10 Mar 2017 | Non classé
Athis-Mons, ce jeudi. La préfecture de l’Essonne a dénoncé le permis de construire de la salle polyvalente d’Athis-Mons, situé rue Vaillant, non loin du parc d’Avaucourt. (LP/L.D.)
«
Incompréhension et agacement. » C’est en ces termes que Christine Rodier, maire (LR) d’Athis-Mons, a accueilli la récente décision de la préfecture de l’Essonne de rejeter le permis de construire de la nouvelle salle polyvalente de sa ville. Une décision que l’Etat explique par un non-respect du plan de prévention des risques d’inondation (PPRI), alors que ce nouvel équipement — érigé sur un ancien site industriel — était quasi achevé puisque la municipalité y avait célébré ses vœux à la population le 12 janvier dernier.
« Depuis juillet 2015, les services de la ville travaillent de concert avec les services de l’Etat pour satisfaire aux exigences du PPRI, s’agace la maire. Ils ont effectué les aménagements demandés suite aux différentes réunions techniques et c’est seulement aujourd’hui que nous sommes informés. » Ses services doivent prochainement rencontrer la préfecture pour tenter de dénouer le dossier. « Tous les éléments sont réunis pour démontrer que les exigences du PPRI sont respectées », poursuit Christine Rodier, pointant au passage du doigt le rôle de ses « opposants politiques », qui avaient adressé en préfecture un courrier contre ce projet situé rue Vaillant.
« Il y a eu précipitation » pour l’opposition
Une allusion au groupe mené par le socialiste Patrice Sac, pas franchement supporteur de cette nouvelle réalisation. « Elle ne me semble pas prioritaire, confirme-t-il. Mais ce qui m’a le plus étonné, c’est la méthode. Il y a eu précipitation dans la mesure où les travaux ont été entamés sans attendre l’instruction du permis de construire. Celui-ci a été déposé fin juillet 2016 et les travaux ont démarré dès septembre. »
Un avis partagé par l’ex-adjoint au maire Julien Dumaine. Le frondeur, désormais à la tête de son propre groupe au conseil municipal, ne mâche pas ses mots sur ce dossier. « Le caprice de madame le Maire à vouloir à tout prix un bâtiment fonctionnel pour les vœux 2017 a conduit à traiter l’aspect réglementaire dans la précipitation », dénonce l’élu. Il critique aussi le financement de cette salle : « Aucune subvention n’a été perçue en dehors du fonds de soutien à l’investissement du département de l’Essonne de 475 000 €, souligne-t-il. Encore aurait-il fallu les demander dans les délais et fournir les pièces exigées. »
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Commentaire: J’ai aussi et surtout rappelé la nécessité de ce projet pour notre ville. Je précisais en outre ne pas nourrir de doute quant à la capacité des services de la ville à lever les observations émises par la préfecture mais je pointais du doigt les difficultés de financement de cette opération, avec l’absence de mobilisation de subventions importantes. Je publierai donc rapidement un article détaillant plus précisément nos positions sur le sujet.
9 Mar 2017 | Non classé
François Étienne, conseiller municipal à Athis-Mons, a quitté la majorité municipale. () DR/Mairie d’Athis-Mons
À
Athis-Mons, le navire municipal continue de prendre l’eau. La maire (LR) Christine Rodier vient d’enregistrer une nouvelle défection au sein de son équipe avec la démission de François Étienne, jusqu’alors conseiller municipal délégué aux relations avec le personnel communal. L’élu rejoint le groupe de dissidents « Athis-Mons Espoir et Liberté », fondé début février par Julien Dumaine qui avait quitté son poste d’adjoint au maire suite à de profonds désaccords avec Christine Rodier. L’élu de 24 ans avait déjà reçu le renfort de trois anciens membres de la majorité : Sydney Fleury, Maryline Gressy et Laure Lafond.
Dans un courrier adressé lundi au maire et destiné à l’informer du ralliement de François Étienne, Julien Dumaine évoque « un climat de suspicion » et « des mesures vexatoires » prises à l’encontre de ce dernier. « Employé communal pendant 33 ans, il s’était engagé à vos côtés dans l’illusion de pouvoir améliorer le sort des agents communaux », poursuit Julien Dumaine qui évoque « la souffrance du personnel » de la ville. Toujours selon le jeune élu, François Étienne « ne souhaite plus cautionner » la politique de la maire à l’égard de ces employés « sous surveillance » et dans la « crainte de représailles professionnelles ».
« Ce ralliement était prévu dès la prise de position de Julien Dumaine », a simplement commenté Christine Rodier.
