AGRESSION PHYSIQUE ET INTIMIDATION D’UNE ELUE D’ATHIS-MONS A L’OCCASION DU CONSEIL MUNICIPAL DU 22 MARS 2017



Le
Conseil Municipal du 22 mars dernier s’est tenu dans une ambiance délétère avec
d’importantes pressions dans la salle et de nombreuses menaces et insultes à
destination des membres de notre groupe, sans toutefois que Madame le Maire ne
réagisse en dépit de sa responsabilité dans la Police de l’Assemblée.

Un
certain nombre d’individus, dont certaines personnes peu recommandables étaient
présents dans le public à des fins d’intimidation pour le vote du budget 2017.
Cette opération fut sans doute un succès, puisque ce dernier parvint à être
adopté (à une voix près) grâce au soutien objectif des élus socialistes.
Ceux-ci ont en effet refusé l’adoption d’un vote à bulletin secret en dépit du
climat tendu dans lequel s’est déroulée la séance et qui a pu tenir certains
élus de l’assemblée dans la peur de représailles immédiates.

Mais
les faits les plus graves ont été commis quelques minutes avant le début de la
séance et juste devant l’entrée de la salle Curie où se tenait le Conseil. En
effet, une élue de notre nouveau groupe politique, Mme
Maryline GRESSY a été victime de violences, menaces et insultes.

Pendant
ce temps, les élus du groupe majoritaire, préalablement retenus en réunion à
l’Hôtel de Ville, étaient invités à entrer dans la salle par la porte de
derrière pour la première fois depuis trois ans, sans doute car certains
risquaient de ne pas cautionner ce genre de méthodes.

Du
fait de l’importance critique des délibérations à l’ordre du jour, notre
collègue a su faire preuve d’un grand courage en parvenant à siéger et à
conserver les apparences en dépit d’un choc psychologique qui l’amena à annuler
toutes ses prises de parole.

Mme
Maryline GRESSY, conseillère municipale de notre groupe indépendant de la
majorité : « Athis-Mons : Espoir & Liberté » a
immédiatement déposé plainte au commissariat d’Athis-Mons pour agression
physique et menaces verbales sur personnalité publique. Une expertise médicale
réalisée par la suite a révélé les lésions suivantes : « Contracture réactionnelle au niveau
paracervical gauche avec cervicalgie et douleur irradiant jusqu’au trapèze et
épaule gauche, avec limitation de l’amplitude de l’abduction du bras gauche et
de la rotation tête. Choc psychologique avec insomnie et peur de
représailles »
ayant entrainé une incapacité temporaire de travail
(ITT) de quatre jours.

Une
main courante a été également déposée le lendemain par notre président de
groupe suite à de nouvelles tentatives d’intimidations sur lui-même.

Nous
condamnons fermement et sans réserve ces méthodes mafieuses parfaitement
inqualifiables qui ne font que démontrer une fois de plus une absence totale
d’arguments politiques. Madame le Maire, qui prétend lutter contre
l’insécurité, serait bien avisée de présenter des excuses publiques pour ces
agissements qui proviennent d’individus issus de son entourage immédiat.
Ceux-ci dégradent en effet fortement l’image de notre ville et de ce qui reste
de son équipe, qui de par leur silence se font complice de ces agissements.
Athis-Mons : une élue d’opposition dépose plainte pour agression (Le Parisien 27/03/2017)

Athis-Mons : une élue d’opposition dépose plainte pour agression (Le Parisien 27/03/2017)





