5 Nov 2017 | Non classé
Retrouvez ici la tribune de notre groupe tel que paru sur le dernier bulletin municipal (Septembre/Octobre). Les sujets traités peuvent paraître un peu en décalage avec l’actualité mais cela est essentiellement dû à la parution tardive du journal qui n’est pas sorti avant octobre (cette tribune ayant été rédigée en Août).
C’est
la rentrée !
Les nuisances
aéroportuaires ont rendu l’été difficile à ceux qui ne purent s’offrir des
vacances. Révélons-le : l’aéroport d’Orly est désormais en cours de
privatisation complète. Espérons que cela demeurera sans incidence sur la
fréquentation de notre couloir aérien. Nous continuerons à vous tenir informés
de l’actualité bien que Mme le Maire ait décidé de limiter le nombre de
conseils municipaux au minimum légal (un par trimestre). Enfin, suite à de
multiples volte-face, le rythme scolaire de 4 jours ne sera pas mis en place
malgré les annonces dans la presse et les conseils d’école. 104 communes de
l’Essonne y sont pourtant parvenues.
Julien
DUMAINE – Laure LAFOND – Sydney FLEURY – Maryline GRESSY – Michel BOURG –
Julienne GEOFFROY
email :
athis.espoir.liberte@gmail.com
site web :
http://www.julien-dumaine.com
22 Oct 2017 | Non classé
Suite à la publication de son dernier article, vous êtes plusieurs à m’avoir questionné sur mon collègue Conseiller Municipal Michel BOURG, et ses attributions passées (délégué aux Anciens Combattants et à la Citoyenneté). Je me suis rendu compte que j’avais oublié de publier sa lettre d’explications adressée au Maire suite à son ralliement à notre groupe. Nul n’étant mieux placé que l’intéressé afin de répondre aux diverses interrogations, vous trouverez ainsi cette lettre reproduite ci-après. En complément, figure également en ligne la retranscription de son intervention en Conseil Municipal lors duquel il annonça son intention de nous rejoindre.
—————————————————————————————–
Madame le Maire,
Permettez-moi de vous adresser ce courrier qui, je l’espère, retiendra
votre attention.
J’exprime tout d’abord un profond regret, celui de ne pas avoir pu vous
rencontrer depuis ma décision de rejoindre le groupe “Athis-Mons: Espoir
& Liberté” annoncée lors du Conseil Municipal du mercredi 22 mars
2017. J’ai avisé votre cabinet lundi dernier en milieu d’après-midi par email
d’un contretemps qui m’a contraint à reporter le rendez-vous que vous m’aviez
proposé. Restant depuis sans nouvelle de votre part, il m’a semblé toutefois
nécessaire de vous fournir par écrit quelques explications complémentaires
concernant ma décision.
Tout d’abord, j’ai été profondément choqué par l’attitude de certains élus
et autres émissaires à mon égard suite au Conseil Municipal du 1er février
2017 qui a vu à la stupéfaction générale – dont la mienne -, l’élection
de M. DUMAINE à la Métropole qui se présenta face à vous. Comment, alors que
j’avais constamment soutenu votre action jusqu’ici, certains purent se permettre
de jeter la suspicion sur moi ? Jamais, ni avant, ni après notre élection
au printemps 2014 je n’ai manqué à mon indéfectible soutien envers votre
personne et mes collègues. Il est invraisemblable que des allégations directes
et même des appels téléphoniques m’aient été destinés à des fins
d’interrogatoire !
C’est donc dans une ambiance délétère que j’ai dû préparer malgré tout et
avec fébrilité nombre d’actions relevant directement de ma délégation dont j’ai
toujours été fier malgré l’intime conviction que le poste qui m’était confié
n’était pas à la hauteur de mon implication. Parmi ces actions, eut lieu la
cérémonie de la citoyenneté le 17 mars en salle Curie. Cet évènement, dont je
réclamais la tenue depuis plusieurs années, m’a été comme par miracle accordé à
la suite des évènements du 1er Février. Toutefois, c’était sans compter la
cohorte d’élus souhaitant se mettre en avant sur les photos, qui transformèrent
cette cérémonie en une véritable foire d’empoigne, empêchant ainsi toute
solennité. De plus, comme vous le savez, j’ai dû préparer l’assemblée générale
d’une association qui me tient à cœur, tout simplement car elle défend les
valeurs pour lesquelles je ne cesserai jamais de me battre, l’une de ses
devises étant « Servir et non se servir ».
