Essonne : Manifestation pour la scolarisation des enfants de la cité de l’air à Athis-Mons (le Républicain 27/09)


Mercredi 27 septembre avait lieu un rassemblement du collectif de soutien aux familles de la Cité de l’air, d’Athis-Mons, menacées d’expulsion, devant la préfecture d’Evry. L’occasion de demander la non mise en place des évacuations et la scolarisation de près de 60 enfants.
Depuis trois ans, près de 150 personnes occupent des pavillons, vacants depuis plusieurs années, de la Cité de l’air à Athis-Mons; tout près de l’aéroport d’Orly. Mais depuis un jugement de novembre 2015, ces Syriens, Kurdes, Marocains ou Français sont menacés d’expulsion. « On les expulse, mais pour les mettre où ? Les dispositifs de relogement sont déjà saturés ! »s’offusque Simon, représentant de l’association Droit au logement, venu soutenir les familles ce mercredi 27 septembre.
De l’école pour les 60 enfants
A l’appel du collectif, des habitants de la Cité de l’air, 80 personnes, dont une majorité d’enfants, ont fait le déplacement pour se rassembler devant l’entrée de la préfecture où ils ont trouvé porte close. « L’école est un droit!». C’est par ce slogan que les familles de réfugiés, de demandeurs d’asile ou de sans papiers ont clamé la scolarisation de près de 60 enfants. « Ils veulent apprendre le français », déclare un manifestant. « Si l’Etat ne veut pas les scolariser et bien nous leur feront école », lance un militant avant d’improviser une leçon de classe pour les enfants, répétant en chœur l’alphabet.


source: https://www.le-republicain.fr/actualites-departementales/essonne-manifestation-scolarisation-enfants-de-cite-de-lair-a-athis-mons

Athis-Mons : jugé pour avoir tiré en pleine rue après s’être fait frapper (Le Parisien 21/09)


Cinq hommes étaient jugés, ce mercredi, pour une bagarre qui a dégénéré en
octobre 2016. Un homme avait ouvert le feu sur des jeunes avec qui il avait un
contentieux. Le jugement a été mis en délibéré.
Il est 22h20,
le 1
er octobre
2016, lorsqu’un homme déterminé s’avance vers une bande de jeunes, attroupés
autour d’une voiture sur l’avenue Henri-Dunant à Athis-Mons. Le pneu de
celle-ci vient d’être crevé par un tir d’arme à feu. Soudain, les hommes se
dispersent et courent dans tous les sens. Certains se cachent derrière le
véhicule. Selon les images de la vidéosurveillance visionnées ce mercredi au
tribunal correctionnel d’Evry, l’homme pressé vient de tirer au moins un coup
de feu. A l’issue de l’audience, le jugement a été mis en délibéré jusqu’au 13
octobre prochain.

L’homme pressé,
Abdel, 28 ans, comparaissait pour violences aggravées avec usage d’arme suivie
d’une incapacité supérieure à 8 jours en récidive. Détenu depuis à
Fleury-Mérogis, il reconnaît avoir tiré. Mais mercredi, il n’était pas le seul
à être jugé. Quatre jeunes étaient appelés à la barre en tant que prévenus et
victimes.

Ce jour-là, une
première altercation a lieu vers 18 heures entre une bande de jeunes du
quartier du Clos-Nollet et Abdel. Ce dernier, venu régler une « histoire de
fille », s’est finalement retrouvé au sol. Jordy, un habitant du quartier, âgé
de 22 ans, est blessé.

Après avoir été
recousus à l’hôpital de Juvisy-sur-Orge, Jordy et ses amis vont de nouveaux
êtres victimes de la colère d’Abdel. Celui-ci, déjà condamné à 14 reprises,
revient à l’endroit des premiers coups mais armé d’un pistolet 9 mm. « Je
voulais leur faire peur. Je pensais que c’était un pétard [NDLR : des balles à
blanc] », clame Abdel face aux juges. Sauf que l’arme a été modifiée et peut «
causer des blessures mortelles », selon les experts.