Une plainte pour « agression physique et menaces verbales » a été déposée auprès du commissariat d’Athis-Mons à l’issue du conseil municipal de mercredi dernier. La conseillère municipale Maryline Gressy, membre du groupe politique lancé par le dissident Julien Dumaine, aurait été victime de violences et insultes avant la séance. Même si elle a pu siéger, l’élue souffrirait de douleurs au niveau du dos et de l’épaule, et aurait subi un choc psychologique lui ayant occasionné quatre jours d’incapacité temporaire de travail (ITT). Cette agression est l’œuvre « d’individus issus de l’entourage immédiat du maire », dénonce Julien Dumaine qui évoque des « méthodes mafieuses ». De son côté, Christine Rodier s’étonne. « Mme Gressy est restée durant toute la séance, souriant voire s’esclaffant aux échanges verbaux. Une personne agressée ne va-t-elle pas directement au commissariat ? Une enquête est ouverte qui permettra de connaitre toute la vérité sur ce sujet. »



Commentaire: Plutôt que de condamner, de se dissocier ou de présenter des excuses publiques, le Maire préfère mettre en doute la réalité des faits. Inadmissible. Plus d’informations à venir.




source: http://m.leparisien.fr/amp/essonne-91/athis-mons-une-elue-d-opposition-depose-plainte-pour-agression-27-03-2017-6800481.php

Athis-Mons : la majorité municipale au bord de l’implosion (Le Parisien 23/03/2017)

Ace rythme-là, la maire d’Athis-Mons, Christine Rodier (LR), n’aura bientôt plus de majorité. Deux nouveaux élus de son camp ont quitté le navire lors du conseil municipal organisé ce mercredi soir. Ce départ porte au nombre de sept les défections enregistrées dans la majorité depuis début février et la création du groupe « Athis-Mons Espoir et Liberté » par l’ancien adjoint entré en dissidence, Julien Dumaine.
Dès l’ouverture de la séance, une chaise vide attire l’attention : Julienne Geoffroy, adjointe en charge des finances, ne siège pas à la droite du maire… le jour du vote du budget. Mais c’est d’abord Michel Bourg, délégué aux anciens combattants et à la citoyenneté, qui envoie la première salve. Au micro, il annonce son ralliement aux frondeurs. La maire accueille cette annonce sans broncher.
Une heure plus tard, au moment du vote du budget, Julien Dumaine lève la main pour prendre la parole. Il lit une lettre confiée par Julienne Geoffroy. Elle y explique en détail les raisons de sa démission, sa « mise à l’écart sur la préparation du budget », « l’autoritarisme de la maire » et « l’opacité de l’administration ». Christine Rodier sort de ses gonds et interrompt sèchement le frondeur : « c’est faux ! Elle n’a jamais été là pour travailler sur ce dossier. Je n’accepte pas ces insultes envers les services. »

Julien Dumaine (à droite), ancien adjoint, mène la fronde contre la maire d’Athis-Mons. (LP/R.C.)
L’élu de 24 ans tente de reprendre le fil de la brûlante missive mais il est de nouveau coupé par la maire : « vous êtes quelqu’un d’irrespectueux. Tout ça parce que vous n’avez pas eu le poste de premier adjoint ! Je vais vous dire : je ne le regrette pas ! » Le public s’en mêle et prend violemment à partie Julien Dumaine : « traître ! Tu devrais avoir honte ! Tu es bien habillé mais tu n’es pas un gentilhomme ! »
Après 20 minutes de cacophonie et de grande tension, les débats reprennent. Le budget, légèrement supérieur à l’an passé et sans augmentation des impôts locaux, est enfin soumis au vote. Il est adopté à une toute petite voix près. Kévin Rainha, pourtant encore dans la majorité, a voté contre…
A la sortie du conseil, Julien Dumaine fait les comptes : « nous sommes désormais six dans le groupe, sûrement sept avec Julienne Geoffroy, c’est quasi sûr. » Christine Rodier, impassible, garde le cap : « je me battrai jusqu’au bout pour mener à bien mon projet ». Elle devra pour cela stopper rapidement l’hémorragie des départs dans son propre camp.
Un projet de 365 logements en accession à la propriété

