Athis-Mons : des panneaux rigolos créés par les employés municipaux pour le Tour ( Le Parisien 19/07)


Ces réalisations représentant des caricatures de coureurs seront disposées le long du parcours dimanche après-midi.

La plus grande course cycliste du monde traversera neuf communes de l’Essonne dimanche lors de la dernière étape qui partira de Montgeron. Une première pour le département. Toute la semaine « Le Parisien » vous propose un compte à rebours. Aujourd’hui les services de la ville d’Athis-Mons présentent leur équipe de coureurs en bois.
Ce dimanche 23 juillet à 17 heures, les coureurs du Tour de France vont traverser Athis-Mons. Pour l’occasion, la commune a préparé sa propre équipe de cyclistes. Un maillot à pois, lunettes de soleil posées sur le nez et muscles saillants. Les coureurs made in Athis pourraient se fondre dans le peloton… s’ils n’étaient pas en bois.
Les équipes municipales ont travaillé sur un projet amusant : la création de 13 panneaux de bois peints sur la thématique du Tour de France. « Nous avons eu carte blanche », indique Eric, électricien et passionné par la caricature. Avec Juan, menuisier, ils ont passé deux mois à concevoir l’équipe d’accueil de la course mythique. Eric dessine, Juan sculpte puis les deux amis peignent « avec les moyens du bord ».

« Les caméras du monde entier seront braquées sur nos coureurs maison »

« Nous voulions que nos équipes soient complètement intégrées au projet, indique Rodolphe, directeur des services techniques. Ce n’est pas tous les jours qu’un événement international a lieu sur la commune. »
Pascal, responsable du service événementiel de la ville, s’enthousiasme : « Nous allons les disposer le long des quais de Seine. Ainsi toutes les caméras du monde seront braquées sur nos coureurs maison. »
Une perspective qui enchante les deux agents. Eric s’est replongé dans ses souvenirs d’enfance pour faire naître ces cyclistes. « J’ai vu des passages du Tour quand j’étais gosse. A l’époque ils avaient tous des casquettes. C’est pour ça que mes coureurs ont tous un couvre-chef. » Juan, quant à lui, va assister pour la première fois à un Tour de France. « C’est un vrai plaisir de voir son travail à l’endroit où le peloton passera. » En attendant le grand jour, les collègues fignolent leurs panneaux et commentent la Grande boucle. « Je pense vraiment que Romain Bardet va gagner », lance Rodolphe. « J’ai bien peur que Froome l’emporte à nouveau, mais sait-on jamais », espère Pascal.

Demain, la suite de notre série : le groupe « custom bike » a revisité un modèle de bicyclettes des années 1960 et l’exposera dimanche à Montgeron.


Athis-Mons : les familles de la cité de l’Air obtiennent un délai (Le Parisien 14/07)


Le Droit au logement (Dal) a réuni près de 200 personnes pour manifester devant le ministère de la transition écologique et solidaire à Paris (VIIe) mercredi dernier contre l’expulsion des familles installées sur ce terrain. Elles peuvent désormais rester jusqu’à la décision de justice qui interviendra le 5 septembre.

« Nous avons gagné un peu de délais avant que les premières expulsions aient lieu. » Simon, de l’association Droit au logement (DAL) est soulagé que la préfecture de l’Essonne ait entendu leur voix. Mercredi 12 juillet, ils étaient prêts de 200 rassemblés devant le ministère de la transition écologique et solidaire, à Paris (VIIe) pour manifester contre les expulsions de 11 familles, de la cité de l’air à Athis-Mons. Le quartier pavillonnaire appartient à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC qui dépend du ministère de Nicolas Hulot) et est occupé, illégalement, depuis deux ans, par des familles syriennes, slovènes, françaises, italiennes…

«Nous avons peur de devoir partir »

Sur la quarantaine d’habitations, onze sont menacées d’expulsion. « Nous avons vraiment peur de devoir partir demain » souffle Laila, entourée de ses six enfants et de son mari Hussain dans son salon douillet et bien tenu.
La famille vit dans un petit pavillon blanc de la rue Henri-Gourmelin, depuis un an et demi. Après avoir fui la Syrie et traversé de nombreux pays, ils sont arrivés à Athis-Mons par hasard. « Nous vivions dans la rue et un homme nous a proposé cette maison en échange de 1600€ », raconte le père de famille. Laila souffre de polyarthrite rhumatoïde, une maladie des articulations qui l’oblige à se rendre souvent chez le médecin et à se faire des injections régulières de médicament.

