Grande première en France, 25 policiers du commissariat d’Athis-Mons (Essonne) vont être équipés de la nouvelle tenue antifeu. Cette phase de test devrait durer un an.

Jusque-là, seuls les membres des brigades anticriminalité (Bac) possédaient des tenues contre le feu. Les uniformes classiques de la police n’étaient pas ignifugés. Mais en réponse à l’attaque aux cocktails Molotov de la Grande Borne, le 8 octobre 2016, l’administration a planché sur le sujet. Et au commissariat d’Athis-Mons (Essonne), les 25 policiers vont être équipés de polos, pantalons et blousons pour faire face au feu. Une grande première en France. Cette phase de test devrait durer un an.


Des crédits exceptionnels (112 000 euros en 2016, 142 000 euros en 2017) ont aussi été débloqués après le drame pour équiper les fonctionnaires de l’Essonne. Des armes lourdes, des boucliers pour faire face au terrorisme ont pu être distribués dans les commissariats du département. Mais les agents ont aussi bénéficié du «petit matériel» qui leur manquait : 112 sacs de transport de munitions, 487 lampes de tailles diverses, 400 gilets de protection, 200 porte-radios. Ce qui correspond pour chaque accessoire à près de 50 % du matériel existant jusque-là.
En revanche, du côté des effectifs, le compte n’y est pas selon les syndicats de police. Au lendemain de l’attaque de Viry, le ministre de l’Intérieur de l’époque Bernard Cazeneuve avait pourtant promis 100 gardiens de la paix supplémentaires dans l’Essonne. «L’administration tient compte des policiers obtenus par la préfète avant les tentatives d’assassinats», martèle Claude Carillo, du syndicat Alliance. En effet, ces 30 fonctionnaires actés en juin ont été affectés au 1er novembre.


«Nous voulons que ces promesses soient tenues», reprend le syndicat Alliance. Car si les moyens humains ont été mis sur Grigny et ont permis des résultats, c’est au détriment des villes voisines qui voient les trafics augmenter. Par ailleurs, le budget de fonctionnement des commissariats est toujours trop bas. Sans compter la vétusté des locaux. Le laboratoire de la police judiciaire d’Evry est d’ailleurs toujours fermé à cause d’un problème de ventilation.

Commentaire : Il y a un an jour pour jour, 4 policiers étaient grièvement blessés dans une embuscade au cocktail Molotov tendue à Viry-Châtillon. Je ne sais si cette réponse de l’état (matériels) est la plus appropriée au problème, mais saluons toutefois cet investissement bienvenu.