Au milieu des passes d’armes entre la maire Christine Rodier (LR) et les frondeurs, le conseil municipal d’Athis-Mons a réussi à adopter mercredi soir l’acquisition de plusieurs terrains pour un montant de plus de 1,6 M€ dans le secteur de la ferme de Mons. Les terrains seront ensuite revendus au promoteur Logic-immo, qui prévoit la création de 365 logements disponibles à l’accession à la propriété, dont une partie sera à caractère social. Les futurs immeubles de deux à quatre étages s’élèveront notamment le long de la rue Henri-Dunant et de la rue Robert Schuman. Le programme prévoit aussi l’implantation de commerces de proximité.
François Garcia (PS), ancien maire et opposant, s’inquiète que ce projet dénature « le côté village de la commune, auquel les habitants sont très attachés ». « Ce quartier restera dans l’esprit du vieux Mons. La ferme, dont la charpente date du XVe siècle, sera rénovée », tient à rassurer Christine Rodier. Par ailleurs, la ville a vendu à un autre promoteur un immeuble inoccupé situé rue François-Mitterrand. 40 logements, accessibles aussi à la propriété, y sont prévus.

Lettre de fin de fonctions de M. François ETIENNE – Conseiller municipal délégué aux relations avec le personnel communal

Madame, Monsieur, Chers collègues,
Bonjour,
Après quelques années passées dans le secteur privé, j’ai effectué 33 ans de bons et loyaux services au sein de la collectivité d’Athis-Mons dans différents postes (Bibliothèque, Services Techniques et responsable de l’équipe du Cimetière).
Habitant la ville depuis 1975, j’ai pu suivre la politique de la commune tant de l’extérieur que depuis  l’intérieur.
En 2014, jugeant que l’arrivée de nouveaux visages jeunes, déterminés et intègres pouvaient faire changer l’image de la collectivité, je me suis engagé à défendre les valeurs auxquelles j’étais attaché en me portant candidat sur la liste d’opposition aux élections municipales qui promettait le renouvellement et de nombreux changements.
Une fois élu, je me suis formé sur le tas selon mes compétences. La délégation aux relations avec le personnel m’a été attribuée, mais je me dois de reconnaître aujourd’hui mon échec à infléchir la politique de Christine Rodier, ce qui explique que tous les espoirs du personnel soient déçus. Madame le Maire derrière de mièvres sourires, de belles phrases et ses belles promesses visait surtout à conserver la situation existante.
Ce secret n’en est plus un désormais. Les récents événements mettent un terme à la période où l’on pouvait faire croire que « tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes » (Voltaire).  Je souhaitais toutefois vous faire part de mon expérience personnelle et vous informer de mes choix.
Dès les premières semaines, en dépit de mes fonctions de délégué aux relations avec le personnel communal, je n’ai pas été convié à la visite de présentation que Madame le Maire avait réalisée. Par la suite, je n’ai jamais été associé aux tournées que Madame le Maire pouvait faire de temps à autre sur le terrain auprès des agents, notamment pour la présentation de ses vœux. Cela débutait plutôt mal et commençait à faire naître en moi le sentiment que l’on m’avait utilisé comme simple vitrine. Le fait que je n’étais tenu au courant des mouvements de personnel que via le journal qui accompagne les fiches de paie (soit comme n’importe quel agent) aggravait aussi ce sentiment.
Un autre élément avait également semé le doute en moi : la scène de départ du directeur général des services. Celui-ci a été publiquement encensé, alors même qu’il avait été critiqué ouvertement par le passé. Certains pourront faire le parallèle avec les conditions de départ imposées au directeur des services techniques et verront que tout le monde n’a pas été logé à la même enseigne…
Par ailleurs, ayant travaillé trois ans en tant que responsable de l’équipe du cimetière j’ai tenté d’apporter mon expérience dans ce domaine. Toutefois, cette initiative a été très mal accueillie et il m’a été expliqué que je devais “déconnecter de ce secteur” car je ne faisais plus partie du personnel aujourd’hui.
