7 Juin 2017 | Non classé
Plaintes, réclamations et exaspération de la population auront
finalement abouti à une réaction du Maire concernant l’occupation illégale de
gens du voyage au niveau de l’entrée nord de la commune depuis plus d’un mois.
Celle-ci s’est décidée à prendre une mesure forte: se fendre d’une lettre
d’information afin d’expliquer aux Athégiens “la complexité du
problème” . Le problème, c’est qu’elle n’a pas l’air d’en avoir saisi
toute la complexité. Décryptage.
Un seul objectif – le même qu’en
réunion de quartier – : diluer sa responsabilité en se défaussant sur le maximum
d’échelons territoriaux. Cette fois, c’est presque un carton plein: sont
évoqués Métropole, Territoire, groupes privés (Carrefour, ADP), Département de
l’Essonne et Département du Val-de-Marne. Qu’en est-il ?
Une phrase donne le ton: “Aujourd’hui,
la compétence en matière de gens du voyage a été transférée à la Métropole
sachant qu’elle n’était déjà plus, et ce depuis la création des territoires,
une compétence communale”
“La compétence en matière de gens du voyage” n’existe
pas. Ce serait par ailleurs assez absurde. Ce qui est bien réel, c’est la
compétence en matière d’aménagement d’aires d’accueil des gens du voyage, et
nous verrons qu’il s’agit là du cœur du problème (ce qui n’est évoqué à aucun
moment dans la lettre). S’il s’agit en effet d’une compétence désormais
métropolitaine, le
pouvoir de police et la gestion d’une occupation illégale demeure bien entendu du
domaine du Maire. Du reste, on ne comprend pas très bien le sens de la suite de la
phrase, sinon qu’elle cherche à convaincre le lecteur que ce n’est plus du ressort
de la commune depuis bien longtemps. Seul hic,
la date de création des Territoires correspond en fait à celle de la création
de la Métropole du Grand Paris (1er Janvier 2016), en application des lois
MAPTAM et NOTRe.
Ce type d’occupation illégale, reconnaissons-le,
n’est pas sans apporter son lot de problèmes. La vérité, la voici : la ville
d’Athis-Mons n’étant pas en conformité avec la réglementation concernant les
aires d’accueil des gens du voyage, toute procédure d’expulsion par la
préfecture en est considérablement ralentie, y compris dans le cas d’une
installation illégale. En effet, pour inciter les communes à respecter la loi,
celles étant en conformité peuvent obtenir rapidement une mise en demeure
préfectorale sur simple rapport de police (nationale ou municipale). En l’état
actuel, il faut au préalable que la démarche soit entreprise par le
propriétaire du terrain lui-même pour lancer une procédure auprès du juge
judiciaire (ou administratif selon le terrain).
Il existait un projet de création d’une aire
d’accueil (subventionnée) de quinze places, située entre le stade Barran et le Centre
Tennistique Louis Thomas. Ces installations, sur lesquelles j’avais travaillé,
auraient également permis la création d’une zone de stationnement très attendue
par les usagers du club. Malheureusement, ce projet a été abandonné – comme
tant d’autres – et le problème persistera de façon cyclique. Les gens du voyage
auront, de fait, droit à une période
d’installation minimale quelles que puissent être les pathétiques
gesticulations à caractère vaguement électoraliste offertes à la population.
Ainsi, la jurisprudence a précisé au plus haut niveau (arrêt du conseil d’État « ville de Lille » du 2 décembre 1983)
que les communes dépourvues d’aire permanente d’accueil ou n’ayant pas
contribué au financement de l’une d’entre elles ont l’obligation de permettre
la halte des gens du voyage sur des terrains qu’elles leur indiquent, pendant
une période minimum.
A ce titre, je rappelle que la
ville d’Athis-Mons souffre d’un malus financier sur chacun de ses contrats de
ville signés avec le Département, du fait de sa non conformité avec la loi datant
de 2000. Ne manquons donc pas de
constater que l’ancienne municipalité socialiste, toujours prompte à délivrer
des leçons, est tout aussi fautive – sinon davantage -, en s’étant tenue en
marge de la législation pendant près de 14 ans.
Malgré tout, cette lettre nous
aura au moins permis de découvrir la prose de la nouvelle plume du Maire. Le
recrutement de nouveaux cadres politiques sauvera-t-il le navire en perdition ?