Or, depuis début Février, j’ai constaté des choses surprenantes de la part
de certains animateurs de cette Assemblée Générale, ce qui n’était pas sans
m’inquiéter. Surtout que les agissements se déroulaient en dehors de ma
présence. J’ai pour habitude de faire confiance. Je ne suis pas du genre à
contrôler les autres et le temps me manquait fortement par ailleurs. Comme vous
l’avez peut-être remarqué durant toutes ces années où nous nous connaissons,
mon engagement est total, peut-être excessif pour certains mais tellement
passionné et désintéressé. J’ai donc été parfaitement sidéré – et je me suis
permis respectueusement de vous marquer mon étonnement – lorsque vous m’avez
formulé le reproche de ne pas m’investir suffisamment dans mes fonctions municipales.
Celles-ci nécessitent, j’en conviens, d’être constamment au service de la
population mais cet investissement ne peut se réaliser sans la préservation
d’un minimum vital consacré à sa vie personnelle. J’étais bien loin de pouvoir
combler toutes les attentes de mes proches mais cela était malgré tout toléré
car j’ai la chance d’avoir une famille très compréhensive.
Toutefois, ce que je ne peux comprendre ni accepter, c’est cette absence
totale de confiance et de considération. J’ai été particulièrement abasourdi
par le climat violent et malsain du dernier bureau municipal avant le
conseil du 22 mars. Trop, c’est trop, et ma décision est libre et personnelle.
Elle constitue l’aboutissement d’une période de réflexion à l’issue de laquelle
j’en suis venu au triste constat que finalement je n’apportais aucune valeur
ajoutée à l’équipe à laquelle j’étais pourtant fier d’appartenir. J’exprime
également le regret que vous vous soyez séparée d’élus de valeur que M.
GUISEPPONE et vous-même aviez choisis et qui feront
cruellement défaut à la liste de la majorité municipale. Pour ma part, jusqu’en
Février, j’ignorais les intentions de M. DUMAINE mais petit à petit, tout à
fait objectivement, je me suis rendu compte que je partageais son diagnostic.
Initialement, devant un véritable déferlement de propos exagérés de votre part,
j’espérais un peu naïvement que cela cesse afin de ne pas offrir un spectacle
affligeant à la population et ainsi faire le jeu de nos adversaires politiques.
Depuis, rien n’a cessé de se détériorer et j’en ai par conséquent tiré
les conclusions de mon propre départ. Désormais, je m’attèlerai à reconstruire
une équipe avec tous ceux qui sont animés par le respect de nos valeurs et de
nos engagements de campagne. Il faut impérativement que tout le monde prenne de
part et d’autre ses responsabilités politiques sans aucune autre préoccupation.
Je vous exprime en revanche la totale satisfaction que j’ai éprouvée au
cours de ces trois années passées à travailler en bonne intelligence avec les
différents services de l’événementiel, de la communication et de
l’administration avec lesquels j’étais en contact, dont celui des élections
ainsi que les différents secrétariats.
Veuillez croire, Madame le Maire, en l’expression de mes sentiments les
plus respectueux.
Michel BOURG
Conseiller Municipal
délégué aux Anciens Combattants et à la citoyenneté
Référent LR d’Athis-Mons
9 Oct 2017 | Non classé
Aujourd’hui, c’est au tour de notre ami Michel BOURG (conseiller municipal autrefois délégué aux anciens combattants et à la citoyenneté) de revenir sur les échanges ayant eu lieu au cours du dernier Conseil Municipal d’Athis-Mons. A l’image de Julienne GEOFFROY, qui se concentrait plutôt sur sa spécialité – les chiffres-, il accompagne cette fois-ci le lecteur dans le monde des idées en évoquant certaines incohérences idéologiques qu’il n’a pas manqué de faire remarquer en séance.

A l’occasion du conseil municipal du
20 septembre dernier, je n’ai pas manqué de m’étonner d’une décision prise par Madame
le Maire (n°173), concernant la mise à disposition d’une salle pour célébrer le
centenaire du 7 novembre 1917. J’ai tout d’abord interpellé Madame le Maire et
son équipe (du moins ce qu’il en reste) quant à cet événement, afin de
m’assurer qu’ils en avaient bien pris la mesure historique. J’ai été navré
d’avoir pour seule réponse une série de quolibets, parfois risibles (il a été
affirmé que je confondais avec la révolution d’octobre 1917, alors qu’il s’agit
justement du même événement…). Il aurait été plus simple pour certains
d’avouer qu’ils ne le savaient pas, bien qu’il s’agisse d’une date importante
de l’histoire mondiale.
