Au Conseil Municipal, Julien DUMAINE rappelle que le problème des places au sein du cimetière d’Athis-Mons est toujours d’actualité. La ville est contrainte par l’héritage du passé, où nous n’étions alors qu’un village où les concessions étaient accordées à titre perpétuel. En conséquence, environ le quart de celles-ci est toujours inamovible et ne peut faire l’objet de reprise. Rappelons l’existence d’un projet d’agrandissement sur la parcelle voisine, qui date de plus de dix ans et qu’il serait souhaitable de dépoussiérer.
Par ailleurs, avec l’interdiction des produits phytosanitaires, l’entretien du cimetière et de ses allées est devenu pénible et chronophage. La municipalité a donc décidé de procéder à une nouvelle embauche. S’il ne s’agit assurément pas du poste le plus inutile qui aura été créé sur le mandat, nous rappelons qu’il est préférable d’étudier prioritairement le redéploiement d’effectifs existants et la mutualisation entre les services afin d’éviter l’inflation du budget municipal.
Le cimetière communal n’est pas seulement un lieu de sépulture, il est un espace de mémoire collective, où chaque génération rend hommage à celles qui l’ont précédée. Il appartient à la collectivité de garantir l’accessibilité, la sécurité et la sérénité de ces espaces, car ils concernent tôt ou tard tous les habitants.
Alors que la municipalité se réjouissait de l’augmentation des recettes de la ville, Julien Dumaine rappelle que celle-ci est assez exceptionnelle, la plupart des communes devant faire face à “l’effet ciseaux” du fait de la diminution des dotations de l’État, en parallèle de l’augmentation des dépenses liées à l’inflation.
Étant donné que nous sommes privilégiés en la matière (les dotations ne baissent pas), une bonne gestion, basée sur la maitrise des dépenses de fonctionnement doit permettre d’accroitre progressivement les budgets d’investissements, au contraire de la politique suivie. En effet, les dépenses d’investissement (équipements et aménagements) se font en une seule fois et ne se répercutent pas sur tous les exercices futurs. Cela n’obère donc pas les capacités financières futures contrairement par exemple aux embauches, dont le coût du nouveau salaire viendra peser sur tous les exercices suivants.
Rappelons encore que les recettes proviennent essentiellement… des poches des Athégiens ! Le taux d’imposition, de 47.42% est déjà proche du maximum, et le sujet de l’augmentation de bases n’est plus à négliger ces dernières années où elles ont explosé. En effet, sur la feuille d’imposition le bilan est le même, et commence à peser lourdement (+ de 15% sur le mandat)…
L’année dernière, poussée dans ses retranchements par une crise énergétique qui laissait craindre une catastrophe budgétaire, nous avons eu la bonne surprise de voir que le budget 2024 a été quelque peu corrigé dans son exécution. La municipalité, qui prétendait pourtant depuis des années que cela était parfaitement irréaliste, a enfin eu le courage de réaliser des économies. sur le fonctionnement.. comme quoi avec de la volonté, tout est possible !
Ceci, cumulé à de nombreuses rentrées d’argent, entre les dotations de l’Etat (+460.000€), et les impôts et taxes (+1.560.000€), permet enfin une amélioration substantielle de la capacité de désendettement de la ville (-2ans). N’oublions pas toutefois que la charge repose beaucoup sur le contribuable, qui a subi une hausse de la taxe foncière de 4% via l’augmentation des bases.
Il reste des points d’améliorations, car 100% de l’emprunt a été appelé alors que les économies engagées auraient permis de le minorer. De même, les investissements majeurs peinent toujours à voir le jour malgré 10,5 millions de budget. Toutefois, il est à regretter que cette tendance n’ait pas été poursuivie : L’amélioration constatée en 2024 sera presque immédiatement engloutie par un budget prévisionnel 2025 très dépensier.
Dans l’éditorial du précédent bulletin municipal, le Maire s’est livré à un exercice de communication formidable. Chaque mot était soigneusement choisi, dans le but inavoué de masquer l’absence du moindre résultat concret en matière de sécurité. Malheureusement, il ne suffit pas d’affirmer “je ne lâcherai rien” pour que la situation s’améliore. La réalité, c’est que la ville se dégrade, et que la municipalité ne contrôle plus rien.
Dans les faits, les Athégiens constatent l’impunité croissante des délinquants, notamment dans des quartiers autrefois paisibles comme Ozonville – à deux pas du commissariat ! Les “ réunions de sensibilisation dans les cages d’escalier ” font sourire : ce n’est pas via la pédagogie que l’on traite le vandalisme, les squats ou les agressions. Où sont les expulsions administratives ? Les arrêtés anti-regroupement ? Le soutien aux forces de l’ordre face aux délinquants ? Nulle part. Car il n’y a ni la volonté politique, ni le courage requis pour restaurer l’ordre.
Athis-Mons doit en finir avec cette vision molle de l’autorité, centrée sur la médiation plutôt que sur l’application ferme de la loi. Quand un quartier est livré à l’insécurité, il ne suffit pas de “rencontrer les locataires”. Il faut agir, y compris avec des décisions impopulaires mais nécessaires. C’est cela, assumer pleinement ses responsabilités. Malheureusement, enfermée dans son logiciel idéologique, la municipalité en a-t-elle encore conscience ?
Après cinq années d’inaction à Athis-Mons sur la plupart des projets d’envergure, la municipalité s’active désormais en tous sens et à grand renfort de communication pour valoriser ses projets d’urbanisme. Malheureusement, entre le discours politique et la réalité des dossiers, le décalage est grand…
Sur le sujet de la ferme de Mons, le litige vient certes d’être enfin soldé avec le propriétaire, toutefois la destination des terrains reste aujourd’hui peu claire en dehors de grandes déclarations de principe. Pourtant, le protocole transactionnel signé prévoit que la ville s’engage à proposer un projet sous quatre ans pour valoriser les parcelles.
Or, à ce jour, seul un projet de 24 logements sociaux avec Valophis est évoqué, qui concerne à peine 15% des terrains…. Quid des 85% restants ? Nul ne le sait. Ce qui n’empêche pas la municipalité de crier au triomphe sur “le sauvetage de la ferme de Mons…”