Souhaitons-leur bonne chance, leurs prédécesseurs n’ayant jamais fait long feu.
Cela consolera difficilement les Athégiens, mais le château comporte lui aussi
– d’une certaine manière – sa propre population de nomades.
MàJ 21/06/2017: A la suite du réexamen du PLU au Conseil Municipal de ce jour et notamment de la création d’une nouvelle zone UE sur ce secteur, nous pouvons affirmer que le projet de création d’une aire d’accueil est définitivement enterré.
MàJ 22/06/2017 : Sortant de sa réserve liée à la période électorale, Mme la Préfète a répondu sur ce sujet dans les colonnes du Parisien. Elle semble nous donner raison dans notre analyse en rappelant que les collectivités ne remplissaient pas elles-mêmes leurs obligations. A lire: http://www.leparisien.fr/viry-chatillon-91170/essonne-la-mise-au-point-de-la-prefete-apres-les-implantations-illegales-de-nomades-21-06-2017-7075095.php
31 Mai 2017 | Non classé
Retrouvez ici la tribune de notre groupe tel que paru sur le bulletin municipal en cours (mai-juin). Version intégrale bientôt disponible !
3
Adjoints au Maire, 2 Conseillers Délégués et 2 Conseillers Municipaux font
sécession
Malgré une alternance
qui avait suscité beaucoup d’espoir, les vieilles méthodes refont surface. La
souffrance du personnel communal, une Maire hostile aux libertés et inapte, la
prise de pouvoir par un groupuscule d’administratifs non-élus par la
population, la trahison de nos engagements de campagne, mais aussi l’éthique ne
nous permettaient plus de demeurer dans la majorité. Nous avons renoncé à nos
titres et indemnités afin de déclarer notre indépendance. Le Maire, déjà battue
par notre président de groupe lors de l’élection à la Métropole du Grand Paris,
n’a pu adopter le budget 2017 qu’à une voix.
Julien
DUMAINE – Laure LAFOND – Sydney FLEURY – Maryline GRESSY – François ETIENNE –
Michel BOURG – Julienne GEOFFROY
email :
athis.espoir.liberte@gmail.com
site web :
http://www.julien-dumaine.com
23 Mai 2017 | Non classé
Depuis le 1er janvier 2017, la Métropole du Grand Paris (MGP) exerce de plein droit, en lieu et place de ses
communes membres, la compétence Aménagement.
Cette compétence se traduit d’une part, par la capacité à élaborer des documents de planification dont le
schéma de cohérence territoriale (SCOT), qui sera lancé en juin 2017 et, d’autre part, la possibilité de piloter
des actions opérationnelles liées à l’aménagement, au premier rang desquelles les opérations
d’aménagement (ZAC) d’intérêt métropolitain.
L’intérêt métropolitain est la ligne de partage entre les actions qui relèveront de la compétence
métropolitaine et celles qui resteront de compétence territoriale et/ou communale.
Concernant les opérations d’aménagement, les travaux ont été lancés lors du Bureau du 10 avril dernier
selon plusieurs orientations qui ont été soumises aux maires des 131 communes ainsi qu’aux présidents
des 12 EPT afin de recueillir leurs avis. La délibération du Conseil de la Métropole du Grand Paris devrait
intervenir à l’automne 2017.
Afin d’anticiper l’ensemble de ces transferts, la Métropole du Grand Paris a choisi de créer son propre
outil d’aménagement : une société publique locale métropolitaine.
En effet, la loi du 28 mai 2010 pour le développement des sociétés publiques locales, permet aux
collectivités territoriales et à leurs groupements de créer des SPL dont ils détiennent la totalité du capital. Afin de permettre à la MGP de répondre aux exigences de l’ensemble des missions qui lui sont confiées,
cette SPL aura un champ d’intervention large (opérations d’aménagement, opérations de construction,
exploitation de services publics à caractère industriel ou commercial ou toutes autres activités d’intérêt
général).
La création devrait intervenir d’ici à la fin de l’année 2017.
Cette création est une excellente nouvelle, car cela affirme l’indépendance de la Métropole du Grand Paris, qui disposera de ses propres outils et ne sera plus contraint de se reposer sur ceux actuellement aux mains de la Ville de Paris, dont les partis-pris architecturaux et les projets en cours qui défigurent l’environnement (ex. Tour Triangle du XVe arrondissement) sont pour le moins contestables.