Bienvenue à lui !
7 Mar 2017 | Non classé
C’est un nouveau coup dur pour la maire d’Athis-Mons. Après avoir perdu quatre membres de sa majorité municipale le mois dernier, c’est au tour de François Étienne, conseiller municipal anciennement délégué aux relations avec le personnel communal, de faire dissidence et de rejoindre le groupe « Athis-Mons espoir et liberté », présidé par Julien Dumaine.
Qui pouvait imaginer que la séance du Conseil municipal d’Athis-Mons du 1er février 2017 aurait encore des conséquences en ce mois de mars ? S’attendant à une prise de conscience et à des changements d’attitude de la part de la maire, suite à l’électrochoc provoqué lors de cette séance, le conseiller municipal François Étienne a vite déchanté. Disant subir un climat de suspicion et des mesures vexatoires à son encontre, à cause de ce qu’il considère être une présomption de déloyauté, ce dernier a préféré quitter la majorité de Christine Rodier.
Dans un communiqué, l’on apprend que l’homme avait présenté sa démission à plusieurs reprises mais était à chaque fois revenu dessus. Ancien employé communal pendant 33 ans, François Étienne rappelle s’être engagé aux côtés de Christine Rodier afin d’améliorer les conditions de travail des agents communaux. Mais après quelques améliorations au début du mandat, un climat délétère se serait mis en place. Il dénonce aujourd’hui un sentiment de surveillance des employés de la collectivité et la « crainte perpétuelle de représailles professionnelles ».
En conséquence de son nouveau positionnement, l’élu s’est vu enlever l’accès à sa messagerie, signifier le retrait de ses délégations par une notification apportée par la Police municipale et retirer son siège à la commission administrative paritaire. Des mesures suffisamment dissuasives pour empêcher d’autres élus de la majorité de rentrer en dissidence ?
Article rédigé par Xavier Longwy
2 Mar 2017 | Non classé |
Ci-après, un extrait de la lettre récapitulant les raisons de mon départ de la majorité et qui explique pourquoi je n’ai pas souhaité être maintenu dans mes fonctions d’Adjoint au Maire.
Madame, Monsieur,
Je souhaitais vous fournir quelques
explications sans doute bienvenues à la suite des événements survenus à
l’occasion du dernier Conseil Municipal. Celui-ci a notamment vu mes
fonctions d’Adjoint au Maire prendre fin suite au retrait de mes délégations
par Christine RODIER, celle-ci préférant certainement prendre les devants
plutôt que d’attendre ma démission.
Elu à Athis-Mons en seconde position sur
la liste victorieuse lors des élections municipales de 2014, alternance en
laquelle beaucoup plaçaient énormément d’espoirs, j’exerçais jusqu’il y a peu
mes fonctions dans des délégations très prenantes (vie quotidienne, voirie,
développement urbain, hygiène et sécurité). Extrêmement investi sur les
missions qui me furent confiées, ne comptant ni de mon temps ni de mon énergie,
beaucoup d’entre vous peuvent témoigner de ma motivation et de ma capacité de
travail : réunions le jour, rencontres avec les riverains et réunions publiques
en soirée, et représentation sur les événements le week-end pour aller au
contact de la population. Presque trois années de ma vie au service de
l’intérêt général.
Toutefois, le bafouement des principes qui
présidèrent à notre élection au sein du Conseil Municipal et mon échec
manifeste à infléchir la politique depuis l’intérieur devinrent rapidement
difficiles à supporter : chacun peut constater aujourd’hui la déception de nombreux Athégiens,
la souffrance du personnel communal , l’inaptitude chronique du Maire à
s’entourer, voire même à gouverner. Aussi, et en dépit de l’alternance, les
choses semblent revenir au point où nous les avions trouvées à notre arrivée.
Parmi les raisons qui me poussèrent à
vouloir quitter mes fonctions, le traitement réservé au directeur des services
techniques, M. HALAOUI, occupe sans doute une place toute particulière. Pendant
deux ans, lui et moi avons travaillé main dans la main et je peux attester de
son implication hors du commun au service de la ville et de son projet. Il ne
reculait devant aucun sacrifice, et à de nombreuses reprises nous avons tenu
des réunions en dehors de son temps de travail, y compris à la nuit tombée.
Mieux encore, je suis en mesure de certifier que cette personne était à
l’origine de la quasi-intégralité des projets accomplis et à venir de la municipalité.