Car en effet, il s’agit bel et bien de
la révolution bolchévique menée par Lénine et ayant amené à l’avènement du
communisme en Russie.
En tant qu’enfant de la guerre froide,
je m’étonnerai et m’interrogerai toujours sur de semblables excès de zèle dont
font preuve nombre de responsables locaux ou nationaux de notre propre famille
politique à l’égard de cette idéologie, pourtant censée être aux antipodes de
nos valeurs. J’entends bien qu’au vingt-et-unième siècle il faut enfin que les
esprits éclairés sachent évoquer le sujet de façon dépassionnée, afin de
comprendre ou pardonner, toutefois, imaginerait-t-on un instant, un éventuel
premier magistrat issu de la gauche signer en 2033 une convention pour
commémorer dans la langue de Goethe le centenaire du 30 janvier 1933 ?
Ancien élu aux anciens combattants et
au devoir de Mémoire, je suis particulièrement attaché à ne jamais oublier les
victimes de tous les totalitarismes. De
plus, je n’oublie que nous traversons actuellement un autre centenaire – celui
de la première guerre mondiale – pour laquelle les conséquences de cette
révolution coûtèrent cher à nos poilus au front. L’armistice de Brest-Litovsk
libéra les troupes allemandes du front de l’Est, qui repartirent immédiatement
à l’offensive sur le sol de France dans quelques-uns des assauts les plus
meurtriers de l’histoire !
Comme l’a rappelé ensuite mon collègue
Julien DUMAINE, il y a peut-être de la part de Madame le Maire une certaine
inconstance dans le domaine : on se souvient, pourtant, qu’il n’y a pas si
longtemps elle s’était opposée au dépôt d’une gerbe au cours d’une
manifestation patriotique sous le motif qu’elle était déposée par le Parti
Communiste Français.
C’est un choix politique. Mais comment
expliquer alors qu’il fut décidé d’interdire de commémorer les faits de
résistance par les communistes en France et dans le même temps
“célébrer” – car c’est le terme – l’action des bolchéviques à
l’étranger à travers ce centenaire de la révolution d’octobre 1917 ?
A cette allure, il sera bientôt
interdit un futur meeting de Jean-Luc Mélenchon sur la ville pour mieux
recevoir le lendemain Kim-Jong-Un et sa délégation officielle.
Ainsi, à l’image de beaucoup d’autres
sujets, cela n’est pas seulement regrettable, mais aussi étrangement
incohérent.
Michel BOURG, Conseiller Municipal
1 Oct 2017 | Non classé
Le 20
septembre dernier s’est tenu le tant attendu Conseil Municipal trimestriel
imposé par la loi. Ma collègue Julienne GEOFFROY, ancienne adjointe au Maire en
charge des finances (démissionnaire) est intervenue à de multiples reprises et
de façon pertinente sur les questions budgétaires, parvenant à mettre le Maire
en sérieuse difficulté. Elle nous offre donc ce petit compte-rendu de
l’événement dans une analyse en deux temps (revenant sur l’absence de
démocratie puis sur les multiples incertitudes en matière de finances), le tout
dans le style concis et efficace qui la caractérise.
DEFAUT
DE DEMOCRATIE
Triste constat : toujours un rythme d’un seul Conseil Municipal
par trimestre soit le minimum imposé par la loi (article L. 2121-7 du code général des collectivités territoriales). Trois conseils
municipaux se sont tenus depuis mars, (mars, juin et septembre) alors que le
rythme habituel était d’un conseil par mois auparavant.
La liberté d’expression s’en retrouve donc sérieusement diminuée.
Le Maire nous accuse même de ralentir le déroulement de la séance (vous ne
rêvez pas). La séance de juin s’est certes terminée à 2h30 du matin (!) mais un
nombre anormalement important de points étaient inscrits à l’ordre du jour. De plus, la périodicité
des conseils et la volonté du Maire de passer le maximum de points sous la
forme de décisions propres plutôt qu’en délibérations du Conseil Municipal nous
amènent à saisir ces rares occasions de poser des questions.
Cela ne fait que traduire une volonté du maire de dissimuler les
décisions prises. Pour exemple une décision prise en mai/juin n’est communiquée
qu’en septembre. Bien souvent, absence de réponse à nos questions qui révèlent
la non-maîtrise par le Maire de ses propres dossiers. Lorsqu’elle ne botte pas
en touche en invoquant qu’on nous “répondra par écrit ultérieurement”
(ce qui, sauf exception, n’est pas fait), le Maire livre des réponses
brouillonnes, mélangeant plusieurs sujets sans relation avec la question posée,
ce qui m’a notamment obligée à répéter plusieurs fois les mêmes interrogations.