Une balle
traverse le bras de Jordy. Puis Abdel est désarmé par la bande du Clos Nollet
avant d’être passé à tabac. C’est l’intervention d’un trentenaire du quartier
qui permettra sûrement de lui sauver la vie. Secouru, Abdel est défiguré. Le
médecin retiendra 15 jours d’incapacité totale de travail pour Abdel et 31 pour
Jordy.

Mercredi, le
procureur de la République a requis une condamnation de 5 ans pour Abdel et 6
mois de prison avec sursis pour Jordy. Deux des amis de Jordy, dont l’un avait
récupéré l’arme et l’autre avait donné des coups et avait été blessé, étaient
également aussi jugés. Le parquet a demandé, des peines de 8 mois et 6 mois
respectivement pour ces habitants du Clos Nollet. Quant au dernier prévenu,
détenu à Nanterre, il est soupçonné d’être venu en aide à Abdel, possiblement
avec un couteau. Connu des services de police, il a nié toute présence sur les
lieux. Le parquet demandait toutefois une condamnation de 2 ans de détention.

Comment vit-on quand on est menacé d’expulsion ? Reportage dans l’un des plus grands squats d’Île-de-France (Les Inrocks 15/09)

Dans la cité de l’air d’Athis-Mons, 175 personnes occupent des maisons illégalement. Syriens, Kurdes, Italiens, Français, Bosniaques ou Roms, ils vivent tous à proximité, unis pour une seule raison : la survie.
En arrivant à la cité de l’Air d’Athis-Mons (Essonne) au petit matin, si l’on ne fait pas attention aux toits défoncés des deux premières maisons, rien ne laisse supposer ce qu’il s’y trame. Des voitures sont garées devant des pavillons aux allures de fermes de campagne. Arbres fruitiers et pelouses plus ou moins entretenues jalonnent les allées de ce lotissement coquet de près d’une centaine de maisons. Certains volets sont écaillés, quelques portes branlantes, mais rien de plus. Des habitants partent au boulot, adressent un sourire distrait avant de presser le pas sous la menace des nuages sombres de cette matinée de septembre.
Mais dans cette partie de la cité de l’Air, “il n’y a que des squatteurs”, décrit Mouloud (le prénom a été modifié), lui-même occupant illégal d’un logement. Depuis plus de deux ans, les maisons inoccupées de la cité de l’Air ont été réinvestis par plusieurs vagues de “squatteurs”. Aujourd’hui, il y a plus de 170 personnes, dont 64 enfants de moins 16 ans. Soit une quarantaine de familles qui se partagent 45 maisons.
De temps à autre, le long vrombrissement des avions qui décollent ou atterrissent à Orly rappellent que ces lotissements ne sont pas là par hasard. Séparée de l’aéroport par la bien nommée rue des Pistes, la cité de l’Air a été construite dans les années 50, à destination du personnel d’Orly et d’Air France. Aujourd’hui, il reste environ 200 locataires légaux qui cohabitent tant bien que mal avec les “squatteurs”.
“Il n’y a que les propriétaires qui n’existent pas”
Ici toutes les classes sociales sont représentées, il n’y a que les propriétaires qui n’existent pas”, rigole Mouloud en arpentant les allées de la cité de l’Air, saluant les visages qui émergent peu à peu des pavillons en se frottant les yeux. Dans l’immense majorité, les “squatteurs” sont éligibles au droit au logement opposable et suivie par l’association le Dal (droit au logement).