20 Mai 2017 | Non classé
Cet article a pour objet de vous offrir un résumé des
différentes réunions de quartier ayant eu lieu sur la ville ces dernières
semaines. Elles condensent nos différentes réactions “à chaud”
publiées sur Facebook.
Ouverture des hostilités avec la réunion du
quartier Plateau Pyramide le 3 mai et du quartier Mons/Plaine Basse le 5 mai. Beaucoup d’interrogations soulevées, parfois
vivement, par les administrés. Thèmes principaux : insécurité, urbanisation
(pourquoi passer de 18m maximum dans l’ancien PLU à 21m pour les logements
collectifs?) et pour le quartier concerné, très grosse mobilisation des
Athégiens contre le projet de pont Athis-Vigneux (pourquoi avoir voté
favorablement au Département au financement de près de 8 millions d’euros
d’études sur ce projet ?).
Ces interventions nous firent bonne impression,
car cela annonce que les citoyens ne sont plus passifs et n’hésitent plus à
s’informer par eux-mêmes.
Se tint alors la semaine suivante la réunion de
quartier du Noyer-Renard (ici en photo), plus calme que celle du Centre-Ville l’ayant précédée
de quelques jours. Il faut dire que les participants étaient malheureusement
beaucoup moins nombreux. Quelques annonces pour le moins étonnantes avec la
promesse du “doublement voire du triplement” du nombre de caméras de
vidéosurveillance (ce qui nous amènerait de 35 aujourd’hui à entre 70 et
105…quid du financement, qui n’est même pas communal ?), ainsi que celle du
refus de toute nouvelle demande de place handicapé et les substituer a l’avenir
par des arrêts-minutes (confirmation dans les deux réunions de cette décision
dont la logique continue de m’échapper).
Enfin, réunion
très houleuse pour le quartier du Val le 17 mai… Il faut dire que la plupart
des réponses étaient clairement délivrées à des fins de non-recevoir. Tant et
si bien que, dépassée par les évènements, Mme le Maire clôtura la réunion avec
empressement prétextant un avis de tempête !
Quelques
nouvelles annonces :
-Nouveau supermarché à la place de So Factory (donc renonciation à un projet
global de centre commercial englobant le site de Suprex)
-Interdiction de circulation des poids lourds sur l’intégralité du territoire communal (quid de
la validation préfectorale d’une telle décision nuisible à des intérêts économiques
plus globaux en Île-de-France ? Comment faire pour les entreprises de la ville
?)
– “OUI il y aura encore des
constructions” annonce notamment de densification de “tous les grands
axes”.
-Maintien de la ludothèque jusqu’à relocalisation.
Beaucoup de
questions avaient trait à l’école Jean Jaurès (restées sans réponse claire en dehors de la promesse d’un audit), et
aux difficultés de stationnement et de circulation à ses abords. Il faut dire
qu’un élu loyaliste sut montrer l’exemple lors de son arrivée en se garant sur
le trottoir !
Dans toutes ces réunions, les réponses
formulées étaient souvent hésitantes, voire agressives envers celui qui osait
porter la critique ou soulever un problème. Pourtant, les questions étaient le plus souvent posées de manière cordiale. Le seul moment ou le Maire
semblait reprendre l’ascendant sur l’auditoire était lorsqu’elle exprimait son mécontentement en pestant contre les autres services de l’Etat, les autres
échelons territoriaux, la Justice…en fait tout ce dont elle n’est pas
responsable. Cette stratégie empreinte de populisme qui visait souvent à détourner le sujet, paraît toutefois s’avérer de
moins en moins efficace au fil du temps.
Presque paradoxalement, le quartier du Val était (pour une fois) mis à
l’honneur le week-end dernier avec pas mal d’activités proposées : fête du Val
cet après-midi (ici en plein blind-test) assurée par des animateurs toujours
inventifs. Le lendemain, superbe brocante dans le Val d’Athis-Mons, avec
beaucoup d’affluence en dépit de quelques violents épisodes pluvieux.
L’occasion de revoir pas mal d’Athégiens et de recueillir leurs encouragements
quant à notre action !
17 Mai 2017 | Non classé
Découvrez en exclusivité le futur logo de notre association d’intérêt local (en cours de constitution). J’en profite pour faire un peu de publicité à la créatrice, merci à Audrey Campbell !