Pourtant, cela ne l’a pas empêché d’être humilié à de nombreuses reprises pour
enfin voir son contrat rompu. Après tout, il n’était pas dans les petits
papiers de certaines personnes en bonnes grâces… Aujourd’hui, je demeure fier
d’avoir soutenu jusqu’au tout dernier moment cet homme de grande qualité,
véritable visionnaire d’une trempe dont manquent cruellement nos
administrations centrales. Rétrospectivement, je n’hésite pas à affirmer que
les meilleurs moments de mon mandat furent vécus en sa compagnie, lorsque nous
dessinions la ville de demain et réfléchissions à des projets d’envergure, bien
éloignés de la terne épicerie politicienne de gestion du quotidien. Ce sont
sans doute ces réunions qui me donnaient l’impression de faire avancer les choses
sur le plan global et qui m’empêchaient d’ouvrir les yeux sur certains travers
dont l’ampleur ne faisait que s’accroître au fil du temps.
L’ingratitude à l’égard du directeur des
services techniques est caractéristique de certaines méthodes de fonctionnement,
son cas étant loin d’être isolé. Après tout, que lui reprochait-t-on ? D’avoir
réussi l’exploit de livrer en moins de 4 mois une salle des fêtes devant
accueillir les vœux 2017 à la population ? A ce sujet, beaucoup remarquèrent
lors du discours tenu à cette occasion que pas un mot de remerciement ne fut
prononcé à l’égard du personnel des services techniques alors même que les
objectifs fixés relevaient de l’impossible. Parallèlement, sans doute dans le
cadre d’un amalgame, chaque Adjoint au Maire a été remercié nommément à
l’exception de moi-même, élu du secteur concerné. Pourtant, le DST n’a pas
toujours été traîné dans la boue, loin de là. Mais il en va de lui comme des
autres et il est très difficile de travailler avec une personne lunatique qui
peut vous porter aux nues pour mieux vous vouer aux gémonies le lendemain. Je
crois que cette attitude est en tout cas révélatrice de facultés de jugement
assez limitées, ce d’autant qu’elle a été appliquée à tous ceux qui étaient au
service de notre cause sans aucune mesure des sacrifices consentis par chacun.
Comme j’ai pu l’affirmer au cours du
dernier Conseil Municipal, je regrette aujourd’hui de ne pas m’être insurgé
plus tôt ou plus vivement face à certaines pratiques. J’ai été témoin de scènes
au cours desquelles des élus ont été traités de façon inacceptable, avec des
propos et un ton dépassant les limites du respect dû à la personne. Toujours,
le sentiment que beaucoup convoitaient notre place était savamment entretenu,
couplé à d’incessantes menaces sur une possible déchéance de nos
fonctions. Finalement, il aura fallu attendre que je sois moi-même
victime avant de réagir. Je n’évoque même pas les tendances dictatoriales
masquées par de beaux sourires, qui amenèrent jusqu’à l’éviction de certains
collègues sur un simple coup de tête. Pire, j’ai souvent essayé d’apaiser les
tensions auprès des uns et des autres, en minimisant parfois les propos qui
pouvaient être tenus en leur absence. Jeune et passionné, je crois que je
m’illusionnais volontiers moi-même, y compris sur certaines choses que je
refusais de voir et qui n’étaient que la résurgence de certaines pratiques
contre lesquelles nous nous étions insurgés avant d’accéder aux
responsabilités. C’est sans doute aujourd’hui la raison pour laquelle la
plupart des élus sont volontairement maintenus dans l’ignorance concernant la
plupart des dossiers. Ce culte du secret, au départ simple tendance dont la
justification était bien souvent le manque de confiance du Maire en sa propre
équipe, n’a fait que s’aggraver avant de devenir la règle.
Pour en revenir à mon exemple personnel et
au-delà de la campagne de calomnie lancée contre moi visant sans doute à me
faire disparaître de la vie municipale par écœurement, j’ai appris qu’il
avait été exhumé (suite à la fouille de mon bureau) un vieux parapheur (que
j’avais traité par ailleurs) qui devait servir de “preuve” de mon
incompétence à l’égard de mes collègues et de l’extérieur. Il est assez cocasse
que le Maire puisse se permettre d’émettre le moindre jugement à l’égard de mon
travail, elle dont les capacités à gouverner restent encore à démontrer. Pour
autant, ce type de méthodes ne m’étonne guère plus aujourd’hui dans la
mesure où il a été porté à ma connaissance que l’on avait déjà commencé à
constituer un dossier contre moi.