Un sursis jusqu’au 5 septembre

« Si nous devons partir, nous aimerions que ce soit dans une maison et qu’elle soit près d’un hôpital », indique Nagham, l’aînée de 14 ans. Avec sa sœur cadette âgée de 12 ans, elle apprend le français. Son père souhaiterait que tous ses enfants puissent « recevoir un apprentissage et une éducation française ».
« Il ne faut pas rompre les liens qui ont été créés avec l’école », insiste Simon du DAL. Nous demandons des solutions de relogement et pas l’hôtel. » Les familles peuvent, en tout cas, rester dans le quartier jusqu’au 5 septembre, date de l’audience du juge de l’exécution. Le DAL promet quant à lui d’interpeller à nouveau le ministre, et la DGAC.

Orly: manifestation contre des expulsions ( Le Figaro, 12/07)

Près de 200 personnes ont manifesté aujourd’hui devant le ministère de la Transition écologique contre l’expulsion de 150 habitants, dont une majorité de Syriens, qui occupent des maisons vacantes appartenant à l’État près de l’aéroport d’Orly.
Ces 150 personnes, dont 70 enfants, occupent depuis 2015 ces logements, vides depuis plusieurs années selon les associations, qui appartiennent à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), rattachée au ministère de la Transition écologique.
Une procédure d’expulsion concernant 12 pavillons a été engagée par la DGAC, selon l’association Droit au logement (DAL), qui affirme qu’une cinquantaine d’habitants de la Cité de l’air à Athis-Mons ont reçu un commandement à quitter les lieux. Mais tous “risquent l’expulsion”, précise l’association.
“Ils ont commencé à squatter il y a deux ans. Avant l’endroit était désert, il y avait de la prostitution, du trafic”, a expliqué à l’AFP Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, précisant que les nouveaux habitants avaient fait du lieu un “endroit super chouette”.
L’association a indiqué avoir demandé à rencontrer Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, dans un courrier resté pour l’instant sans réponse. “Montrez-vous, on veut un rendez-vous, Monsieur Hulot”, scandaient les manifestants devant le ministère.
“Il y a des enfants qui sont nés à la Cité de l’Air, il y a des Syriens, des Bosniaques, des Roms, des Algériens, des Marocains, des Italiens… on vit ensemble”, s’est exclamé au haut-parleur Sid Touahri, 54 ans, qui se présente comme le “premier” des habitants de la cité.
Le DAL demande à ce que l’État mandate une association pour gérer ce lieu, estimant qu’il n’y a “pas d’urgence” à expulser les habitants et que les reloger à l’hôtel serait “la plus mauvaise solution”.

Que se passe-t-il avec les rythmes scolaires à Athis-Mons ?



Tout a commencé un beau matin de
2014. Nous étions alors en période électorale pour les municipales.  Le ministre de l’éducation allait à cette époque appliquer sa réforme des rythmes scolaires afin d’abandonner la semaine de
quatre jours. Cette nouvelle réforme était alors loin de faire l’unanimité, pas
plus qu’elle ne suscitait l’enthousiasme de la plupart des collectivités qui avaient à porter ce changement – y compris
financièrement. Comme beaucoup de candidats de droite, nous décidâmes donc d’en
faire un thème de campagne en nous positionnant contre cette réforme.

Une fois élus, nous n’avons
cependant pas opposé grande résistance à son application, ce qui aurait été de
toute façon inutile au vu du peu de succès obtenus par d’autres maires, parfois
réduits à cadenasser le portail des écoles à la rentrée scolaire en signe de
protestation. La réforme étant inévitable, inutile de lutter en vain.


Puis vint l’élection du Président
Macron, et avec lui les annonces de son ministre de l’éducation. Très
rapidement, il annonçait une nouvelle réforme des rythmes scolaires, dont le
principe directeur était de laisser la liberté aux communes. Cette position
paraît tout à fait équilibrée dans la mesure où il faut reconnaître que la précédente réforme a rencontré de francs succès au sein de certaines collectivités,
notamment celles ayant les moyens financiers d’offrir des activités
périscolaires à forte valeur ajoutée (équitation, plongée…). En mai, M. le
Ministre a précisé que la réforme était envisagée pour 2018 mais qu’un certain
nombre de communes “pilotes” pourraient revenir aux 4 jours dès la
rentrée scolaire 2017… Encore fallait-il qu’elles se manifestent rapidement.

