Un bouclier social a été adopté pour le pouvoir d’achat. Il ne faudrait pas négliger la piste d’un bouclier fiscal, car les Athégiens sont trop lourdement imposés : la taxe foncière a augmenté de 70% en 10 ans, nous propulsant à la 4e place du département en termes de pression fiscale sur les propriétaires.
Si l’on y ajoute les prélèvements nationaux, c’est la double peine. Rappelons que l’effort fiscal concerne de moins en moins de citoyens (seuls 43% de foyers sont imposables). La situation sanitaire achèvera d’assassiner les indépendants, commerçants et chefs d’entreprises contraints à la fermeture. Un enfer fiscal dont on se demande à quoi peuvent servir les recettes. C’est en tous les cas ce que nous démontre l’actualité nationale, avec la faillite de l’hôpital public et l’incapacité à assurer aux citoyens le minimum de sécurité qu’on est en droit d’attendre dans un pays civilisé.
Pourtant, politiques sociales et fiscales ne sont pas incompatibles : quel meilleur moyen pour réconcilier les deux populations, celle qui paie l’impôt et celle qui n’en paie pas ? Il semble en tout cas que cela soit plus nécessaire que jamais.
Julien Dumaine s’attaque ici avec force au projet de sortie du syndicat des eaux (SEDIF) car il est avant tout idéologique et représente un parfait saut dans l’inconnu. Il rappelle bien les risques potentiels, alors qu’aucune étude n’a été menée. Tout cela a un coût: la simple déconnexion du réseau existant est évaluée à … 37 millions d’euros !
Julien Dumaine s’oppose à la mesure démagogique de gratuité des transports en Ile-de-France et rappelle que l’objectif est plutôt d’améliorer les transports en commun, toujours sujets à de multiples dysfonctionnements. Le jour où ces problèmes seront réglés, ils constitueront la véritable alternative à la voiture, pas avant. N.B. : Hier, Valérie Pécresse présidente de région s’exprimait également sur le sujet en ces termes : “Si ce ne sont pas les voyageurs qui payent, alors ce sont les contribuables. Alors on va allez dire aux cyclistes, aux piétons, aux retraités qui ne prennent pas les transports en commun, aux automobilistes: ‘Vous allez payer 500 euros de taxes chaque année, pour financer les transports? On a fait l’étude parce que Madame Hidalgo avait essayé de pousser ce sujet, il y a quelques années, mais elle avait renoncé voyant justement que c’était impossible.”
Julien Dumaine rejoint les inquiétudes exprimés par ses collègues sur le manque de recul concernant le déploiement de la 5G. Il rappelle tout particulièrement la situation d’Athis-Mons, laquelle à seulement 20 km de Paris souffre pourtant de gros problèmes de réseau téléphoniques dans certains quartiers. Il serait déjà bon d’assurer la couverture de base !
Dans le cadre d’une motion sur la défense de l’Hôpital de Juvisy, Julien Dumaine s’exprime sur le système hospitalier français, dont les limites ont été révélées par l’épidémie de COVID-19. Son propos est de rappeler qu’au fil des années, la dépense publique a déserté les professionnels de santé et les opérationnels pour se perdre dans de multiples et obscures strates administratives, ce qu’il démontre par quelques exemples parlants. De nombreuses économies et réformes semblent donc à faire prioritairement à la fermeture de nos centres de soin de proximité, comme l’hôpital de Juvisy.
Alors que s’engage un débat sur la crise et le pouvoir d’achat des Athégiens avec la mise en place d’un “bouclier social”, Julien Dumaine rappelle que l’une des aspirations des Athégiens sur leur pouvoir d’achat resterait la mise en place d’un “bouclier fiscal”, dans une commune où la taxe foncière a augmenté de 70% en dix ans.