Le dernier point de désaccord important
fut le refus de ma part de cautionner le véritable coup d’état opéré par
l’administration sur la gestion de la ville d’Athis-Mons. Les élus ont
ainsi été progressivement écartés des décisions au profit du cabinet et d’une
direction générale dont les sympathies sont parfaitement connues. Cette
organisation confiant le pouvoir à une poignée de personnes non-élues constitue
un véritable mépris des électeurs car nous n’avons pas été portés aux
responsabilités pour se borner à un rôle d’apparat. Je crois qu’à l’inverse –
même si cela déplait à Christine RODIER qui souhaiterait conserver les pleins
pouvoirs -, de nombreux agents étaient très heureux de pouvoir travailler au
contact de leurs élus, fonctionnement qu’ils avaient fini par oublier et que
certains n’avaient même jamais connu. Pour ma part, je ne me prosternerai
jamais devant un membre de la direction.
Comme certains d’entre vous le savent
déjà, j’ai songé sérieusement à renoncer afin de mettre mes talents au service
d’une cause moins ingrate que la politique. Je précise d’ailleurs à l’attention
de ceux qui me traitent d’opportuniste qu’en toute cohérence avec ce qui
précède j’ai également quitté mon emploi salarié au Département, me retrouvant
ainsi sans revenus. Toutefois, les nombreux messages de soutien des uns et des
autres et surtout l’entretien de rumeurs me concernant me poussèrent à
retourner dans l’arène et à siéger au Conseil Municipal du 1er février, ne
souhaitant pas être jugé par contumace comme il était attendu.
A l’occasion de ce conseil inhabituel,
j’ai appelé mes collègues à ne pas me maintenir dans mes fonctions (ne
souhaitant plus travailler avec Christine RODIER) et j’ai annoncé que je
siégerai désormais en indépendant. Je me suis ensuite présenté contre le Maire
à la nomination pour la Métropole du Grand Paris où j’ai accompli l’exploit de
la vaincre au sein de son propre conseil municipal (16 voix contre 15 et 4
bulletins blancs). A ma connaissance, je ne crois pas qu’il existe de précédent
en France et cela témoigne d’un grave problème de légitimité. Cela prouve
également que je suis loin d’être isolé et que mon analyse est partagée par la
majorité.
Emu par ce choix de mes collègues, leur
confiance m’oblige désormais. Après un tel plébiscite, il ne m’est en effet
plus possible de reculer et de les abandonner à leur triste sort. Laure LAFOND,
Adjointe au Maire en charge de la petite enfance et du droit des femmes, ainsi
que deux conseillers municipaux (Maryline GRESSY et Sydney FLEURY) m’ont
d’ores et déjà rejoint. Ensemble, nous avons créé le groupe indépendant
“ATHIS-MONS: Espoir & Liberté” au sein du Conseil Municipal.
Mais mon message ne serait pas complet
sans un remerciement à tous ceux avec lesquels j’ai été amené à travailler. Je
crois pouvoir avancer – n’en déplaise à certains – que mon bilan est plutôt
solide. Des messages qui me parviennent, j’imagine également que j’étais
relativement apprécié par le personnel et la population, ce qui me touche énormément.
En effet, je n’hésitais pas à formuler des refus ni à signifier clairement mon
mécontentement sur certains dossiers lorsque nous rencontrions des problèmes
d’exécution. Toutefois, j’ai toujours essayé d’être juste et bienveillant et
j’imagine que cela me vaut aujourd’hui cette reconnaissance. A ce propos,
j’ai notamment une pensée pour l’ensemble du personnel des services techniques
qui réalise un travail formidable bien que critiqué en permanence de façon
injustifiée. Bien souvent, la volonté ne faisait pas défaut mais les moyens
attribués étaient clairement inadaptés à l’accomplissement de leurs missions…
ces mêmes missions étant bien souvent confiées par des donneurs de leçons qui
se bornent à fixer des objectifs qu’ils seraient bien en peine d’atteindre par
eux-mêmes.
Aussi, n’hésitez surtout pas à prendre
contact avec moi par le biais de cette adresse personnelle [ athis.espoir.liberte@gmail.com ] (l’accès à mon
adresse mairie m’ayant été retiré en représailles) car je serai plus que ravi
d’échanger avec vous.
Vous l’aurez compris, ma détermination ne
présente pas la moindre faille. Entouré de mes collègues, je me battrai sans
relâche pour défendre cette ville d’Athis-Mons qui m’a vu naître. Bien entendu,
celle-ci connaît son lot de problèmes et est bien loin de constituer un idéal
de cité parfaite. Mais, plus important, elle abrite surtout nos souvenirs, nos
amis ou notre lieu de travail. C’est ici et nulle part ailleurs, en première
ligne de tant de ces difficultés qui traversent notre pays, que se trouve mon
foyer.