L’échange est impossible, et la situation n’est pas sans rappeler le débat de
l’entre-deux tours de la présidentielle avec la piètre performance offerte par
Marine Le Pen, qui s’enlisait dans ses réponses et perdit beaucoup en
crédibilité.
La comparaison tient. Ainsi, de la même manière que lors de ce
débat télévisuel, l’absence d’arguments du Maire l’a bien vite poussée à effectuer
des attaques personnelles envers des membres de notre groupe. Elle n’a d’ailleurs
pas hésité à me mettre en cause en déclarant que je n’avais jamais travaillé
sur les questions budgétaires lorsque j’étais Adjointe au Maire en charge des
finances. Au-delà du ridicule de cette affirmation (quelque part, elle se
discrédite elle-même en reconnaissant qu’elle se satisfaisait autrefois d’avoir
une adjointe aux finances qui ne faisait rien…), je tiens à préciser
certaines choses. J’ai veillé à la bonne exécution du budget 2014 qui fut voté
par nos prédécesseurs, puis ai élaboré les budgets 2015 et 2016. Il est vrai
que j’ai rencontré quelques difficultés pour le budget 2017 car on me mettait
des bâtons dans les roues et je n’étais pas suivie dans mes orientations.
Effectivement, j’imagine qu’alors “on
avait du mal à [me] mettre la main dessus pour la préparation budgétaire”
, puisque j’en ai tiré les conséquences et ai démissionné de ma fonction. Beaucoup
n’ont pas ce courage et restent bien sagement à toucher leurs indemnités…
En bref, tous ces éléments conduisent malheureusement à des
atteintes à la démocratie dans son essence même : pouvoir exprimer ses idées librement.
FINANCES : DE NOMBREUSES INCERTITUDES
Exécution du budget principal de la ville d’Athis-Mons
Le Maire a souscrit en juin un emprunt de
3,2 millions d’euros auprès de la Banque Postale, consommant donc la totalité
des crédits inscrits au budget 2017.
À la suite de notre demande afin de savoir quels investissements
(travaux, acquisitions…) sont financés par cet emprunt, nous avons eu le
droit au très vague “ce qui est
inscrit au budget”, puis lorsque nous demandions le détail plus précis
au vu de l’absence d’activité sur la ville vint une réponse lapidaire du maire
: “Tous les travaux sont
commencés”
Force est de constater que :
-Les travaux de rénovation du gymnase Hébert n’ont toujours pas
commencé.
-Les travaux pour la création de l’épicerie sociale n’ont pas
non plus commencé (malgré la fermeture des Restos du Coeur…).
-Les travaux du Centre de Loisirs Jean Jaurès n’ont pas encore
débuté.
Or, plusieurs de ces projets, déjà en retard et décalés
d’exercice en exercice, sont financés de manière importante par le Département.
Si ces travaux ne sont pas réalisés avant 2018, la subvention départementale sera perdue, conduisant ces projets à être repoussés de
plusieurs années encore.
Un cabinet de consultants en finances
pris par la ville dont on ne connaît pas la ou les missions:
Une prestation “ayant
pour objet de définir les conditions d’accès à une ou plusieurs plateformes
proposées ainsi que les prestations de supports et d’expertises associées pour
une durée de 2 ans” ça vous parle ? Moi non plus.
Il a été impossible d’obtenir une réponse claire afin de
déterminer si ce contrat évalué à plus de 15 840 € était un coût à l’année
pendant 2 ans ou 15 840 € pour les 2 années.
Si le contrat est prévu sur la première option, cette décision
est entachée d’irrégularité car supérieure au montant de 25 000 € HT. Une
consultation aurait dû avoir lieu. Nous attendons donc des précisions de la
municipalité à ce sujet qu’ils n’ont pas été en mesure de nous communiquer en
séance. Le contrat serait le bienvenu afin de pouvoir le déterminer.
Une sous-traitance annoncée du service
informatique nouvellement créé en 2016 entraînant des surcoûts certains au
budget 2017:
Encore une fois, un contrat a été signé concernant “la présentation d’une solution
d’accompagnement à la gestion et au support informatique” pour 9 000 €
par mois, tel que cela nous était présenté dans le document soumis au Conseil
Municipal. Après questionnement, il nous a été révélé que ce contrat était de
trois mois. pendant 3 mois ou 9 000 €
pour 3 mois.
