuit-il.
Comme ses collègues des ex-Portes de l’Essonne, Jean-Marie Vilain, le maire (Les Centristes) de Viry milite pour un EPT autour du Grand Orly. « De Viry à Rungis mais pas au-delà, souhaite-t-il. Sa taille actuelle ne permet pas de travailler sereinement. Il faut que l’Etat décide une réorganisation territoriale mais on ne voit toujours rien venir », déplore Jean-Marie Vilain.

Un déficit de démocratie interne

Ce constat d’échec gagne également les rangs de certains élus d’opposition municipale. « Intégrer cet EPT n’a rien simplifié, fustige ainsi Jean-Marc Defrémont, opposant (EELV) à Savigny. Il existe aussi un déficit de démocratie interne. Dans notre ville, le maire a été élu avec 38 % des voix, mais sa majorité bénéficie de l’intégralité des sièges à l’intercommunalité. »
Mais il n’y a pas que des mauvais côtés. En 2018, 4 km de chaussée ont été rénovés à Savigny comme l’a rappelé le maire lors de ses vœux. Et c’est grâce au financement du Grand-Orly Seine Bièvre.

(*)Athis-Mons, Juvisy, Morangis, Paray, Savigny, Viry


















.

 

Orly : un élu propose un centre de formation aux métiers aéroportuaires (Le Parisien 09/01)

Orly : un élu propose un centre de formation aux métiers aéroportuaires (Le Parisien 09/01)

Orly. La plate-forme aéroportuaire compte près de 30 000 salariés. LE PARISIEN

Julien Dumaine s’apprête à faire atterrir un nouveau dossier sur le bureau du Groupe ADP. Cet élu d’opposition d’Athis-Mons, également conseiller à la Métropole du Grand Paris et à l’EPT 12 Grand-Orly Seine Bièvre, va s’employer à défendre ce vendredi à la Maison de l’environnement et du développement durable de l’aéroport Paris-Orly un projet de centre de formation aux métiers aéroportuaires dans le Nord de l’Essonne.
Elaboré avec l’aide de Geneviève Delsol, retraitée d’Aéroports de Paris, le projet se base sur plusieurs données. L’offre d’emploi est la principale. « Avec près de 30 000 salariés sur la plate-forme aéroportuaire d’Orly, et alors que le monde aérien est en croissance exponentielle, il est anormal que le taux de chômage des villes riveraines soit exceptionnellement élevé, celui des jeunes dépasse les 25 % », souligne le porteur du projet. Autour d’Orly, le taux de chômage est pour la plupart des communes supérieur à 10 %. « L’aéroport d’Orly peut être une chance en termes d’emploi et de dynamisation du territoire, ce qui n’est pas le cas actuellement », regrette-t-il.

A Athis-Mons ou dans une commune limitrophe

Julien Dumaine est sûr de l’intérêt de l’implantation dans le Nord de l’Essonne, « à Athis-Mons ou dans une autre ville à proximité directe de l’aéroport », d’un centre réunissant l’ensemble des métiers de la plate-forme aéroportuaire. « A ce jour, Augustin de Romanet, président du groupe ADP, privilégie principalement la formation aux métiers aéroportuaires à proximité de l’aéroport Charles de Gaulle qui emploie plus de 80 000 personnes », explique-t-il.
Une localisation qui, selon lui, « rend difficile d’accès la préparation à ces métiers pour les habitants du Nord-Essonne ». Et ce, alors même que le groupe ADP est engagé sur le développement de la plate-forme d’Orly. « Il faut accompagner cet essor en formant aux métiers aéroportuaires les populations des villes riveraines, estime-t-il. Elles percevront ainsi la proximité de l’aéroport d’Orly comme une chance plutôt que comme un vecteur de nuisances, de pollution. »

Emploi des populations riveraines : une priorité pour ADP

Le groupe ADP ne souhaite pas communiquer à ce stade sur un projet qui lui sera véritablement présenté vendredi. Amélie Lummaux, directrice Environnement, RSE (responsabilité sociale des entreprises) et territoire du Groupe ADP, précise tout de même que « le développement de l’accès aux emplois sur les aéroports parisiens, en particulier pour les populations riveraines, est, depuis longtemps, une priorité figurant au cœur de nos préoccupations quotidiennes ».
Et d’ajouter : « Nous étudions en continu, et en partenariat avec les différentes parties prenantes, la mise en place de programmes de formation adaptés aux besoins des emplois actuels et futurs. »
Selon le dossier monté par Julien Dumaine, 42 % des salariés de la plate-forme d’Orly vivent en Essonne. « 730 salariés viendraient d’Athis-Mons, 100 à 300 de Paray-Vieille-Poste, Juvisy-sur-Orge, Chilly-Mazarin et Morangis. Et 300 à 500 de Savigny-sur-Orge et Viry-Châtillon. » 50 % des salariés de l’aéroport ont entre 26 et 45 ans, sels 7 % ont moins de 26 ans.