Maintenant… et pour toujours.
Bien cordialement,
Julien DUMAINE
Conseiller de la Métropole du Grand Paris
Conseiller Territorial EPT12 Grand Orly
Seine Bièvre
Conseiller Municipal d’Athis-Mons,
Président du groupe “Athis-Mons: Espoir & Liberté”
Ancien Adjoint au Maire
22 Fév 2017 | Non classé
(LP/G.M.) Athis-Mons, 1er février 2017. Dessaisi de ses délégations de 5e adjoint au maire, Julien Dumaine a fondé son propre groupe politique.
A 24 ans à peine, il est le petit caillou dans la chaussure de la majorité municipale. Ancien adjoint au maire Christine Rodier (LR), Julien Dumaine est devenu ces derniers jours l’électron libre du conseil municipal d’Athis-Mons. Démis de ses délégations le 1er février dernier, le jeune élu au look très strict avait rebondi en créant son propre groupe politique. Baptisée « Athis-Mons Espoir et Liberté », la nouvelle mouvance a déjà aspiré deux ex-conseillers municipaux de la majorité, Maryline Gressy et Sidney Fleury ainsi que Laure Lafond jusque-là adjointe au maire en charge du droit des femmes et de la petite enfance.
Un mini-séisme consécutif au décès brutal d’Antoine Guiseppone en décembre dernier. La disparition de l’emblématique 1er-adjoint a vite révélé des fissures au sein de l’équipe municipale. Et la nomination de Guénaël L’Helguen, simple conseiller municipal jusqu’alors, au poste laissé vacant a fini de lézarder l’édifice. Deuxième sur la liste Rodier lors des dernières élections, Julien Dumaine pouvait légitimement prétendre succéder à Antoine Guiseppone. « J’aurais accepté si on me l’avait proposé », glisse-t-il aujourd’hui tout en se défendant que cet épisode soit le déclencheur de sa scission.
« Je ne pouvais plus supporter l’opacité dans laquelle sont maintenus les élus de la majorité », précise celui qui s’est lancé en politique à 18 ans sous la bannière Debout la République (DLR), ancêtre de Debout la France (DLF), le parti de Nicolas Dupont-Aignan, avant de croiser la route d’Antoine Guiseppone et de rejoindre le parti Les Républicains (LR).
« Nous présenterons une liste en 2020 »
« Mme Rodier n’a pas respecté certains de nos engagements de campagne, poursuit ce diplômé en Histoire et Sciences politiques, récemment élu à la Métropole du Grand Paris. Nous étions une équipe jeune en politique. On dénonçait les pratiques de l’ancienne majorité. Aujourd’hui, nous sommes déçus de constater que les choses sont revenues au point où nous les avons trouvées à notre arrivée. » Sa nouvelle collègue de groupe, Maryline Gressy complète : « J’ai vite découvert une équipe où les adjoints au maire s’entre-dévoraient face à une maire complètement dépassée. »
De son côté, Christine Rodier tente de minimiser la portée de l’événement. « Julien Dumaine veut juste essayer d’exister, contre-attaque-t-elle. Président de groupe politique, ça fait bien sur une carte de visite. Il a toujours voté avec la majorité qu’il remet en cause aujourd’hui. » Reste que le jeune frondeur présente son nouveau groupe comme « une alternative sérieuse » à la politique de Christine Rodier. « D’autres élus vont encore faire scission et nous rejoindre, pronostique-t-il. Nous présenterons une liste lors des élections municipales de 2020. »
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Commentaire: À plusieurs reprises, Mme le Maire a fait valoir son incompréhension quant au fait que je votais autrefois en cohérence avec la majorité à laquelle j’appartenais. Comme rappelé par mes soins lors du dernier conseil municipal, celle-ci avait évoqué plusieurs fois la règle de fonctionnement suivante: “un adjoint, ça ferme sa gueule ou ça démissionne”, paraphrasant en cela le ministre J.-P. Chevènement. Ainsi, j’ai suivi cette consigne tant que j’appartenais à sa majorité. Je crois que cela est plutôt à mettre à mon crédit.
Quant à la “carte de visite”, si les titres guidaient mes actes, j’aurais sans doute pu appeler mes collègues à me maintenir dans mes fonctions d’Adjoint au Maire, plutôt que de redevenir simple conseiller municipal.
Au-delà, mention particulière à ma collègue Maryline Gressy pour son premier passage dans la presse !