Tout comme d’autres élus, je n’ai compté ni de mon temps ni de mon énergie et ce toujours dans l’intérêt du personnel: je recevais régulièrement  les agents à mon domicile puisque très souvent ils avaient peur des représailles. Cela ne m’a pas empêché d’être désavoué, voire même humilié à de multiples reprises. Un nombre considérable de dossiers sont restés à sommeiller dans les tiroirs d’un bureau au château et ce malgré mes relances répétitives. Lorsque les agents étaient reçus, ils s’entendaient dire que je n’avais pas effectué de compte-rendu sur leur situation. Pire encore, j’ai été envoyé afin d’annoncer à un agent une rupture de contrat, pour découvrir quelques jours plus tard que Madame le Maire était revenue sur sa décision sans m’en aviser, se plaçant ainsi en sauveur à mes dépens. De même, mon travail est devenu rapidement inutile puisque les documents que je transmettais à Madame le Maire étaient immédiatement remis à la hiérarchie, ce qui n’a pas toujours joué dans l’intérêt des agents qui me sollicitaient dans l’espoir d’obtenir une intervention directe du Maire. Après de tels épisodes vous comprendrez aisément que je préférais par la suite dire aux agents que je n’avais aucun poids et je les invitais à prendre directement rendez-vous avec le Maire.
De plus, l’organisation du travail était particulièrement désordonnée et incohérente: un dossier demandé la semaine précédente pouvait vous valoir le lundi suivant un sermon immérité devant l’ensemble des élus en place  ainsi que des propos démesurés. Très rapidement, j’en vins à limiter mes prises de parole dans les réunions qui suivirent. Bien souvent, les sujets évoqués étaient de toute façon sans grande importance et ne visaient que rarement à faire avancer les affaires de la ville.
Certaines pratiques autoritaires m’ont également beaucoup déplu, notamment lorsque les élus étaient sommés de s’expliquer sur des votes ayant eu lieu à bulletins secrets, ou lorsque Madame le Maire s’est permise de vouloir convoquer mon épouse suite à des propos tenus sur Facebook.
Pour toutes ces raisons, j’avais déjà présenté ma démission à Madame le Maire à plusieurs reprises. Toutefois, à chaque fois celle-ci a su me retenir par de belles paroles. Je comprends désormais qu’elle tenait surtout à se préserver d’un aussi mauvais signal à l’égard de ses employés, dont beaucoup me connaissent bien.
Le personnel est aujourd’hui en grande souffrance, car beaucoup avaient placé des espoirs en nous. La situation est redevenue équivalente à celle que nous avons découverte à notre arrivée. Le pire, c’est que Madame le Maire ne s’en rend pas compte…
Suite aux évènements survenus à l’occasion du dernier Conseil Municipal, j’ai espéré que les choses puissent encore changer. Elles ont empiré avec le début d’une chasse aux sorcières vouée à mettre sous étroite surveillance les éventuels partisans de M. Julien DUMAINE. En conséquence, je préfère faciliter la tâche à Madame le Maire. Le 27 février au soir, je lui ai annoncé mon intention de rejoindre le groupe “ATHIS-MONS: ESPOIR & LIBERTE” qu’il a fondé, car Julien DUMAINE a eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas. Très compétent, il a le courage de ses opinions et n’a pas été corrompu par la politique car il n’a pas hésité à tout abandonner, y compris ses revenus, pour dénoncer certaines choses et faire ce qu’il croyait juste.
Dès le lendemain  mon adresse informatique était supprimée et ma délégation retirée et de ce fait je ne suis plus joignable en Mairie. Je ne fais plus partie des élus représentants le personnel aux instances paritaires. A l’avenir, pour tout problème, vous pourrez toujours (comme l’avait déjà annoncé Madame le Maire lors de sa présentation des vœux au personnel le vendredi 13 janvier 2017) solliciter auprès de son secrétariat un rendez-vous avec elle.
Je vous remercie tous de la confiance que vous avez pu me témoigner.
Bien à vous,

PF ETIENNE.