“Les gens qui sont dans le besoin et qui veulent s’installer sont tous les bienvenus,explique Sid Ahmed. On ne demande pas les papiers ici.” Cet Algérien au visage orné d’une fine barbe argentée, est le squatteur historique. Le premier à avoir poussé la porte d’une maison délaissé de la cité de l’Air, un soir où il faisait trop froid pour dormir dans la rue. En pleine séparation, en galère de logement et d’emploi, il entend parler de cette rue au sein d’une cité “abandonnée”. Arrivé sur place, il découvre que la cité n’est pas du tout abandonnée, mais qu’en revanche une rue entière est inoccupée. Il s’y installe. Et commence à en parler autour de lui. Il ramène une famille Roms et ensemble, il crée un collectif, pour se défendre, pour s’organiser au cas où.
Kurdes, Syriens, Italiens, Français, Roms…
Peu à peu, d’autres familles viennent s’installer, en majorité syriennes. Mais fait original, voire inédit, la cité de l’Air n’est pas squatté par une seule communauté. Au centre la rue entièrement occupée, il y a plusieurs familles roumaines installées dans des maisons qui font face à celles occupées par des Syriens ayant fui la guerre. A côté, plusieurs familles kurdes, hommes, femmes et enfants sont là pour la même raison. A droite, une famille française a investi un pavillon. A gauche, ce sont des Bosniaques. Ici des Italiens. Là-bas des Algériens. A la cité de l’Air d’Athis-Mons, on fait le tour du monde sur deux cents mètres.
Un fragile équilibre maintenu par l’hyperactivité de Sid Ahmed. Tout à la fois interface avec le Dal, conseiller santé ou éducation, médiateur de différends, l’homme n’arrête jamais. Il ne fait pas trois pas sans qu’on lui glisse une feuille de soins sous le nez, une demande de régularisation ou qu’on le salue avec insistance.
Histoire de vies cabossées
Derrière les portes closes des maisons, les histoires de vies cabossées se succèdent sans se ressembler. Avec pour seul lien la galère et le mal-logement. Abu Samir est arrivé avec sa famille il y a dix mois. Ce Kurde de 64 ans, élégant costard trois pièces, collier de barbe et clope au bec était un commerçant d’Alep. Dans son salon très sommairement meublé, assis sur un tapis, il regarde sa petite télé qui diffuse une chaîne syrienne.
En juillet 2015, lorsqu’une bombe a emporté sa maison et celle de son fils, le patriarche s’est réfugié dans son magasin avec sa famille. Sous le souffle d’une nouvelle explosion, son commerce a disparu à son tour. Alors il a décidé de partir d’Alep, emportant toute sa famille avec lui. Treize personnes de 2 à 64 ans sur les routes de l’exil. Il a payé plusieurs passeurs pour traverser la route des Balkans. Il sourit douloureusement en évoquant le trajet. Une fois en France, il est directement venu à Athis-Mons, dont le nom lui avait été murmuré par la communauté kurde. Aujourd’hui, il a demandé l’asile, il a reçu son premier récépissé, étape décisive dans le parcours sinueux de la régularisation. Mais il est confiant. Ses yeux sombres ont vu pire.
Des étudiants et des profs
En sortant, on croise Abdelkrim, un Yézidi au visage aussi rond que ses yeux. Lui est venu ici par hasard, parce qu’il squattait chez un ami au Clos-Nollet, une petite cité en préfabriqués à quelques centaines de mètres de là. Il est installé dans sa petite maison depuis deux ans. Il vient de décrocher un contrat de six mois à Orly pour du nettoyage. Une aubaine. Deuxième bonne nouvelle, il explique à Sid Ahmed que c’est bon, il a eu “le mec des poubelles”, qui doit venir installer des bennes sur la route. Abdelkrim, comme beaucoup d’autres a juste de quoi survivre mais pas assez pour payer un loyer.
Dans une maison un peu à l’écart, on trouve Julie (le prénom a été modifié), la vingtaine. Cette étudiante française prépare un mémoire. Impossible pour ses parents de lui payer un logement, elle vivait dans un box avant d’atterrir à la cité de l’Air. C’est Sid Ahmed qui lui a ouvert un pavillon inoccupé.