Mais ce n’est qu’à partir du 13
juin que les choses deviennent plus difficile à suivre en mairie. Coup de fil du
Parisien. Ils écrivent un article sur la position de la ville sur les rythmes
scolaires. Tout le monde semble alors se réveiller et agir dans la plus grande
panique. Il faut dire qu’il s’agissait d’une occasion en or d’honorer – pour une fois –
l’une de nos promesses électorales, alors au diable la concertation !

Texte du Parisien, 14/06/2017



La méthode est un peu brutale,
d’autant plus que la consultation est normalement une obligation, mais passons. Les annonces
officielles sont effectuées dans les conseils d’école, où la décision est annoncée comme prise
par le Maire et non-négociable. Nombreuses crispations liées à la précipitation et à la nécessaire réorganisation des modes de garde qui en découlent, mais les parents favorables au retour à la semaine de quatre
jours paraissaient encore relativement contentés.  


C’est du moins ce qu’ils
croyaient.  Le 21 juin, au matin d’un
Conseil Municipal qui se réunissait enfin à un jour d’échéance de l’illégalité
(Mme le Maire étant tenue par la loi de convoquer au moins un Conseil Municipal
par trimestre) et qui avait également vu une mobilisation de parents d’élèves pour d’autres raisons fut l’occasion d’un véritable “coup de théâtre”
comme dirait le Parisien. Mme le Maire a en effet réalisé dans la journée un véritable
volte-face en contradiction complète avec toutes ses déclarations précédentes
en annonçant le report de la réforme à 2018 et sa volonté d’organiser une
concertation. Au temps pour les parents qui durent – encore une fois – changer
leurs modes de garde.

Le principal argument avancé
était la non-parution du décret. Aussi, lorsque celui-ci (dont le projet était
déjà largement consultable depuis le 8 juin, date où il a été présenté aux
syndicats enseignants) parut effectivement à peine une semaine plus tard, Mme le Maire se sentit obligée de se justifier par le biais de ce communiqué critiquant le décret, rédigé dans un français administratif parfaitement
inintelligible. Des nombreux retours que nous avons reçus de la part de la population,
bien peu furent en mesure d’en saisir le sens profond tant les phrases y sont longues,
les formules ampoulées et le style obscur.

Soyez sans crainte, je l’ai
déchiffré pour vous et la véritable information ne concerne en réalité qu’une seule
phrase : Dans ce contexte de fin d’année scolaire, entre
besoin de clarté, de sérénité dans le consensus et de temps pour le constater [?],
j’ai décidé le report de la semaine de 4 jours, qui sera mis[e] en œuvre sur la
commune après concertation “.
 

Conclusion: il sera organisé une “concertation” d’un genre particulier car portant sur une décision qui apparaît comme déjà prise: la remise en place en 2018 de
la semaine de 4 jours.

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Dans un esprit constructif, voici
maintenant ce qu’il aurait sans doute été préférable de faire afin de répondre
au  “besoin de clarté, de sérénité dans le consensus et de temps” formulé
par la population:

1 – Report de toute décision à la
rentrée 2018-2019 afin d’éviter une précipitation excessive dans la mise en œuvre.

2 – Procéder à une évaluation de
la réforme des rythmes scolaires (passage à quatre jours et demi), y compris
sur le plan financier. Un sentiment général est utile, mais un retour
d’expérience concret sur la mise en œuvre au niveau communal paraît
indispensable pour éclairer la décision.

3 – Organiser une véritable
concertation avec les acteurs du monde éducatif et les parents d’élèves

4 – Au vu de l’ampleur du sujet,
et pour éviter d’éventuelles critiques sur la représentativité des personnalités
consultées – ce qui commence déjà inévitablement à circuler – organiser un
referendum local afin de laisser les Athégiens décider. La municipalité
diffuserait une lettre offrant des tribunes de taille équivalente aux partisans
de chacune des propositions afin que les citoyens puissent se forger leur propre
opinion de manière éclairée. Un débat public pourrait également être organisé.

5 – Application de la décision
choisie par les Athégiens qui se seront prononcés en connaissance de cause dans
le cadre du referendum.

A Athis-Mons, davantage de
démocratie ne ferait pas de mal.