Hausse de la population Athégienne : les chiffres

Avec l’une des plus fortes augmentations de population du département sur les 5 dernières années, nul ne pourra plus nier la poursuite d’un développement immobilier spectaculaire à Athis Mons. 
Celui-ci peut être qualifié de bétonnage, dans la mesure où la plupart des projets sont caractérisés par la réalisation d’immeubles isolés, sans aucune vision d’ensemble. De plus, cette nouvelle population sera coûteuse en termes d’équipements publics (écoles, crèches…) dont la planification se fait encore attendre.
Cela est d’autant plus inquiétant que les plus gros projets immobiliers ne sont pas encore sortis de terre (1.400 logements sur la cité de l’air, projet en continuité de la ZAC Bords de Seine, projet de la ferme Thureau/Schumann).
Il est temps de mettre un frein aux ambitions immobilières incontrôlées sur la commune. La fin du betonnage ne doit plus demeurer une vaine promesse électorale mais devenir une réalité tangible pour les Athégiens, qui constatent au quotidien le changement de visage de notre ville.  
Moins de taxe d’habitation = moins de béton

Moins de taxe d’habitation = moins de béton


(Ce billet a été publié dans le dernier supplément de l’Athégien)


Le Parisien nous donne les chiffres: 75% des athégiens ont bénéficié d’une réduction de leur taxe d’habitation par le gouvernement (économie moyenne =172€). Il faut s’en réjouir.

La compensation aux communes se fait sur la base de l’année de la suppression. Toute augmentation future du nombre d’habitants sera donc défavorable à nos finances qui ne prélèveront que l’impôt foncier.


Les constructions de logements auront un coût en services publics supérieur à ce qu’elles rapportent.


Il est donc urgent que le Maire reconsidère sa politique de bétonnage



Moins de ressources ou mauvaise gestion ?




Notre dernier éditorial au sein du bulletin municipal
“l’Athégien” semble avoir fait mouche. Cet espace d’expression
restreint a inspiré une page entière d’expression du Maire, en introduction du
journal.
Nous évoquions en effet la possibilité historique pour la ville de procéder
à un geste vis-à-vis du contribuable, proposition qui n’a pas trouvé un écho
favorable.
Pour s’en défendre, le Maire se vante de maintenir des impôts locaux
stables (mais revalorisés tous les ans par l’augmentation des bases), tout en
se plaignant d’une baisse de dotation constante, et du “désengagement de l’Etat”. Il s’agit de servir un
discours répandu dans les collectivités territoriales, pensant que beaucoup y souscriront par méconnaissance de la spécificité de notre budget
communal.
Non seulement les dotations ne baissent pas à Athis-Mons, mais elles
augmentent.  Avec une hausse de 19.8% des
dotations reçues entre 2017 et 2018, on se demande plutôt comment la Ville
d’Athis-Mons a géré une telle manne financière !*
En effet, on ne la retrouve pas vraiment dans les politiques publiques en
faveur des habitants. Du point de vue des investissements et de la réalisation
des équipements, les projets sont au point mort, à l’exact opposé des diverses
opérations immobilières qui fleurissent sur la ville. Pour preuve, un grand
nombre de projets pour lesquels des crédits avaient été inscrits en 2017
(Epicerie sociale, réaménagement du terrain de l’Aunette, centre de loisirs
Jean Jaurès, gymnase Hébert) n’ont pas vu le jour cette année non plus, ou bien
ont démarré en fin d’année 2018. Et même sur les petites dépenses, la
communication du Compte Administratif 2017 nous permet de constater un taux de
réalisation faible sur les travaux d’entretien et achats de matériels courants
(écoles, bâtiments publics) (compte 213:
181k€ sur 437k€ inscrits; compte 218: 190k€ sur 490k€ inscrits).
En clair, la ville qui n’a que peu de projets majeurs d’améliorations de la
qualité de vie des athégiens ( projet d’un Plan Pluriannuel d’Investissement
officiellement abandonné, annonce faite en Conseil Municipal)  n’est pas en mesure de réaliser concrètement
les quelques projets qu’elle a. En témoignent notamment les Athégiens en
situation de précarité qui attendent depuis plusieurs années maintenant une
épicerie sociale depuis que la mairie a coupé sa subvention aux Restos du Cœur.
C’est pourquoi, en vertu de ces recettes supplémentaires et de l’absence
d’amélioration notable dans les services à la population, notre groupe avait
proposé une baisse des impôts afin de restituer leur argent aux Athégiens, sans
aucun doute capables d’en faire un meilleur usage. Notons que cela ne
compromettrait pas le fonctionnement habituel de la ville.
Toutefois, il nous faut reconnaître que ces recettes supplémentaires
versées par l’Etat sont en réalité bien utiles: elles parviennent tout juste à
éponger les erreurs de gestion du Maire, notamment en matière d’endettement.
*=  Quant à ceux qui se demandent
comment une telle situation a été possible, cette hausse est notamment liée aux
mécanismes de péréquation. En clair, la situation d’Athis-Mons se dégrade et la
ville s’appauvrit. Les autres communes paient donc davantage pour nous aider à
travers la redistribution d’Etat.



Quelques ressources en ligne pour les curieux :
Dotations 2017
91027 – ATHIS-MONS          2 060 923
Dotations 2018
91027 – ATHIS-MONS          2 469 571
Données source
2017
2018
Détail 2018
dans la partie en bas de
page:
Accéder à la
répartition des dotations pour l’ensemble des collectivités territoriales
choisir
Liste des dotations
communales  
choisir FSRIF: Solde
de la commune