Mouloud est Français aussi. Il était professeur d’éco en BTS. Il n’a pas tellement envie de parler de lui parce qu’il s’est retrouvé ici à cause “d’une erreur de parcours”. La maladie, de mauvais investissements, le chômage. Il s’est installé ici avec femme et enfants. Comme les autres, il a poussé la porte d’une maison. Comme les autres, il a appelé EDF, a donné le numéro de compteur et paye son électricité et son gaz. “L’illégalité de l’acte est incontestable Mais il y a des circonstances qui le rendent acceptable, explique cet homme au verbe haut. C’est une propriété de l’Etat, elles sont habitables et pourtant abandonnées.” Le père de famille qui a récemment décroché quelques contrats en tant qu’auto-entrepreneur  espère pouvoir partir au plus vite.
Une mairie “hostile” 
Un essaim d’une demi-douzaine d’enfants l’interrompt soudain. Des Syriens. Une petite dizaine d’années pour le plus vieux. Ils viennent demander à Mouloud quand est-ce que l’école commence. Celui-ci hausse les épaules, impuissant. Aucun n’est scolarisé. La mairie (LR) refuse leur scolarisation, arguant qu’il n’y a plus de places. Malgré la pression des associations, l’édile assure ne pas pouvoir accueillir les enfants. Sur les 64 enfants, seuls dix sont scolarisés. Malgré la pression des associations, la mairie fait la sourde oreille.
Outre une mairie “hostile”, d’autres tensions sont apparues dernièrement. Notamment chez les habitants légaux “qui en on un peu marre” et pour qui la situation est, de fait, compliquée. Jusqu’il y a quelques mois, seule la rue au nord de la cité de l’Air était occupée. Désormais, beaucoup de nouveaux arrivants, dans l’immense majorité des Syriens et des Kurdes, se sont installés au milieu des habitations légalement habitées.
Etienne Fortin, le président de l’Amicale des résidents de la cité de l’Air, une association d’habitant, explique que “ça devient compliqué”, parlant de “bruits tard le soir”“d’ordure dispersées un peu partout” et de “délabrement des habitations squattées”.
Au milieu des lotissements, on aperçoit effectivement quelques ordures qui jurent avec la verdure et la tranquillité de la petite cité verdoyante. Mouloud veut bien l’entendre. “On essaie de leur expliquer comment il faut se tenir, mais on a un peu de mal, avoue-t-il à demi-mot. On les connait un peu moins, c’est plus compliqué.”
Procédures d’expulsions
Il y a aussi les procédures d’expulsions qui visent quelques maisons. Notamment une décision qui doit être rendue fin octobre. En guerre contre la préfecture et la direction générale de l’aviation civile – les deux propriétaires des maisons – les “squatteurs” tentent de s’organiser, en multipliant les actions. Des grandes réunions publiques, des rassemblements devant la préfecture, des marches vers le ministère de l’écologie (et du logement).
Ces procédures révoltent Sid Ahmed. “On vit tranquillement. Moi les ordures je les ramasse s’il faut. On discute tout le temps entre nous pour éviter les tensions. Où est le problème ? Les gens d’ici n’ont nulle part où aller. Ils vont nous mettre à la rue ?”
Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du Dal, espère que, quoi qu’il se passe, les occupants ne seront pas expulsés avant la trêve hivernale. La bataille reprendra au printemps. En attendant, à Athis-Mons, Abu Samir allume une autre clope sur le seuil de sa porte, Sid Ahmed aide un nouveau venu à déchiffrer sa demande d’asile et les enfants continuent à jouer dans l’herbe.