Si tel était le cas, comme pour le point précédent cette
décision est entachée d’irrégularité car au-dessus de 25 000 € HT, cette
prestation doit faire l’objet d’un marché public.
Suite à cette intervention de ma part et à quelques mouvements
de panique et réponses incohérentes de sa part, le Maire m’a affirmé qu’il
s’agissait en fait d’un montant de 9000€ pour les trois mois et que le document
présenté en Conseil Municipal était donc faux…
De plus, il nous a été précisé qu’une consultation est prévue à
l’issue de ces 3 mois. Ce candidat pourrait donc être privilégié par rapport
aux autres candidats, ce qui serait assez fâcheux.
En admettant que les réponses aient été exactes et de bonne foi,
on ne peut que remarquer l’étrange façon de procéder de Mme le Maire : au lieu
de monter un marché dès le départ et de d’analyser les offres déposées par les
entreprises, on choisit d’abord une société et on lance ensuite une consultation
lorsque l’on est forcé de le faire parce que le montant devient trop important
et que l’on se heurte au seuil légal des marchés publics…
Pour conclure, et puisqu’on nous accuse sans cesse (à tort) de
critiquer l’administration communale, je tiens à saluer son engagement lors du
Conseil Municipal. Si elle n’était pas présente pour souffler en permanence des
réponses au Maire, les réponses de celle-ci en matière de finances publiques passeraient
assez rapidement de médiocres à catastrophiques.
Julienne GEOFFROY
Conseillère Municipale
Ancienne Adjointe au Maire chargée des Finances
27 Août 2017 | Non classé
Retrouvez ici la tribune de notre groupe tel que paru sur le bulletin municipal de Juillet/Août
Un
pont trop loin
Le pont routier
Athis-Vigneux. Un projet bien connu des Athégiens et combattu en son temps
refait surface via le plan anti-bouchons porté par le Conseil Régional et sur
lequel le Conseil Départemental a rendu son avis. Certains essaient de le
transformer en tunnel mais au-delà d’un coût exorbitant, les premières études
ont conclu à un “risque de dysfonctionnement important […] [et un]
raccordement impossible sur le giratoire de la RD118” liées aux
contraintes de pente (circulation des bus compromise). A l’opposition unanime
d’hier, s’est substituée des sentiments plus partagés : votre Maire n’hésite
pas à clamer haut et fort son opposition au projet, mais votre Conseillère Départementale
vote le financement des 8 millions d’euros d’études consacrés à la réalisation
de ce pont. Le seul problème, c’est qu’il s’agit là d’une seule et même
personne…
Julien
DUMAINE – Laure LAFOND – Sydney FLEURY – Maryline GRESSY – François ETIENNE –
Michel BOURG – Julienne GEOFFROY
email : athis.espoir.liberte@gmail.com
site web :
http://www.julien-dumaine.com
7 Juil 2017 | Non classé |
Tout a commencé un beau matin de
2014. Nous étions alors en période électorale pour les municipales. Le ministre de l’éducation allait à cette époque appliquer sa réforme des rythmes scolaires afin d’abandonner la semaine de
quatre jours. Cette nouvelle réforme était alors loin de faire l’unanimité, pas
plus qu’elle ne suscitait l’enthousiasme de la plupart des collectivités qui avaient à porter ce changement – y compris
financièrement. Comme beaucoup de candidats de droite, nous décidâmes donc d’en
faire un thème de campagne en nous positionnant contre cette réforme.
Une fois élus, nous n’avons
cependant pas opposé grande résistance à son application, ce qui aurait été de
toute façon inutile au vu du peu de succès obtenus par d’autres maires, parfois
réduits à cadenasser le portail des écoles à la rentrée scolaire en signe de
protestation. La réforme étant inévitable, inutile de lutter en vain.
Puis vint l’élection du Président
Macron, et avec lui les annonces de son ministre de l’éducation. Très
rapidement, il annonçait une nouvelle réforme des rythmes scolaires, dont le
principe directeur était de laisser la liberté aux communes. Cette position
paraît tout à fait équilibrée dans la mesure où il faut reconnaître que la précédente réforme a rencontré de francs succès au sein de certaines collectivités,
notamment celles ayant les moyens financiers d’offrir des activités
périscolaires à forte valeur ajoutée (équitation, plongée…). En mai, M. le
Ministre a précisé que la réforme était envisagée pour 2018 mais qu’un certain
nombre de communes “pilotes” pourraient revenir aux 4 jours dès la
rentrée scolaire 2017… Encore fallait-il qu’elles se manifestent rapidement.
