Attaché à la poitrine ou a l’épaule, le dispositif d’enregistrement vidéo et sonore sera utilisé dès la semaine prochaine, dans un cadre très réglementé.
Un bâton de défense, une bombe lacrymogène, un revolver et bientôt, une caméra piéton. Certains agents de la police municipale (PM) d’Athis-Mons patrouilleront en ville dès la semaine prochaine équipés de ce dispositif d’enregistrement vidéo et audio.
Sur les treize hommes et femmes qui composent ces forces de l’ordre locales, seuls trois responsables seront habilités à porter, sur la poitrine ou au niveau de l’épaule, l’un de ces boîtiers. L’un d’eux sera toujours présent lors d’une patrouille. « Leur utilisation est soumise à autorisation de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, mais aussi de la préfecture », souligne-t-on à la police municipale d’Athis-Mons.
Une utilisation très réglementée
Sous-entendu pour ceux qui en doutent : ces caméras ne seront pas activées à tort et à travers, mais selon un cadre et une procédure réglementés de bout en bout. Leur usage ne sera pas systématique mais décidé en fonction de la teneur des interventions effectuées sur la voie publique, « notamment quand les esprits commencent à s’échauffer », glisse un agent. Les vidéos, transférées sur un appareil de stockage, seront conservées sur une durée ne pouvant pas excéder six mois. Ces fichiers pourront être utilisés, si nécessaire, par un officier de police judiciaire.
Complémentaires des caméras fixes de vidéoprotection, les caméras piéton apportent, selon leurs promoteurs, une aide aux patrouilles dans la constatation des infractions. Elles permettront aussi de désamorcer des situations de conflit ou de confrontation.
« Les contrevenants ont un comportement tout à fait différent quand ils savent qu’ils sont filmés »
« Il est prouvé que les contrevenants ont un comportement tout à fait différent vis-à-vis des agents quand ils savent qu’ils sont filmés », indique un responsable de la PM d’Athis-Mons. En précisant que « l’enregistrement est une action irréversible, l’agent ne peut techniquement pas effacer la vidéo. »
De son côté, la mairie d’Athis-Mons voit dans ce nouvel outil « un vrai moyen d’apaisement et de transparence dans le travail quotidien des agents en proie de plus en plus régulièrement aux incivilités et aux tensions dans les contrôles. »