Athis-Mons : malgré les squats, « la Cité de l’Air n’est pas un quartier abandonné » ( Le Parisien 11/09)

L’association des habitants de la Cité de l’Air monte au créneau pour
réhabiliter la réputation d’un quartier plombé par l’installation d’un squat
depuis trois ans.
Les petits
pavillons donnent sur des carrés de jardin bien entretenus. Les larges avenues
rectilignes sont épargnées par le gros du trafic automobile et le calme ambiant
parvient à faire oublier la proximité immédiate de l’aéroport d’Orly. Véritable
poumon vert du centre-ville d’Athis-Mons, le quartier de la Cité de l’Air est
sorti depuis quelques mois de sa douce torpeur. Bien malgré lui.
Mis sous le feu
de l’actualité depuis l’arrivée de dizaines de familles venues notamment de
Syrie, le petit coin autrefois tranquille voit son image écornée. Si près de 300 personnes,
selon l’association Droit au Logement (DAL),
 vivent dans un
véritable bidonville rue Henri-Gourmelin dans des habitations délabrées
propriétés de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), 200 familles
continuent de mener leur vie de quartier quelques rues plus loin.

« C’est la voix
de ces locataires que nous voulons porter en affirmant tout d’abord que la Cité
de l’Air n’est pas un quartier abandonné comme on a pu parfois le lire dans la
presse », clame Etienne Fortin, président de l’Amicale des résidents de la Cité
de l’Air (ARCA). Inquiets de l’image que renvoie leur quartier depuis quelques
mois, les responsables de l’association ont pris le parti de monter à leur tour
au créneau.

Les assistantes
maternelles touchées par la mauvaise réputation du quartier

« Il n’y a
jamais eu de trafic de drogue ou de prostitution dans notre quartier
contrairement à ce qu’a pu laisser entendre un représentant du DAL dans
plusieurs médias, reprend Etienne Fortin. 250 maisons au total sont implantées
sur la Cité de l’Air. Une trentaine est squattée, une quinzaine est vide en
attente d’une relocation et toutes les autres sont louées à des gens issus du
milieu aéronautique qui paient leur loyer et leurs charges. Nous comprenons la
situation des familles de la rue Gourmelin qui sont en détresse, mais les
habitants traditionnels du quartier commencent à subir les conséquences de
l’existence de ces squats. »

Selon l’ARCA,
la nouvelle réputation du quartier commencerait à nuire aux quelques
assistantes maternelles installées sur place, auxquelles les parents
confieraient moins volontiers leurs enfants. « Lors de notre fête annuelle, en
juin, nous avons constaté une baisse de fréquentation à cause de cette image
véhiculée par les médias d’un quartier vide d’habitants », ajoute Etienne
Fortin.


La création d’une ZAC à l’étude
Rattaché à la
commune d’Athis-Mons en 1960, le quartier de la Cité de l’Air fait l’objet d’un
projet de réaménagement. Ce mercredi à 18h30, une réunion publique se tient à
la salle Curie sur le sujet. La ville, qui indique « réfléchir au devenir » de
ce lotissement depuis deux ans, va lancer des études préalables et définir un
périmètre afin de créer une future zone d’aménagement concerté (ZAC) en
association avec la Sorgem, une société d’économie mixte spécialisée dans
l’aménagement public.
« Le projet a
pour objectif premier la mise en valeur de ce lieu remarquable », indique la
municipalité qui affirme sa volonté de « perpétuer l’esprit de la cité jardin »
pour développer un écoquartier sur ce site d’une quarantaine d’hectares.
Réunion publique mercredi à 18h30,
salle Curie, place du Général-de-Gaulle.

Athis-Mons : parents et profs du collège Delalande dénoncent un établissement insalubre ( Le Parisien 12/09)

Une trentaine de professeurs et de parents d’élèves du collège Delalande à Athis-Mons a manifesté, ce mardi, devant le conseil départemental de l’Essonne à Evry. Ils réclament des travaux de rénovation en urgence.

Un concert de casseroles à l’heure du déjeuner. Pour alerter le conseil départemental de l’Essonne sur la vétusté de leur établissement, une trentaine de professeurs et de parents d’élèves du collège Delalande à Athis-Mons a manifesté, ce mardi, devant l’Hôtel du département à Evry.
Murs fissurés, infiltrations d’eau dans les salles de cours et portail grand ouvert favorisant les intrusions. C’est dans le brouhaha des sifflets et des coups de casseroles que les professeurs grévistes ont tiré la sonnette d’alarme. « Certains murs sont moisis, d’autres laissent apparaître les câbles électriques, dénonce l’un d’eux. Nous avons alerté le conseil départemental qui est en charge des collèges mais rien n’a bougé, à part la réparation de l’alarme incendie et les ventilations de la cuisine. »
En plus de ces travaux d’envergure, les professeurs souhaitent « plus de moyens pour travailler ». « On nous demande d’approfondir le travail sur le numérique mais nous sommes obligés d’acheter nos propres cordons pour relier les rétroprojecteurs », s’indigne une autre professeur.
Dans l’après-midi, le conseil départemental a proposé un rendez-vous aux membres du conseil d’administration du collège ainsi qu’à la principale de l’établissement. Cette entrevue, prévue ce mercredi matin, a mis provisoirement fin au mouvement de grève.