Mais ce n’est qu’à partir du 13
juin que les choses deviennent plus difficile à suivre en mairie. Coup de fil du
Parisien. Ils écrivent un article sur la position de la ville sur les rythmes
scolaires. Tout le monde semble alors se réveiller et agir dans la plus grande
panique. Il faut dire qu’il s’agissait d’une occasion en or d’honorer – pour une fois –
l’une de nos promesses électorales, alors au diable la concertation !
 |
| Texte du Parisien, 14/06/2017 |
La méthode est un peu brutale,
d’autant plus que la consultation est normalement une obligation, mais passons. Les annonces
officielles sont effectuées dans les conseils d’école, où la décision est annoncée comme prise
par le Maire et non-négociable. Nombreuses crispations liées à la précipitation et à la nécessaire réorganisation des modes de garde qui en découlent, mais les parents favorables au retour à la semaine de quatre
jours paraissaient encore relativement contentés.
C’est du moins ce qu’ils
croyaient. Le 21 juin, au matin d’un
Conseil Municipal qui se réunissait enfin à un jour d’échéance de l’illégalité
(Mme le Maire étant tenue par la loi de convoquer au moins un Conseil Municipal
par trimestre) et qui avait également vu une mobilisation de parents d’élèves pour d’autres raisons fut l’occasion d’un véritable “coup de théâtre”
comme dirait le Parisien. Mme le Maire a en effet réalisé dans la journée un véritable
volte-face en contradiction complète avec toutes ses déclarations précédentes
en annonçant le report de la réforme à 2018 et sa volonté d’organiser une
concertation. Au temps pour les parents qui durent – encore une fois – changer
leurs modes de garde.
Le principal argument avancé
était la non-parution du décret. Aussi, lorsque celui-ci (dont le projet était
déjà largement consultable depuis le 8 juin, date où il a été présenté aux
syndicats enseignants) parut effectivement à peine une semaine plus tard, Mme le Maire se sentit obligée de se justifier par le biais de ce communiqué critiquant le décret, rédigé dans un français administratif parfaitement
inintelligible. Des nombreux retours que nous avons reçus de la part de la population,
bien peu furent en mesure d’en saisir le sens profond tant les phrases y sont longues,
les formules ampoulées et le style obscur.
Soyez sans crainte, je l’ai
déchiffré pour vous et la véritable information ne concerne en réalité qu’une seule
phrase : “ Dans ce contexte de fin d’année scolaire, entre
besoin de clarté, de sérénité dans le consensus et de temps pour le constater [?],
j’ai décidé le report de la semaine de 4 jours, qui sera mis[e] en œuvre sur la
commune après concertation “.
Conclusion: il sera organisé une “concertation” d’un genre particulier car portant sur une décision qui apparaît comme déjà prise: la remise en place en 2018 de
la semaine de 4 jours.
————————————————————————————————————————–
Dans un esprit constructif, voici
maintenant ce qu’il aurait sans doute été préférable de faire afin de répondre
au “besoin de clarté, de sérénité dans le consensus et de temps” formulé
par la population:
1 – Report de toute décision à la
rentrée 2018-2019 afin d’éviter une précipitation excessive dans la mise en œuvre.
2 – Procéder à une évaluation de
la réforme des rythmes scolaires (passage à quatre jours et demi), y compris
sur le plan financier. Un sentiment général est utile, mais un retour
d’expérience concret sur la mise en œuvre au niveau communal paraît
indispensable pour éclairer la décision.
3 – Organiser une véritable
concertation avec les acteurs du monde éducatif et les parents d’élèves
4 – Au vu de l’ampleur du sujet,
et pour éviter d’éventuelles critiques sur la représentativité des personnalités
consultées – ce qui commence déjà inévitablement à circuler – organiser un
referendum local afin de laisser les Athégiens décider. La municipalité
diffuserait une lettre offrant des tribunes de taille équivalente aux partisans
de chacune des propositions afin que les citoyens puissent se forger leur propre
opinion de manière éclairée. Un débat public pourrait également être organisé.
5 – Application de la décision
choisie par les Athégiens qui se seront prononcés en connaissance de cause dans
le cadre du referendum.
A Athis-Mons, davantage de
démocratie ne ferait pas de mal.