9 Mai 2017 | Non classé
Pour mémoire, reprenons les
résultats du premier tour, ceux du second étant relativement sans appel (72,5%
pour E. MACRON contre 27,5% pour M. LE PEN):
Nicolas Dupont-Aignan (DLF) : 5,78 %
Marine Le Pen (FN) : 16,93 %
Emmanuel Macron (EM!) : 23,7 %
Benoît Hamon (PS) : 7,71 %
Nathalie Arthaud (LO) : 0,58 %
Philippe Poutou (NPA) : 1,02 %
Jacques Cheminade (S&P) : 0,11 %
Jean Lassalle (Résistons !) : 0,69 %
Jean-Luc Mélenchon (FI) : 27,65 %
François Asselineau (UPR) : 1,57 %
François Fillon (LR) : 14,27 %
Athis-Mons ne fait pas exception
et confirme la tendance nationale, avec un rejet clair des partis établis et de
la caste politique en faveur de candidatures se présentant comme antisystème ou
souhaitant incarner un certain renouvellement de la vie politique (LE PEN, MELENCHON
et MACRON réunissent à eux trois près de 70% des suffrages). Les Athégiens rejettent les politiciens qu’ils considèrent nous avoir conduit à l’échec.
François FILLON n’a pas résisté
au traitement médiatique hostile. Les citoyens ne supportent plus les
affaires et les scandales. Son score calamiteux (14,27 %, inférieur de six
points au résultat national) est également imputable au rejet par les athégiens
de Christine RODIER, Maire LR en place. Pour s’en convaincre, il suffit de se
remémorer qu’en 2012 et en dépit d’un climat national défavorable, Nicolas
SARKOZY avait tout de même obtenu presque 50% de voix supplémentaires au
premier tour (2 856 voix contre 1 936 voix pour François FILLON). Les Athégiens sont en quête d’exemplarité et veulent du changement.
Nicolas DUPONT-AIGNAN a su
profiter de cette déception de nombreux électeurs de droite et parvient donc à
tripler son nombre de voix par rapport à 2012 sur ce premier tour. Les Athégiens ont apprécié cette
indépendance (au moins au premier tour).
Cette élection consacre aussi
l’effondrement du parti socialiste. Avec moins de 7.71% des voix, moins de deux
petits points séparent Benoît HAMON de Nicolas DUPONT-AIGNAN. C’est là une
défaite amère pour l’ancienne équipe socialiste qui dirigea la ville de 1989 à
2014 et qui s’imagine aujourd’hui aux portes du pouvoir. Tous farouchement engagés
derrière leur candidat officiel Benoît HAMON – il faut toutefois leur reconnaître
qu’ils ont sans doute mené la campagne la plus active -, leur poids électoral
apparaît de ce fait comme très relatif. En effet, le score est inférieur à
celui réalisé sur des villes plus importantes en Essonne pourtant gérées par la
droite (par exemple 9,5% à Massy et à Palaiseau). Au temps pour l’image
d’Athis-Mons “bastion historique” du Parti Socialiste… Les Athégiens ne veulent plus de cette
alternative qui ne serait qu’un retour en arrière.
Comme partout, la surprise est
venue d’Emmanuel MACRON, qui a lancé son mouvement il y a moins d’un an. A
tort ou à raison – notamment lorsque l’on connaît la nature de ses liens avec
l’ancien président -, il a été identifié par les électeurs comme le candidat à
même d’opérer un renouvellement de la vie politique. Les Athégiens veulent de la jeunesse et non des politiciens usés
jusqu’à la corde.
Gageons que le Maire d’Athis-Mons,
en mal de légitimité, de soutien et d’équipe militante ne manquera pas de se
rapprocher d’En Marche; non pas en infléchissant sa politique, mais en
courtisant ses responsables locaux. L’ancienne équipe socialiste Athégienne fera
sans doute de même, appuyée par leur patron Manuel VALLS, désormais rallié
officiellement à E. MACRON. Les
Athégiens n’apprécieront pas ces petits arrangements électoraux.
Les
Athégiens, toutes sensibilités confondues, ne veulent plus de la vieille
politique. Tirons-en les conclusions et à nous de montrer le chemin en proposant une autre voie pour Athis-Mons.